Retrouver notre erre d’aller
Nous sommes à la semaine 8. On pourrait tout aussi bien être à la semaine 14, ou 16. La semaine de relâche est derrière nous. Comme chaque année, elle aurait dû nous permettre de faire le plein, de nous ressourcer, de nous reposer, de prendre de l’avance dans nos préparations et dans nos corrections. Elle aurait dû, mais ce n’est pas pour chacun l’impression générale qui s’en dégage.
Nous vous en parlions dans le dernier Hebdo, cette session « normale » n’est pas normale. Nombreux sont ceux et celles d’entre nous qui se heurtent aux limites des acquis de nos étudiant·e·s. Les corrections sont plus laborieuses, les encadrements plus exigeants. La base sur laquelle nous nous reposions pour construire l’édifice de notre session n’est plus la même, il nous faut solidifier un socle dont nous découvrons, à mesure, les points faibles. S’ajoutent à cette situation les reprises d’examen et le fait que des départements manquent encore de personnel enseignant.
Des travaux commencent ou se poursuivent : les travaux sur la liberté académique, les travaux sur l’évaluation et l’actualisation des programmes, ceux sur la table de la formation générale. Des formations sur des sujets majeurs, comme le harcèlement psychologique (nous discutons présentement avec la Direction du caractère obligatoire de cette formation), ont aussi lieu. Ces tâches importantes alourdissent une session déjà surchargée. La situation est encore plus difficile pour les nouveaux professeurs.
Vous êtes nombreuses et nombreux à nous faire part de la sensation d’être submergé·e·s. Pendant la semaine de relâche, un nombre inquiétant de professeur·e·s a affirmé devoir demander un congé maladie afin de ne pas se présenter à une réunion pour pouvoir corriger. Nous aurions besoin de temps, d’espace pour retrouver notre erre d’aller, et c’est précisément ce temps qui nous fait défaut.
Nous voulons que vous sachiez que nous avons fait part à la Direction de cette situation inhabituelle et nous continuons de marteler le message. Si des enjeux concernant vos départements surgissent ou si des enjeux particuliers vous touchent, n’hésitez cependant pas à nous en faire part.
Résumé des dernières instances
Conseil général des négociations CSQ des 6 et 7 octobre
Réunis en Conseil général des négociations au Mont-St-Anne les 6 et 7 octobre derniers, les syndicats affiliés de la CSQ ont pu constater le fort taux d’adhésion aux demandes intersectorielles sur lesquelles ils se sont prononcés localement dans les dernières semaines. Les demandes concernant principalement le salaire, la retraite, les droits parentaux et les disparités régionales ont ainsi pu être adoptées. Ces demandes seront soumises à une harmonisation avec les demandes des autres centrales syndicales qui forment avec nous le Front commun.
En ce qui nous concerne plus précisément, soulignons que l’iniquité dans les échelles de traitement des professeur·e·s de cégep sera intégrée aux demandes sectorielles ou intersectorielles afin que le rangement 23 s’applique à tous les échelons contrairement à ce qui est actuellement le cas.
Un prochain CGN est prévu le 28 octobre.
ASSPC
Les syndicats de la FEC et de la FNEEQ se sont réunis en alliance (ASPPC) le jeudi 13 octobre à Montréal pour adopter le cahier de demandes sectorielles. Les amendements apportés par toutes les assemblées générales ont été débattus pour en arriver, en fin de journée, à un cahier qui répondra aux besoins de l’ensemble des professeur·e·s de cégep.
Des actions de visibilité ont également été menées afin que le gouvernement nouvellement réélu tienne compte des compétences nécessaires à la personne qui assumera le rôle de ministre de l’Enseignement supérieur.
Enfin, l’ASPPC suivra de près l’implantation de la loi 14 en ce qui concerne son impact potentiel sur la négociation des conventions collectives.
Réservez ces dates !
Dans le cadre du lancement des nouvelles négociations, le Bureau syndical vous invite à inscrire ces dates à votre agenda. Nous vous préparons des rencontres festives!
- 26 octobre : À l’assemblée générale du SPPCSF, nous aurons besoin de votre participation pour préparer une action de mobilisation.
- 31 octobre : À 10 h, jour de l’Halloween, nous vous attendons au Dégagement de l’aile A afin de soutenir le Bureau syndical juste avant le dépôt du cahier de demandes.
- 3 novembre : Nous vous invitons au Cactus pour souligner avec nous le lancement des nouvelles négociations!
Nous vous ferons parvenir plus de détails dans les prochains numéros de l’Hebdo. À suivre!
Femmes, vie et liberté : vers une révolution féministe en
Iran ?
Le jeudi 20 octobre, de 12 h à 13 h 50 au L-112 (en webdiffusion), vous sera présentée la conférence « Femmes, vie et liberté: vers une révolution féministe en Iran? » Depuis presque un mois, de grandes manifestations secouent l’Iran. Des femmes courageuses sont les porte-étendards de ce mouvement sans précédent dans ce pays, car au péril de leur vie, elles cherchent à obtenir les droits les plus élémentaires de chaque individu. Ce soulèvement pour la liberté a encouragé tout un peuple qui s’est révolté contre un régime théocratique et autoritaire. Assiste-t-on à une révolution féministe en Iran?
Conférenciers·ères : Proshat Hammadi, professeure de français langue seconde au Collège de Marianopolis, et Shahrouz Pezeshki, professeur de français langue seconde au Collège de John-Abbott
Cette conférence sera diffusée grâce à une collaboration avec le Collège de Bois-de-Boulogne.
Revue de presse
Dans La Presse, Stéphane Rostin-Magnin, vice-président du syndicat du personnel de soutien scolaire des Découvreurs, témoigne des traces préoccupantes qu’a laissées la pandémie dans les écoles : augmentation des cas de violence, épuisement des intervenants… Le problème est systémique.
Toujours dans La Presse, Marie-Ève Morasse révèle que l’annulation des examens ministériels a dopé le taux de diplomation au secondaire pendant la pandémie.
Dans Le Journal de Québec, Daphnée Dion-Viens revient sur les travaux d’une chercheuse, Mireille Elchacar, qui mettent en lumière la faute la plus commune commise par les étudiant·e·s universitaires : l’accord en nombre.
Dans Le Devoir, Anne-Marie Provost rapporte une baisse des inscriptions dans les universités. Cette baisse serait attribuable à la pénurie de main-d’œuvre.