Dernier rappel : AG du 19 mars en soirée
Nous vous rappelons qu’une importante assemblée générale syndicale aura lieu le 19 mars en soirée, à 19 h, sur Zoom, pour voter sur la hausse du taux de cotisation.
Nous vous demandons :
- De bien vouloir mettre à jour votre compte Zoom avant le début de la rencontre. Des problèmes techniques survenant en raison de la qualité de votre connexion ne seront pas considérés comme un motif valable pour remettre en cause le vote et nous ne pouvons pas régler des problèmes techniques pendant l'assemblée ;
- De bien préparer vos prises de parole. Les tours de paroles seront limités (par individu) lors de la délibérante pour éviter que l’assemblée se termine au petit matin et pour assurer une équité. Chacun pourra exprimer son point de vue, mais le nombre de fois où une même personne pourra reprendre la parole sera limité.
La convocation à cette assemblée vous est parvenue le 12 mars par courriel, incluant le lien Zoom. Vous y trouverez aussi un document contenant toutes les informations nécessaires pour bien comprendre le contexte dans lequel s’inscrit la proposition de la hausse du taux de cotisation.
Nous espérons vous voir en grand nombre à cette assemblée qui aura des répercussions importantes, notamment sur le maintien ou non d’un fonds de résistance syndicale.
Encore une place pour le congrès de la FEC!
Le congrès de notre fédération syndicale aura lieu du 4 au 6 juin à Rivière-du-Loup et qui s’intitule cette année Du cœur au savoir. Il reste encore une place pour participer à cet événement triennal! Parmi les activités proposées figurent notamment des conférences sur les sujets suivants (nous pouvons participer à deux des quatre propositions) :
- Notre tâche au cœur du savoir : entre perceptions et réalités
Edith Pouliot et Karine Moisan, Cégep de Sainte-Foy
- Mise en œuvre d’une éducation à l’environnement transformatrice et sociocritique : quel rapport aux savoirs dans le réseau collégial ?
Geneviève Therriault, Ph. D. et Marie-Hélène D’Amours, M. Sc., Université du Québec à Rimouski (UQAR)
- Approcher les savoirs expérientiels des Premières Nations de manière réflexive et relationnelle
Emanuelle Dufour, autrice
- IA : vers de nouveaux rapports au savoir : quels défis pour l’enseignement collégial?
Grégoire Bédard et Stéphane Janvier, Cégep de Drummondville
Nous privilégierons le covoiturage pour nous rendre sur les lieux.
Vous êtes intéressé.e? Contactez-nous!
Revue de presse
Plusieurs dirigeant.es d’universités québécoises unissent leurs voix afin de faire de nos établissements d’enseignement supérieur des lieux de pensée critique, de liberté académique, de liberté d’expression, de liberté de recherche et de défense du savoir : Le Québec doit être un rempart contre les dérives autoritaires à l’endroit des universités américaines | Le Devoir
Les parents hélicoptères sont de plus en plus intrusifs et revendicateurs, mais un cas de jurisprudence appuie désormais les profs dans l’exercice de leur autonomie professionnelle :
La suspension du programme PAREA continue de susciter d’importantes interrogations : Suspension du programme PAREA | Un coup dur pour la recherche au collégial | La Presse
Contrairement aux universités, les collèges privés n’ont pas vu de réelle réduction, par le gouvernement, de leurs quotas d’admissions : Étudiants étrangers | Des collèges privés avantagés face aux universités | La Presse
Les femmes avec incapacité réussissent mieux que les hommes : Réussite universitaire | Les femmes avec une incapacité plus diplômées que les hommes | La Presse
Aux États-Unis, le département de l’Éducation a commencé sa désagrégation sous l’impulsion de McMahon. Le département américain de l’Éducation est notamment « chargé d’assurer la cohésion entre les systèmes d’éducation des différents États, en plus de favoriser l’accès à l’école pour tous les Américains » : Le département américain de l’Éducation annonce licencier près de 50 % de son personnel | Radio-Canada
Vous pouvez consulter le bulletin des actualités de la CSQ en cliquant ici : Ma CSQ cette semaine.
Rubrique éditoriale
L’autonomie professionnelle, la Cour et le client
Une décision importante vient d’être rendue par la Cour supérieure le 28 février, et le cas devrait faire école, sans mauvais jeu de mots : la demande d’une famille d’une adolescente, qui réclamait 40 000 $ et l’annulation d’une note de zéro à la suite d’une suspicion de plagiat, a été refusée. La note valait pour 1,5 % de l’année scolaire.
Cette histoire nous en dit beaucoup sur le refus de plus en plus de parents (et d’étudiants) de reconnaître l’autonomie professionnelle des profs. Le fait d’être expert dans sa discipline et d’assurer l’équité des évaluations ne semble plus reconnu. L’enseignement, il semble parfois qu’il ne s’agisse plus d’une formation, mais d’un service offert à un client qui doit se montrer satisfait. S’il incombe en réalité à l’enseignant.e de refuser la complaisance, il lui revient aussi de gérer les réactions de mécontentement que ce refus engendre. Le stress indu et la surcharge de travail ainsi engendrés, c’est sur ses épaules qu’ils pèsent.
Pour éviter un climat de reddition de compte constant et épuisant, la solution est simple : la reconnaissance de l’autonomie des profs, à commencer par l’appui des directions des établissements. Heureusement, ce fut le cas dans l’histoire qui nous occupe et qui a fait jurisprudence. Cet exemple illustre clairement que les directions n’ont pas à craindre des menaces de poursuite lorsqu’elles font ce qui est juste pour assurer l’intégrité des apprentissages et des évaluations.
Dans le domaine de l’autonomie professionnelle comme dans celui de la liberté académique, ce que nous devons faire reconnaître, c’est l’expertise. Nous devons être libres d’enseigner sans craindre la réaction de nos classes ou de leurs parents hélicoptères. Et nos directions doivent renforcer l’autorité mise à mal du corps professoral en lui manifestant fermement leur appui.
Devant la démultiplication des vérités parallèles, les remises en question inquiétantes du savoir et des expert.es qui le véhiculent, le dénigrement des scientifiques et des journalistes, l’augmentation du clientélisme, les études supérieures demeurent une source de résistance. Au cœur de notre formation se trouvent l’esprit critique, le savoir, l’intégrité et l’humanisme. Dans cette collégialité que nous réclamions la semaine passée pour notre communauté se trouve nécessairement la notion de confiance dans l’expertise et le savoir du corps professoral.
Pour chacun de nos collègues, c’est le respect de cette autonomie que nous désirons. Si vous jugez votre autonomie professionnelle malmenée, n’hésitez pas à rendre visite à votre syndicat!
Geneviève Boudreau, pour le bureau syndical