Autonomie professionnelle
3. Le département : premier lieu d’exercice de notre autonomie collective

Macaron_autonomieDans la première capsule sur le thème de l’autonomie professionnelle, nous avions cherché à distinguer globalement ce qui appartient à l’autonomie individuelle des professeur.e.s de ce qui relève de l’autonomie collective. Ici, nous nous attacherons à distinguer les attributions propres à l’assemblée départementale (AD) de celles des coordinations départementales (CD), lesquelles interpellent toutes deux le volet collectif de notre autonomie. Pourquoi cette distinction AD/CD ? D’une part, parce que les coordonnateurs/trices de département ne peuvent correctement exercer leur rôle  lorsque l’assemblée départementale ne se reconnaît pas comme lieu d’exercice de l’autonomie collective. D’autre part, parce que l’assemblée départementale ne peut pas, elle non plus, assumer pleinement ses fonctions lorsque les coordonnateurs/trices de département méconnaissent celles-ci. Vous l’aurez saisi, lorsque les frontières des prérogatives de l’un et l’autre sont mal comprises parce que peu connues s’ensuit des défaillances de fonctionnement qui peuvent nuire à notre autonomie professionnelle.

Lors de notre entrée dans la profession enseignante, une chose est parfaitement claire : nous enseignerons des cours liés à l’expertise acquise dans un champ disciplinaire donné. Le cœur de notre profession, l’essentiel de nos fonctions, ne nous échappent donc pas ! D’ailleurs, dans notre convention collective, le fameux « volet 1 » de l’article 8-3.00 qui définit la tâche d’enseignement est assez explicite : préparation de plans de cours, préparation de cours/stages, prestation de cours/stages, encadrement de nos étudiant.e.s, préparation puis correction des examens et autres évaluations, etc.

Là où les tâches des professeur.e.s peuvent apparaître moins claires, à plus forte raison pour les nouvelles et nouveaux membres du corps enseignant, c’est lorsqu’il est question de l’ensemble des autres tâches gravitant autour de l’enseignement à proprement parler. Au nombre de ces zones d’ombre, les fonctions de l’assemblée départementale. Il faut chercher ailleurs dans la convention collective pour les dénicher. C’est à l’article 4-1.07 que vous retrouverez l’ensemble de ces fonctions (voir l’article…). Il importe de noter que ces prérogatives doivent être portées par l’ensemble des professeur.e.s membres du département ou, le cas échéant, par un sous-comité de travail émanant de celui-ci. Autrement dit, ce n’est pas au coordonnateur/trice d’un département d’assumer seul.e l’ensemble de ces tâches ou, encore, de pallier aux éventuels manquements des membres du département. En effet, la personne élue à la coordination départementale possède d’autres tâches spécifiques à réaliser, lesquelles sont intimement liées à celles de l’assemblée. C’est aux articles 4-1.12 et 4-1.13 que sont énumérées ces tâches (voir l’article…). À leur lecture vous conviendrez que, si le rôle premier de la coordination vise à s’assurer de mettre en œuvre les décisions prises par le collectif de travail et à en faciliter l’exécution, il leur revient aussi d’assumer des fonctions d’information, de gestion, d’archivage et de suivis des différentes opérations à réaliser au fil des sessions (répartition de la tâche, besoins matériels, projets de perfectionnement, besoins en locaux et équipements, horaire de stages, etc.). C’est dans l’étroite association de ces tâches dévolues aux uns et aux autres que peut se vivre pleinement la vie départementale et se réaliser notre autonomie collective.

Les membres du bureau syndical
SPCSF-FEC