Archives de catégorie : Négociations

Grève des 21-22-23 novembre

Journées de grève des 21, 22 et 23 novembre 

Cette semaine auront lieu les trois journées de grève de la deuxième séquence annoncée par le Front commun. Voici un rappel des principales informations :  

Journée du 21 novembre 

Le mardi se déroulera avec nos collègues des cégeps voisins. Vous pourrez piqueter sur place ou participer à une marche qui nous mènera au cégep Garneau, en après-midi. 

Journée du 22 novembre 

Le mercredi se déroulera au cégep uniquement. Nous aurons de la soupe Centraide (coût 2$ ou contribution volontaire) et des membres du Front commun feront une marche jusqu’à nous.  

Journée du 23 novembre 

Le jeudi, vous pourrez piqueter au cégep ou vous rendre à l’Assemblée nationale par vos propres moyens pour participer à la manifestation du Front commun. Dans ce dernier cas, vous devrez vous rendre dans l’espace public entre le Centre des congrès et le Hilton Québec à 10h15 pour les inscriptions. L’activité prendra fin à 13h30.  

À noter : 

  • Nous vous demandons de prioriser, si c’est possible pour vous, les activités du Front commun.  
  • Les inscriptions aux activités ont été faites par le biais du formulaire envoyé par courriel le 15 novembre, ce qui facilite notre planification. Vous pourrez toutefois vous inscrire sur place. Il faudra encore une fois nous confirmer votre arrivée et votre départ.  
  • Nous aurons une installation plus élaborée pour permettre plus de confort et favoriser la convivialité.  
  • Apportez votre vaisselle réutilisable : thermos, tasse, cuillère pour la soupe. 
  • Pour plus de détails, consultez le courriel du 15 novembre envoyé par le syndicat.  

On compte sur vous pour que ces trois journées, malgré la morosité qu’entraînent inévitablement les propositions gouvernementales, soient festives, rassembleuses, énergisantes.    

Œuvrer à notre but commun

Œuvrer uni.es à notre but commun 

Vous l’avez entendu dire à plus d’une occasion : la grève que nous vivons au cours des présentes négociations est historique. Peu de fois dans l’histoire du Québec avons-nous vu 420 000 travailleuses et travailleurs s’unir en Front commun pour parler d’une seule voix à un gouvernement. Cette solidarité est d’autant plus nécessaire que l’injustice salariale est criante et les besoins, importants.  

Rarement les bureaux syndicaux ont autant travaillé de concert. Entre fédérations, entre cégeps au sein de l’alliance mais aussi, au local, entre les employé.es de soutien, les profs, les professionnel.les, les éducateur.trices spécialisé.es… Les différents bureaux syndicaux ont appris à reconnaître leurs forces et à prendre appui sur celles des autres. Ensemble, vos représentant.es mettent en commun leur plume, leur énergie, leurs capacités logistiques, si bien que nous avons développé un réel plaisir à œuvrer uni.es à notre but commun.  

Cette solidarité, cette ouverture, nous devons aussi la faire vivre chez nos membres. Pas seulement entre nos collègues du même corps d’emploi, dans les cercles relativement fermés que constituent la communauté des profs ou celle des employé.es de soutien, mais véritablement sein de la grande collectivité que représentent les employé.es du cégep de Sainte-Foy.  

Pour favoriser cette rencontre, les bureaux syndicaux du cégep de Sainte-Foy ont décidé de structurer autrement les prochaines manifestations, en regroupant les mêmes services (prise des présences, nourriture, divertissement) au même endroit. Finis les chapiteaux séparés par corps d’emploi, donc. Nous vous demanderons vraisemblablement de participer à des activités qui encourageront une plus grande mixité. Même en s’unissant, nos réalités spécifiques ne seront pas effacées : nous porterons ensemble la voix de chacun, nous assurant que tous demeurent visibles. C’est de la polyphonie, voix distinctes résonnant ensemble, que résultent les plus belles harmonies.  

Même dans les unions les plus solidaires, des tensions peuvent surgir. Nous désignerons des personnes responsables au sein des bureaux syndicaux pour recueillir vos critiques, vos demandes ou vos malaises, par exemple, en raison d’un commentaire malvenu. Nous espérons ainsi éviter tout commentaire désobligeant ou empreint de préjugé, certains ayant été émis (en très petit nombre, il est vrai) lors de la dernière manifestation. 

