Je vous salue salope disponible à la bibliothèque !

Le 6 décembre dernier, dans le cadre des activités de commémoration des événements de Polytechnique, le SPPCSF a organisé le visionnement du documentaire Je vous salue salope de Léa Clermont-Dion et de Guylaine Maroist. Le documentaire a été vivement apprécié par notre public.

Vous désirez voir ou revoir ce documentaire? Sachez qu’il est désormais disponible pour toute notre communauté. Vous pouvez, en effet, l’emprunter à notre bibliothèque.

Bon visionnement!

 

Paniers de Noël

Encore cette année, le SPPCSF a décidé de soutenir les élèves en situation de fragilité en cette veille de Noël. 500 $ seront généreusement offerts afin de procurer aux élèves dans le besoin des cartes-cadeaux à dépenser en épicerie.

Cette somme s’ajoute à celles déboursées par la Fondation et l’Association étudiante. L’an passé, plus de 430 personnes ont pu recevoir cette aide précieuse.

 

Nouvelle conseillère à la vie étudiante — Volet Premiers Peuples

Lors de la dernière réunion du Comité sur la réussite des étudiants issus des Premiers Peuples, la nouvelle conseillère à la vie étudiante (volet Premiers Peuples) a été présentée aux membres réunis pour l’occasion. Séléna Fréchette travaille à temps plein au cégep de Sainte-Foy afin d’accueillir et d’accompagner les élèves autochtones. Elle apportera également du soutien aux profs tout en sensibilisant notre communauté collégiale aux réalités autochtones et en valorisant, entre nos murs, les cultures des Premiers Peuples.

Si vous avez besoin d’informations pour mieux soutenir les élèves autochtones ou mettre en lumière leurs cultures, n’hésitez pas à la contacter.

 

 

Revue de presse

Dans La Presse, Patrick Lagacé illustre à quel point il est difficile pour les victimes de harcèlement en ligne d’obtenir une réaction des services de police, alors que Laurence Gratton (qu’on voit dans le documentaire Je vous salue salope) n’a pas pu faire enregistrer sa plainte pour harcèlement sans l’intervention du journaliste.

Silvie Lemelin résume une conférence de Nimâ Machouf sur les violences contre les femmes iraniennes et sur la révolution féministe à laquelle ces violences ont donné lieu. À lire sur le site de la FEC.

Toujours dans La Presse, Léa Carrier dresse le portrait de ces décrocheurs qui semblent quitter l’école de plus en plus jeunes, fragilisés par la pandémie et attirés par le milieu du travail.

Dans Le Devoir, Jocelyne Richer revient sur le rapport de la vérificatrice générale. Le rapport révèle que le temps de réaction du ministère de l’Éducation, pendant la pandémie, a été trop lent, ce qui a entraîné des retards dans les apprentissages.

Dans Le Journal de Québec, Geneviève Lajoie rapporte que Bernard Drainville s’oppose au refus des universités d’accorder un sursis aux étudiants en enseignement qui n’ont pas réussi leur examen de français. Drainville affirme avoir besoin de tous les profs, même ceux dont les compétences en français ne seraient pas optimales.

Daphnée Dion-Viens, dans Le Journal de Québec, affirme qu’une plateforme de gestion des épreuves ministérielles est en élaboration et que le ministère procède à des essais. À terme, cette plateforme permettra aux élèves de passer l’épreuve uniforme de langue en ligne.

 

Rubrique éditoriale

 

Lettre d’une professeure épuisée

La session achève.

Nous avons jonglé entre les cours, les corrections, les réunions des différents comités, l’encadrement des élèves aux besoins de plus en plus nombreux et diversifiés, les actualisations de programme, les situations particulières devenues de plus en plus fréquentes et complexes, les remplacements effectués à l’interne, en surcharge, parce que la banque de candidats est vide malgré les appels de candidatures et les entrevues menées par les comités de sélection. Les piles des examens finaux s’aligneront bientôt sagement, carrées, sur nos bureaux, à l’issue d’une session qui n’avait rien de sagement ordonné.

Nous regardons dernière nous, ébahis, mais aussi préoccupés par l’ampleur du travail accompli. Si nous pouvons être fiers d’avoir tenu le fort (combien de fois l’avons-nous fait, depuis le début de la pandémie?), une telle charge de travail n’a rien de normal. Elle fait ressortir le meilleur de soi, mais cet engagement (auprès de nos collègues, de nos élèves) est aussi une fragilité, parce que ce rythme ne peut être maintenu bien longtemps. Bien qu’on nous dise d’en faire moins, on nous demande de comptabiliser nos heures, comme si le travail de la semaine ne dépassait pas déjà les 32,5 heures. Comme si vraiment nous étions en déficit de 173 heures dans une année. Dans un contexte où nous sommes continuellement, chroniquement surchargés, cette reddition de compte est non seulement irritante, mais blessante.

Notre charge de travail doit être rééquilibrée.

Tranquillement, stylo en main, nous entamerons les longues corrections qui, pour plusieurs, s’étireront au-delà des festivités de Noël (nous avons jusqu’au 29 décembre, à l’aube du Nouvel An, pour remettre nos notes). Tranquillement, nous entamerons aussi officiellement les négociations de notre prochaine convention collective (gageons que le dépôt patronal, à l’aube des Fêtes, ne nous réserve pas de cadeaux).

La charge de travail doit changer. Il en va de notre capacité à susciter de nouvelles vocations, à former et à conserver de nouveaux profs. Il en va de la capacité de nos institutions à offrir aux élèves les conditions optimales pour favoriser leur réussite. Il en va de notre capacité à mener une carrière fructueuse, longue et épanouissante. Il en va de notre capacité à ne pas laisser s’éteindre en nous toute étincelle.

Rien n’est plus vide qu’un ciel de Noël sans étoiles.

Considérer la pénurie de main-d’œuvre, la précarité éreintante et interminable (pas de cours à l’hiver pendant 6, 8, voire 10 ans?), la lourdeur de la tâche, le calcul problématique de la CI : la négociation de la convention collective n’est pas un bras de fer. Il ne s’agit pas d’une lutte de pouvoir, de gains et de pertes entre deux adversaires. Il s’agit pour nous de notre capacité à durer dans ce métier.

C’est le vœu que nous sommes nombreux à formuler : pouvoir durer.