Retour sur le Conseil général de la FEC du 13 novembre…
Le jeudi 13 novembre dernier, les délégué-e-s des syndicats de le FEC tenaient leur deuxième conseil général de l’année. D’entrée de jeu, le président de la FEC annonçait que la Fédération des cégeps tenait au même moment une conférence de presse à Québec pour dénoncer les nouvelles compressions budgétaires. Il fut alors décidé séance tenante de manifester notre mécontentement le lendemain midi devant les bureaux du ministère de l’Éducation, de la Recherche et de la Science (MESRS). Nul besoin d’insister sur le fait que l’atmosphère était loin d’être à la fête.
Poursuivant avec l’ordre du jour prévu, les délégué-e-s ont par la suite favorablement accueilli une proposition visant à prioriser des actions relatives à la mise en œuvre du Programme d’accès à l’égalité syndicale (PAÉS), lequel vise à favoriser une meilleure représentation femmes-hommes au sein de différentes instances locales ou fédératives. Au nombre des actions prioritaires 2014-2015, soulignons que le bureau exécutif entend travailler prochainement, en collaboration étroite avec le Comité de la condition des femmes, à l’adoption d’une politique pour contrer le harcèlement sexuel et sexiste en nos rangs syndicaux. Plus tôt dans la matinée, dans son allocation d’ouverture, Mario Beauchemin donnait le ton en rappelant qu’au moment même, de nombreuses femmes posaient des gestes courageux en joignant le mouvement social spontané « Agressions non dénoncées » et invitait du même souffle les délégué-e-s à soutenir la mise en œuvre d’une telle politique pour faire écho aux préoccupations d’un grand nombre de femmes investies au cœur du mouvement syndical.
Par la suite, un suivi fut fait de notre projet de jumelage entre syndicats de la FEC et fédérations syndicales enseignantes de la Confédération des éducateurs et éducatrices d’Haïti (CNEH). Compte tenu des besoins très spécifiques et distincts des différentes fédérations enseignantes haïtiennes, il fut décidé d’abandonner momentanément l’idée d’un jumelage « un-un » pour privilégier plutôt un soutien financier et logistique à la réalisation de différents projets menés directement par la CNEH ou par l’une de ses composantes sur des thèmes spécifiques, comme l’environnement ou l’égalité hommes-femmes. Il a donc été proposé de composer un comité formé de deux membres du bureau exécutif de la FEC, d’une représentante du CCF et d’un-e professeur-e parmi nos membres pour procéder à l’analyse des différents projets qui seront soumis. Un budget FEC sera constitué à partir d’un pourcentage des surplus annuels de la fédération. Une invitation visant à garnir plus généreusement ce fonds de soutien à la CNEH fut aussi lancée aux syndicats membres qui ont également été invités à désigner parmi les membres de leur exécutif syndical local une ou un répondant sur ce dossier de manière à ce que cette collaboration ne demeure pas seulement une « affaire de fédération », mais s’intègre au fil des ans à nos préoccupations syndicales locales.
Le dernier sujet majeur de cette journée fut l’analyse du rapport final de M. Guy Demers qui venait clore le vaste chantier sur l’offre de formation au collégial entrepris dans la foulée du Sommet sur l’enseignement supérieur. Ce fut l’occasion pour l’ensemble des délégué-e-s de faire le point sur les éléments porteurs du rapport, mais aussi de constater qu’à plusieurs égards, M. Demers a semblé avoir largement dévié de son mandat initial qui visait, rappelons-le, à fournir aux élu-e-s des solutions pour le maintien d’une offre de formation collégiale sur tout le territoire québécois et, plus particulièrement, pour le soutien aux programmes techniques en difficulté de recrutement dans plusieurs régions. Après avoir échangé sur les effets potentiellement dévastateurs de la mise en application de certaines de ses recommandations (intégrité du réseau, qualité des diplômes émis, etc.), les délégué-e-s se sont prononcés sur le mandat donné à la FEC pour orienter les représentations politiques qu’elle fera auprès des élu-e-s et des médias quant aux suites à donner à ce rapport. Ces propositions dans leur forme finale devraient être disponibles sous peu. Nous vous les ferons suivre alors.
…et quelques mots encore sur l’instance commune FEC-FNEEQ du 14 novembre
La journée suivante fut pour sa part consacrée à la nouvelle instance de négociation sectorielle composée des 60 syndicats enseignants des cégeps. Outre les habituelles mises en contexte sociopolitiques et économiques dominées une fois de plus par l’analyse des nombreuses annonces de politiques d’austérité budgétaire et leurs conséquences, il fut essentiellement question d’établir le calendrier et le plan de travail soumis par notre équipe de négociation. Plusieurs consultations supplémentaires des syndicats locaux et de leurs membres respectifs sont à prévoir pour définir avec plus de précision certaines demandes syndicales. Au nombre des matières sujettes à consultation, notons celles impliquant une rémunération pour des activités autres que l’enseignement en classe (RAC, REC, charge de correction, etc.), les étudiantes et étudiants en situation d’handicap (EESH), les cours d’été et la formation à distance. L’autre moment central de cette instance commune fut l’adoption d’un plan d’action/mobilisation FEC-FNEEQ pour la durée de la négociation. En plus des actions impliquant l’ensemble des membres du Front commun, plusieurs actions spécifiques aux profs de cégeps furent discutées et adoptées par l’instance.
Pour le reste, compte tenu que les stratégies de négociation revêtent un caractère médiatiquement plus « sensible », vous comprendrez que pour en apprendre davantage, il vous faudra prendre part aux assemblées générales et autres activités consultatives au cours de l’année !