Ces trois journées de grève sont une occasion de resserrer nos liens, de créer une plus grande solidarité afin que, plus que jamais, nous parlions d’une seule voix.  

Grève_6 novembre

Grève du 6 novembre 

Vous étiez belles et beaux, nombreuses et nombreux pour clamer devant tous que nos cégeps ont besoin d’amour. Vous voici, en quelques photos.

Merci d’avoir été là! 

Portes ouvertes_visibilité

Visibilité à l’activité Portes ouvertes 

Affichez vos couleurs! 

Ce samedi 18 novembre aura lieu une importante activité de recrutement pour le Cégep de Sainte-Foy : les Portes ouvertes. À cette occasion, nous recevrons la visite de nombreux futurs étudiants et de leurs parents.  

Nous vous demandons, lors de ces Portes ouvertes, d’afficher le visuel Profs en négo ou celui du Front commun, soit en portant le t-shirt, le macaron ou le bandana. Le personnel de soutien se joindra à nous en affichant le visuel du Front commun.  

Kiosque syndical lors des Portes ouvertes 

Fait à noter, pendant les Portes ouvertes, le syndicat tiendra un kiosque d’information dans le dégagé G afin de répondre aux questions des parents (ou des futurs étudiants). Vous pouvez rediriger vers nous toutes les personnes posant des questions sur les négociations et la grève. Nous serons heureux de les renseigner et de leur fournir de la documentation.  

L’Asso appuie les profs

L’Association étudiante appuie ses profs !

Alors même que se termine la première séquence de grève du Front commun, nous souhaitons vous communiquer la position de l’Association étudiante, adoptée de manière unanime en assemblée le 1er novembre dernier.

 

Voici la proposition adoptée :

Considérant que le Québec mérite un système d’éducation et un système de santé de qualité ;

Considérant que l’offre gouvernementale aux employé·es de l’État est en deçà de l’inflation importante que nous avons connue au cours des dernières années ;

Considérant que le gouvernement du Québec répond de manière inadéquate aux demandes du Front commun des syndicats ;

Considérant que les enseignant·es sont la pierre angulaire du système d’éducation québécois ;

Considérant que dans les établissements scolaires, les employé·es de soutien offrent des services indispensables ;

Et pour des raisons de solidarité syndicale

QUE l’AECSF appuie les syndicats du Front commun du Cégep de Sainte-Foy dans leurs revendications et leurs moyens de pression dans le cadre du renouvellement de leur convention collective.

Le public et la communauté étudiante nous appuient dans nos revendications. Avec nous, c’est tout le réseau des services publics que la population défend.

Solidarité!

Action_ Distribution cacahouètes

Distribution de CAQahouètes

Le 31 octobre, jour de l’Halloween, alors qu’un nouveau dépôt patronal offrant une maigre majoration salariale totalisant 10,3% sur cinq ans venait d’avoir lieu, votre équipe syndicale est allée à la rencontre de la direction du Cégep de Sainte-Foy. Nous tenions à exprimer notre profonde consternation devant les offres salariales et l’absence d’avancée significative aux tables de négociation. Nous avons remis symboliquement des cacahouètes à nos directrices et directeurs, chez qui nous avons senti une bonne écoute. Notre message était clair : non merci pour les CAQahouètes, oui pour une augmentation de 30% comme celle des députés!

Pour voir les photos de cette distribution de peanuts, rendez-vous sur notre page FB.

FAQ grève 2023

FAQ sur la grève et kiosque d’information

Interrogations des profs

La grève soulève de nombreuses questions chez les membres de notre communauté, et c’est bien normal. Voilà pourquoi vous avez reçu par courriel, le jeudi 26 octobre, une Foire aux questions répondant aux différents impacts de la grève sur le corps enseignant. Nous vous invitons à la lire attentivement et à communiquer avec l’équipe du bureau syndical pour tout besoin supplémentaire d’informations ou de clarifications.

