Résumé de l’assemblée générale du 23 mars

Le 23 mars avait lieu la deuxième assemblée générale de la session d’hiver, présidée par André Bresson. Vous trouverez ici un résumé des sujets abordés.

Grèves étudiantes

L’assemblée s’est ouverte sur le sujet des grèves étudiantes. Les membres ont souligné que les professeurs ont dû gérer les contrecoups des communications très tardives des différentes instances, tant au regard de l’annonce de la tenue d’un vote de grève et de son résultat que des consignes liées au maintien des cours et des modes d’enseignement permis.

On aurait également souhaité que la gestion des conséquences de la grève ne repose pas sur les épaules des professeur·e·s, et que le message envoyé aux étudiant·e·s soit moins susceptible d’être interprété de manière contradictoire (dans un contexte où les cours sont maintenus, mais les absences ne sont pas comptabilisées). Plusieurs ont souligné que la levée de cours aurait permis de donner aux étudiant·e·s des consignes claires et d’éviter aux professeur·e·s de se sentir coincé·e·s entre l’arbre et l’écorce.

Par ailleurs, le Syndicat prépare un sondage qui permettra d’établir le portrait des deux journées de grève. Le but est de documenter ces deux journées d’enseignement en contexte de grève, informations qui seront utiles au Syndicat lorsque la situation se représentera.

Modification aux statuts et règlements en ce qui a trait à la présentation des états financiers du SPPCSF.

À l’unanimité, l’Assemblée générale a adopté une modification visant à présenter les prévisions budgétaires du SPPCSF en novembre plutôt qu’en septembre. Ainsi, les prévisions budgétaires s’appuieront sur des états financiers vérifiés, ce qui limite le risque d’erreurs.

Modification aux statuts et règlements en ce qui concerne la durée des mandats à la présidence et à l’application de la convention collective

L’Assemblée a également adopté à l’unanimité une proposition visant à favoriser le développement d’une expertise aux fonctions de la présidence et de l’application de la convention collective. En effet, les membres du bureau syndical à qui sont confiées la présidence et l’application de la convention collective à leur cinquième année de mandat sont désormais autorisé·e·s à occuper ces fonctions une année supplémentaire. Ils ou elles pourront ainsi exercer cette fonction pendant deux ans.

Désistement d’une tâche d’enseignement

Le Syndicat a consulté ses membres afin de développer sa réflexion sur les avantages, pour les précaires, de pouvoir se désister plus tardivement d’une tâche. Le délai lié au désistement d’une tâche fait partie des éléments qui seront négociés dans les ententes locales.

Liberté académique

Le sujet de la liberté académique a clos l’assemblée. Le Syndicat a fait part des compréhensions divergentes de ce concept par la Direction et le Bureau syndical, la Direction limitant l’exercice de cette liberté à l’espace du collège. Un article à teneur éditorial, « Je n’adopterai pas Ali », publié dans l’Hebdo syndical, a été considéré comme particulièrement heurtant par la Direction. La compagnie Optania, la compagnie qui a développé le robot Ali, a fait parvenir au SPPCSF une mise en demeure exigeant le retrait de l’article de toutes les plateformes, notamment du site de la FEC, jugeant que l’article était diffamatoire, ce qui n’est pas le cas. La Direction n’a pas pris le parti du professeur devant la compagnie privée. Le professeur pourrait d’ailleurs être convoqué.

Les professeur·e·s présent·e·s ont exprimé leur solidarité avec le signataire de l’article et leur profond désarroi devant cette situation. L’article a été fortement apprécié des membres. Ils et elles ont répété l’importance de pouvoir s’exprimer sur des enjeux éthiques et de développer une parole éditoriale. Dans une institution comme la nôtre, il a été souligné que la pluralité des voix et la richesse des échanges sont garantes de la vitalité intellectuelle de la communauté.