Résumé de l’assemblée générale du 12 avril
Le 12 avril se tenait la huitième assemblée générale du SPPCSF. Si vous n’avez pas pu être des nôtres, en voici les grandes lignes résumées pour vous.
Négociations
Aux derniers jours du mois de mars, le Front commun a lancé ses activités dans la foulée de la fin de nos conventions collectives. Une intensification des moyens de pression est d’ailleurs à prévoir. Un dépôt patronal a eu lieu fin mars, mais les offres n’ont pas été bonifiées, seulement déclinées. En ce qui a trait aux salaires, le dépôt patronal prévoit 9 % sur 5 ans, alors que l’inflation est estimée à plus de 16 %. Le Front commun revendique des augmentations salariales équivalentes à l’IPC + 2 % la première année, l’IPC+ 3 % la deuxième année et l’IPC + 4 % la troisième année, afin de protéger notre pouvoir d’achat déjà grugé par les dernières conventions collectives.
Du côté de l’ASPPC, le dépôt intersectoriel patronal va dans le même sens. Les offres sont précisées sans être bonifiées. Parmi les principales priorités gouvernementales figurent la formation à distance, la reconnaissance des acquis et l’élargissement des heures des cours.
Disponibilité
Dans ce dossier, le syndicat et la direction ont un objectif commun : émettre des consignes claires et équitables pour tous. Si la semaine zéro de l’automne (lors de laquelle le corps professoral est au travail) et la semaine entre Noël et le Jour de l’An (pour laquelle aucun report de disponibilité n’est nécessaire) semblent faire consensus, les discussions sont toujours en cours en ce qui a trait aux semaines 00 et 000 de la session d’hiver et à la semaine de relâche des sessions d’automne et d’hiver.
Liberté académique
Les travaux, qui ont été suspendus, vont reprendre à la mi-avril. La direction persiste à limiter la liberté académique au contexte de la classe. La liberté de recherche et la liberté d’expression, telles que définies par l’UNESCO, ne sont pas reconnues formellement par la direction.
Le SPPCSF souhaite que le corps enseignant puisse contribuer aux discussions dans l’espace public, si bien que la situation nous paraît déplorable. Le SPPCSF continue d’affirmer que la définition de l’UNESCO doit être reconnue dans son entièreté par la direction.
Projet de répartition
Le syndicat a reçu le projet de répartition le 13 avril. Nous collecterons dès à présent les commentaires des coordinations afin de transmettre toutes les demandes des départements lors de la rencontre avec la direction, prévue le 20 avril.
RAC
Le SPPCSF a signé en décembre une entente pour rapatrier la RAC dans notre accréditation. Pour l’instant, le syndicat est toujours en attente d’une rencontre pour discuter des conditions de travail. Comme le dépôt patronal fait beaucoup de place à la RAC, il est probable que ce qui se déroulera à la table de négociation aura des échos localement.
Changement aux Statuts et règlements
Le bureau syndical a demandé une modification à ses Statuts et règlements afin que ses élections puissent se produire au cours de la session d’hiver, au lieu de se tenir en mai. Cette modification a pour but de devancer les élections des membres du bureau syndical afin de faciliter la prévision de la tâche par les coordinations départementales. Adopté à l’unanimité, ce changement permettra la tenue des élections du bureau syndical le 26 avril.
Caroline Hébert a été élue à l’unanimité présidente d’élections en vue de l’AGX du 26 avril.
Processus d’élections de la personne représentante SST
La personne représentante SST doit représenter les cinq syndicats du cégep. Cette personne aura une libération d’une journée par semaine pour s’assurer de la santé et de la sécurité au cégep, notamment au regard des risques psychosociaux, des risques de situations dangereuses et de la gestion des produits dangereux.
Pour simplifier le processus d’élections, les différents syndicats représenteront chacun des candidat·e·s. La décision du choix final sera prise collectivement, lors de la prochaine rencontre intersyndicale. Danny Lassiseraye se porte volontaire pour être candidat.
La proposition suivante a été adoptée à l’unanimité : « L’assemblée générale du syndicat des professeures et professeurs du Cégep de Sainte-Foy donne à son bureau syndical le mandat de désigner le ou la représentant·e en SST, en collaboration avec les autres syndicats du Cégep de Sainte-Foy. »
Préoccupations des membres
Encadrement de stage : une membre témoigne du fait que les stages dans sa discipline s’étirent jusqu’à la fin du mois de juin. On rappelle que les stages se déroulant à l’extérieur de nos semaines de travail doivent être payés ou compensés par un report de disponibilité.
