Conseil général et conseil général de négociation de la CSQ 23, 24 et 25 mars 2022
Le Conseil général
Réuni·e·s récemment à Saint-Hyacinthe à l’occasion du conseil général, puis du conseil général de négociations, les représentant·e·s des différentes instances syndicales associées à la CSQ ont eu l’occasion de discuter de plusieurs enjeux d’actualité.
Parmi ceux-ci figurent la mise à jour des stratégies de communication de la centrale en matière de médias numériques, le lancement de la plateforme Autochtones et les résultats de l’Enquête nationale sur les jeunes au sein de la CSQ. Il aura également été question de la lutte à poursuivre en ce qui concerne la privatisation et la sous-traitance des services publics.
Les membres du CG présent·e·s ont, en outre, adopté la motion de solidarité suivante, en lien avec l’actuelle guerre qui sévit en Ukraine :
Considérant que la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) s’est jointe à l’Internationale de l’Éducation (IE) et à l’Internationale des services publics (ISP) pour condamner l’invasion de l’Ukraine par la Russie et qu’elle a contribué à un fonds d’urgence pour venir en aide aux membres des syndicats affiliés;
Considérant que le conflit perdure et provoque la migration de millions de personnes réfugiées et déplacées.
Le conseil général recommande :
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- Aux syndicats affiliés à la CSQ d’exprimer leur solidarité au peuple ukrainien en acheminant des dons à la CSQ qui verra à les faire parvenir à la Croix-Rouge.
- À la CSQ de doubler les montants qui auront été envoyés à ce fonds d’urgence par les syndicats affiliés.
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Le Conseil général de négociation
Dans un deuxième temps, au moment où les négociations de nos conventions collectives repartent pour un nouveau cycle, les délégué·e·s des syndicats ont discuté des orientations à envisager en matière de front commun et de demandes intersectorielles qui, on le rappelle, concernent les demandes salariales, la retraite, les droits parentaux et les disparités régionales. Ces orientations mèneront éventuellement à des revendications.
D’abord, la recherche d’un front commun avec la CSN et la FTQ (notamment) a été considérée comme une bonne idée, alors que les conditions semblent réunies pour que ce front commun soit mis en place en tout respect des intérêts des membres de la CSQ. Le CGN a ainsi octroyé au conseil exécutif de la centrale le mandat de tenter de conclure une alliance avec la CSN et la FTQ.
En matière de salaire, les membres de la CSQ se sont entendu·e·s sur une double priorité, soit celle d’améliorer les conditions de la rémunération globale à la table centrale et d’obtenir des gains au niveau sectoriel. L’objectif poursuivi est de protéger le pouvoir d’achat des membres, d’être en adéquation avec l’inflation, de permettre un rattrapage salarial par rapport aux autres corps d’emplois québécois, de réduire les écarts entre les hauts et les bas salaires et de majorer les salaires d’entrée.
En ce qui concerne les demandes relatives à la retraite, on militera entre autres contre la fusion du RREGOP avec le régime de retraite du gouvernement (tel que le souhaite la partie patronale) et pour la bonification du RREGOP proportionnelle à la récente bonification du régime des rentes du Québec (RRQ).
Quant aux droits parentaux, on demande toujours l’allongement des congés de paternité et d’adoption, de même que la hausse des indemnités du RQAP.
Somme toute, on constate que ces demandes sont assez semblables à celles de la dernière ronde de négociation, alors que la pandémie a freiné bien des ardeurs et que de nombreuses matières intersectorielles (retraite, droits parentaux, disparités régionales) ont été renvoyées à des comités interrondes. Seuls ajouts significatifs à ce stade, des orientations visant à négocier une hausse significative de la contribution patronale dans toutes les conventions collectives, de même qu’une amélioration des conditions en matière de vacances, ont été adoptées par les membres du CGN.