Interrogations des étudiant.es et kiosque d’information

Si vos étudiant.es se posent des questions, sachez que les différents syndicats du collège seront présents à assemblée générale de l’Association étudiante qui aura lieu le 1er novembre à 12 h à la Margelle. Encouragez-les à participer à cet important exercice démocratique! Nous tiendrons également un kiosque d’information le même jour entre 12 h et 15h30 dans le dégagé A.

Mobilisation lors de la demi-journée de grève du 6 novembre

Nous vous rappelons que, pour être admissibles à des prestations de grève lors de la demi-journée de grève du 6 novembre, vous devrez être un membre en règle du SPPCSF (carte de membre payée et signée); vous enregistrer à votre arrivée et signaler votre départ après avoir effectué les deux heures de piquetage obligatoire; subir une perte de salaire en raison de la grève (ce qui n’est pas le cas, par exemple, des chargé.es de cours).

On vous attend en grand nombre afin d’envoyer un message fort au gouvernement!

 

Négo du secteur public

Négociations du secteur public

Pour contrer les dérives néolibérales en éducation

Les négociations du secteur public, et tout particulièrement en éducation, nous révèlent — encore une fois — le paradigme éducatif néolibéral. Cette lourde tendance est marquée par une vision réductrice de ce que constitue l’éducation, entendue, ici, comme une « ressource », calquée sur le modèle des entreprises privées de la compétitivité et de la performance, et régulée par le new public management, la surenchère de la reddition de comptes, des technopédagogies, de la précarité, de la flexibilité, et des impératifs financiers.

Dans son ouvrage L’École n’est pas une entreprise, le sociologue Christian Laval reprend les mots prémonitoires du professeur Lê Thanh Khôi, lequel constatait déjà en 1967, dans L’industrie de l’enseignement, que l’éducation ne pouvait désormais être décrite qu’en termes économiques. De nombreuses publications soutiennent désormais ce constat selon lequel l’éducation est de plus en plus au service du capital, de la croissance, et orientée vers le marché, les professeur.es étant perçu.es comme des fournisseurs de service, des ressources humaines (des faire-valoir) et les étudiant.es, comme des clients, voire du capital (des crédits dans des colonnes comptables de la course à la mise en valeur, de la compétition et de la distinction sociale).

Les conséquences — largement documentées — sont nombreuses et témoignent des effets délétères de cette vision mercantile de l’éducation.

1. Ces politiques néolibérales et d’austérité structurent de manière strictement comptable une éducation enfermée dans la gestion axée sur les résultats (GAR). Comme le remarque le sociologue Christian Maroy dans L’école québécoise à l’épreuve de la gestion axée sur les résultats. Sociologie de la mise en œuvre d’une politique néo-libérale, la logique managériale et quantifiée de la GAR remet en question, de manière troublante, profonde et durable, les conceptions fondatrices d’une éducation aux visées émancipatrices. Ces politiques néolibérales viennent soumettre de plus en plus les professeur.es à des logiques instrumentales et productivistes de l’école, tout en réduisant dans le même mouvement de réduction des espaces d’expression et de « réelle » liberté, l’autonomie professionnelle, cela ayant pour conséquence une perte de sens du métier, des épuisements, des burn-out, des démissions.

2. Ces différentes mesures de contrôle et de redditions de compte (sans parler ici des mesures d’adaptation nécessaires à l’augmentation sans précédent des « élèves handicapés ou en difficulté d’adaptation et d’apprentissage — HDAA »), jumelées à une intensification du travail, sont venues alourdir, de manière exponentielle, la tâche enseignante, ces derniers enjoints aujourd’hui à une plus grande flexibilité quant aux heures de travail. Les demandes patronales sont à ce sujet éloquentes. Elles demandent très explicitement de « s’adapter aux nouvelles réalités du travail », d’être flexible à l’enseignement à distance, au sens large (pour ne pas dire, avec Bourdieu, par une flexploitation) grâce au recours à la technologie et, ensuite d’élargir la plage horaire des cours les soirs, voire les fins de semaine. S’adapter à ce régime technocapitaliste semble être devenu un nouveau « mot d’ordre ».