Rétroactions salariales: on rappelle que l’impôt a été retiré, et que cela ne devrait pas influencer négativement les déclarations de revenus.
Difficulté de l’accès aux données : un membre souligne la difficulté d’accès aux données (sur les PVRTT, par exemple).
Date limite des demandes de congé : une membre témoigne de la difficulté de faire une demande de RVTT dans les temps lorsqu’on ne dispose pas du portrait réel de la tâche. (PVRTT, 15 mai). On lui confirme que les demandes, si elles sont faites dans les temps, peuvent être traitées après la date butoir.
La grosse tortue a demandé un agrandissement, mais aurait obtenu pour réponse que le besoin de nouvelles places n’a pas été formulé. Le syndicat va procéder à des vérifications.
Accès aux services adaptés pour les étudiants. Au département de philosophie, le travail final sera fait en classe, ce qui accroît la pression sur les services adaptés, qui ne répondent pas à la demande. La plupart des étudiants qui ont droit à un ordinateur devront être présents en classe et ce seront les professeurs qui devront s’assurer du respect des conditions de réalisation. On propose notamment que l’examen ne soit pas réalisé dans les gymnases afin de permettre une meilleure surveillance.
Changement d’heure d’un examen aux services adaptés : un changement d’heure d’examen aux services adaptés a été effectué sans que le professeur visé soit prévenu.
En route vers la répartition des ressources enseignantes 2023-2024
La mise en place de notre nouvelle convention a demandé certains ajustements en ce qui concerne la chronologie des étapes du projet de répartition.
Voici les principales différences en comparaison avec l’an dernier :
Plus spécifiquement,
Le 23 mars 2023, les coordinations ont reçu le dépôt des groupes. Chaque département a été invité à vérifier les différentes informations et à poser les questions nécessaires au cheminement scolaire.
Du 13 avril au 27 avril, le syndicat a reçu le projet de répartition et a invité les coordinations départementales à le consulter afin de s’assurer que le tout est conforme. Il s’en suit des allers-retours Collège-Syndicat pour discuter de certaines demandes d’ajouts ou de modifications formulées par les départements (2e et 3e rencontres).
Le 4 mai, dernière étape du projet, c’est la présentation finale aux différentes coordinations du cégep par le cheminement scolaire. Par la suite, les départements pourront effectuer les démarches pour la répartition départementale de ces ressources.
Si vous avez des questions, n’hésitez pas à communiquer avec votre bureau syndical.
Rappel : conférence et discussion autour de ChatGPT
Au Petit Amphithéâtre (A-126)
Le mercredi 19 avril de 12 h à 14 h
Nous vous rappelons que le SPPCSF a invité le conseiller pédagogique Alexandre Laflamme, de l’Université Laval, à présenter ChatGPT à notre communauté, sous l’angle de son utilisation en contexte d’enseignement supérieur.
Pour ceux et celles qui ne pourraient se joindre à nous au Petit Amphi, sachez qu’il vous sera possible d’assister à la conférence à distance au moyen du lien Zoom que nous vous ferons parvenir sous peu.
Thèmes abordés :
- La technologie et les données derrière ChatGPT.
- Démonstration de l’utilisation de ChatGPT.
- Défis et enjeux en enseignement supérieur.
- Potentiel pédagogique pour les personnes enseignantes et étudiantes.
- Évaluation des apprentissages.
- Reconnaissance et détection de l’intelligence artificielle dans les évaluations.
La présentation sera suivie d’une discussion sur les préoccupations de nos membres et sur les actions à entreprendre localement.
Au plaisir de vous y voir en grand nombre!
Stérilisations imposées aux femmes des Premières Nations au Québec
Les 16 et 17 mars dernier se tenait à Victoriaville le troisième réseau des femmes de l’année 2022-2023, sous le thème de la justice reproductive. Le texte qui suit présente le résumé d’une des conférences offertes aux femmes présentes. Nous remercions Amélie-Elsa Ferland-Raymond pour ce résumé.
Doctorante à l’École d’études autochtones associée à l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT), Patricia Bouchard a rencontré les participantes du Réseau des femmes par l’intermédiaire de Zoom, afin de les entretenir des actes de stérilisations forcées vécues par les femmes autochtones dans la province, et ce, encore tout récemment.
La conférencière a débuté son allocution en informant son auditoire des politiques mises en place au Canada au cours du 20e siècle, basées sur des idéaux eugénistes, avec objectifs d’éliminer les « indésirables de la société » et de limiter les déviances sociales, notamment les cas de maladie mentale, d’alcoolisme, de toxicomanie et de prostitution, pour ne nommer que ces réalités. Des situations qu’on sait surreprésentées chez les populations autochtones. Notons que les chercheuses ont relevé la présence de cette volonté de « nettoyer la société » non seulement en politique, mais également dans la population en général et dans les institutions de soins.
Dans le cadre de leur recherche, Patricia Bouchard et Suzy Basile ont recueilli des témoignages de femmes afin de documenter l’impact des stérilisations forcées sur leur parcours de vie et leur confiance dans le système de santé québécois. Au total, 35 femmes ont été rencontrées (la pandémie a empêché que ce soit davantage, bien que plusieurs autres femmes se soient manifestées), la majorité d’entre elles ayant été stérilisées entre l’âge de 17 et 33 ans. Pour la plupart, on leur aurait suggéré, à répétition et de manière harcelante, la ligature des trompes comme la seule méthode de contraception efficace, et ce, peu importe l’âge des femmes ou le nombre d’enfants qu’elles avaient à ce moment-là. La stérilisation était proposée lors de l’accouchement, pendant celui-ci ou tout de suite après la délivrance, et la procédure était pratiquée de manière précipitée, sans raison médicale justifiant cet empressement et au mépris de toutes les règles éthiques prévalant dans ce contexte. Ainsi, dans certains cas (pas dans tous) des formulaires de consentement ont effectivement été signés par ces femmes alors qu’elles étaient en situation de vulnérabilité. Une situation d’autant plus problématique que l’accès à la ligature des trompes, en 2023, pour une femme qui en fait la demande (et qui n’est pas autochtone), s’avère un processus complexe et long qui nécessite de nombreuses discussions avec le ou la médecin qui décide d’autoriser ou non la procédure, autorisation qui est encore plus ardue à obtenir si la patiente n’a pas terminé sa vie reproductive.
Dans certains cas, des femmes ont subi une ligature des trompes ou une hystérectomie sans même en être conscientes, lors d’une césarienne. À leur réveil, l’une d’entre elles s’est fait dire par le médecin « Pendant que j’y étais, j’ai fait une ligature des trompes ». Jamais la question de cette procédure n’avait pourtant été abordée auparavant. D’autres ont appris plusieurs années plus tard, en consultant pour connaître les raisons de leurs difficultés à concevoir, qu’elles avaient été stérilisées sans le savoir.
Les participantes à l’étude de Bouchard et Basile ont témoigné être désormais méfiantes des services de santé et ont dit chercher à les éviter. D’ailleurs, certaines n’ont pas consulté de médecin depuis des années.
Dons à l’organisme Viol-Secours
Le SPPCSF a le plaisir de vous annoncer que le montant total versé à l’organisme Viol-Secours s’élève finalement à 722 $. Certains dons tardifs ont permis d’élever la somme des dons reçus à 361 $, somme qui a été doublée par le syndicat.
Merci à toute notre communauté pour sa générosité!
Revue de presse
À Radio-Canada, Félix Morrissette-Beaulieu rappelle que le gouvernement n’a pas l’intention d’abolir les salles de prière dans les cégeps. On apprend dans l’article que le cégep de Sainte-Foy possède un espace de recueillement temporaire aménagé pour la période du ramadan.
Dans Le Devoir, Daniel Baril défend la position que la loi sur la laïcité doit s’appliquer dans les cégeps.
Dans La Presse, Éliane Gosselin rapporte des cas de harcèlement psychologique et d’intimidation à l’Institut de recherches cliniques de Montréal.
À Radio-Canada, la ministre Pascale Déry a accordé à Bruno Lelièvre une entrevue notamment au sujet de la rémunération des stages étudiants dans le domaine public et des salles de prière.
Dans Le Journal de Québec, Daphnée Dion-Viens dresse le portrait de ces forums citoyens qui veulent faire contrepoids à l’inaction politique en matière d’éducation.