3. Enfin, cette vision néolibérale de l’éducation s’accompagne de pratiques, bien concrètes, de mise en concurrence et, osons le dire, d’autoritarisme. Et on peut comprendre les formes que prennent, année après année, la résignation et l’anomie (ce sentiment de perte de sens) de nombreux professionnels en éducation face à ce qui leur est présenté comme la mise en œuvre modernisatrice de pédagogies nouvelles de fait soumises aux normes de l’économie capitaliste et de la compétitivité des marchés. Qui plus est, ces transformations entraînent dans leurs sillages la formation sociale d’un système scolaire profondément inégalitaire, symptomatique d’une vision de l’éducation comme une marchandise. C’est ce que décrit et dénonce le mouvement L’École ensemble pour l’égalité des chances en éducation, de nombreux acteurs du monde de l’éducation face à l’école à trois vitesses, et le documentaire L’École autrement dans lequel intervient avec grande érudition le sociologue Guy Rocher : « C’est comme si, aujourd’hui en 2023, nous étions revenus à la situation de 1960 » […] « Ce qu’on voit aujourd’hui, c’est un échec de ce que nous avons voulu, dit-il. J’appellerais même ça une trahison de ce que nous avons voulu. »

Certaines de ces conséquences néfastes tâchent encore aujourd’hui d’être pleinement reconnues. Et ce n’est pas « mettre un adulte par classe », ou plus de flexibilité et d’adaptation, ou foncer tout droit dans la technopédagogie, qui règlera par magie tous ces problèmes. Ces négociations rappellent que ce sont des problèmes de fond! Elles nous invitent à discuter et à reconnaître certains de ces problèmes qui aggravent notre système d’éducation : la finalité prétendue de la gestion axée sur les résultats, les logiques néolibérales de compétitivité, de concurrence, d’austérité, la grande précarité, la flexibilité, les adaptations, l’appauvrissement du corps enseignant, l’épuisement généralisé, les démissions, la perte de l’autonomie professionnelle, etc. Une véritable réflexion critique s’impose pour améliorer les conditions de travail des professeur.es, pour valoriser la profession, et ce, pour le bien commun, et pour faire « revivre », par-delà les sentiments de trahison, un véritable système d’éducation digne de ce nom.

C.B.J.
18 septembre 2023.

Affichage Profs en négo

Slogan Profs en négo arc-en-ciel

Les abondantes pluies automnales suivies de percées de soleil ont fait apparaître des arcs-en-ciel sur les murs du cégep de Sainte-Foy. On espère que ces douces couleurs derrière notre slogan Profs en négo contribueront, modestement, à percer la grisaille et à faire rayonner notre engagement!

Nous souhaitons que les affichages arc-en-ciel demeurent sur place pendant la durée des négociations. L’arc-en-ciel fait surgir la beauté où il n’y avait que du vide. Il fait briller chaque gouttelette en suspension dans l’air — gouttelettes qui, esseulées, ne parviendraient jamais à faire advenir un tel spectacle.

Puissent ces affichages sans prétention nous rappeler sans cesse l’importance de la force du nombre et, dans cette union, le surgissement toujours possible de la beauté.

Mandat de grève_4 octobre

Mandat de grève du 4 octobre

Nous, professeures et professeurs du cégep de Sainte-Foy, nous sommes prononcé.es d’une seule voix mercredi dernier à 96 % en faveur du mandat de grève proposé par le Front commun.

Nous nous sommes récrié.es contre la lourdeur de la tâche, le manque d’attractivité de notre profession, les hausses salariales sous l’inflation, la précarité qui maintient un nombre inacceptable d’entre nous dans l’incertitude et dans la course aux remplacements pendant de trop longues années, ainsi que les coupures injustifiées à notre régime de retraite.

Nous, d’une seule voix, clamons que c’en est assez, que nous ne pouvons individuellement faire les frais des coupures continuelles dans les services publics, que la réussite des élèves ne peut être assurée sans financement adéquat, que les compressions constantes créent des bris de services et poussent à bout les employé.es.

Nous, d’une seule voix, affirmons que les employé.es de l’État méritent des conditions de travail décentes qui tiennent compte de la réalité sociale et économique du Québec.

Nous sommes prêt.es à exercer la grève générale illimitée si nécessaire, afin que le gouvernement Legault, enfin, nous entende.

Nous crierons fort, ensemble, d’une seule voix.