Résumé de l’assemblée générale du 13 avril

Présidée par David Gagnon, la troisième assemblée générale du SPPCSF de la session d’hiver 2022 s’est tenue le 13 avril dernier. Voici les faits saillants de cette rencontre qui a permis de riches échanges.

Présidence d’élections en vue du 18 mai

Caroline Hébert a été élue présidente d’élections en vue des élections au bureau syndical qui se tiendront le 18 mai prochain. Nous vous invitons, si ce n’est déjà fait, à inscrire cette date à votre agenda : il s’agira de notre toute dernière assemblée.

Informations et suivis

Au sujet des ententes locales, plusieurs dossiers sont prioritaires, entre autres, les balises entourant les cours multi (créateurs de postes), la RAC, le congé pour recherche, le délai lié au désistement d’une tâche. La Direction s’est montrée complètement fermée sur le fait de baliser les rencontres concernant la gestion de l’enseignement, le comité de prévention des litiges et des griefs et le projet de répartition, ce que nous déplorons. Ce refus de la Direction s’explique par sa volonté de conserver l’intégralité de son droit de gérance, malgré le désir du Syndicat de collaborer à ces dossiers.

En ce qui concerne les dédommagements liés à la grève de 2005, les modalités du versement sont encore examinées par le Collège et le Syndicat.

Par ailleurs, une page s’est tournée dans le dossier de la liberté académique : la controverse autour de la parution de l’article « Je n’adopterai pas Ali » a pris fin, le professeur n’a pas été convoqué et le Syndicat a accepté de rencontrer la compagnie Optania, à la demande de celle-ci. Les professeur·e·s présent·e·s à l’assemblée ont formulé le désir que le syndicat prenne part au comité qui sera bientôt formé sur le sujet de la liberté académique.

Sondage de la FEC

L’essentiel de la réunion a permis aux membres de prendre connaissance des résultats du sondage de la FEC et de formuler des pistes de solutions à apporter aux différentes problématiques en lien avec l’enseignement au secteur régulier, l’enseignement au secteur de la formation continue et la mobilisation syndicale.

Les réflexions ont été nombreuses et approfondies. Elles ont touché, notamment, le calcul de la CI, les nombreuses tâches liées aux programmes, l’autonomie départementale, la charge de travail des nouveaux professeurs, la précarité, les 173 heures, les étudiant·e·s en situation de handicap ou avec des besoins particuliers, les différentes stratégies de mobilisation…

Si vous voulez en savoir plus sur les résultats du sondage de la FEC, si vous avez en tête des objectifs précis qui devraient être poursuivis lors des prochaines négociations, si vous désirez vous engager d’une manière ou d’une autre ou si vous avez des suggestions d’actions mobilisatrices, venez en discuter avec nous!

 

Rétroactivité salariale du 6 avril

Assurément, vous avez tous et toutes remarqué l’émission d’un deuxième relevé de paie en date du 6 avril. Si la bonne nouvelle avait de quoi ravir l’ensemble des professeur·e·s, certain·e·s se sont posé la question : pourquoi, déjà, le Cégep me verse-t-il cette somme?

Ce versement n’est ni un cadeau ni une erreur, mais le fruit des négociations ardues menées par notre fédération syndicale afin de faire reconnaître la valeur du travail enseignant. Il traduit les augmentations salariales liées à notre dernière convention qui, bien que signée le 16 décembre 2012, commençait en 2020. Le 6 avril dernier, nous avons enfin reçu les augmentations salariales dues pour les années 2020-2021 (2%), 2021-2022 (2%) et 2022-2023 (2%). Ces gains nous réjouissent d’autant plus qu’ils ont été acquis grâce à de grands efforts.

La nouvelle convention a notamment permis d’apporter de réelles améliorations en ce qui a trait à la rémunération des professeur·e·s œuvrant à la formation continue. Nous avons d’ailleurs reçu des témoignages qui nous ont touché·e·s de la part de professeur·e·s ayant déjà procédé à la reconnaissance de leurs expériences professionnelles. Ils et elles ont reçu leur rétroaction en même temps que le secteur régulier et ont enfin pu bénéficier d’une augmentation de salaire grâce aux nouveaux échelons qui ont été instaurés!

Si nous sommes très fières et fiers du travail accompli lors des dernières négociations, nous aurions aimé que les gains de la dernière convention soient encore plus représentatifs de la valeur réelle de notre travail. Dès maintenant, nous amorçons les processus de réflexion qui, à terme, mèneront à déterminer les demandes syndicales liées aux négociations de notre prochaine convention.

Nous comptons sur votre appui et votre mobilisation pour que d’autres gains comme ceux-ci soient réalisés lors de la négociation de la prochaine convention!

 

Date limite : attestations d’expérience et rétroactivité pour les profs de la FC

La nouvelle échelle salariale des chargé·e·s de cours de la formation continue est composée, au 1er juillet 2021, de 4 échelons. À l’échéance de la convention collective en 2023, ce sont 6 échelons qui formeront cette échelle.

Vous pouvez faire reconnaître votre expérience en lien avec la discipline enseignée, que cette expérience soit professionnelle, industrielle ou en enseignement. À cet effet, vous devez faire parvenir des attestations d’emploi pertinentes qui incluent le titre, le statut, les dates de début et de fin d’emploi, le nombre total d’heures (ou de jours travaillés, ou le nombre d’heures travaillées par semaine, ou la charge individuelle [CI] ou encore l’équivalent à temps complet [ETC]) ainsi que la signature d’un·e représentant·e de l’employeur·e. Les attestations, en format PDF, doivent être envoyées à l’adresse suivante : rh-enseignants@csfoy.ca

Pour obtenir la rétroactivité liée à la nouvelle convention collective (qui remonte au 1er juillet 2021), la date limite à respecter est le 15 mai 2022.

 

Absences rémunérées pour les chargé·e·s de cours

La nouvelle convention permet maintenant aux chargé·e·s de cours de s’absenter avec rémunération pour deux journées par année civile. Les personnes qui ont au moins trois mois de service continu peuvent demander ces deux jours d’absence rémunérés pour les raisons suivantes : maladie, accident, violence conjugale, violence à caractère sexuel ou soin d’un parent ou d’une personne avec qui l’on agit comme proche aidant.

L’indemnité de l’absence rémunérée correspond à 1/20e du salaire gagné au cours des quatre semaines complètes précédant la semaine de l’absence.

Vous devez déclarer ce type d’absence sur Omnivox. N’hésitez pas à préciser l’article dans la justification (5-10.06). Le collège pourra vous demander de reprendre le cours plus tard, auquel cas vous serez rémunéré pour cette reprise en plus d’avoir reçu l’indemnité pour l’absence.

Ce congé est applicable aux chargé·e·s de cours de la FC, mais aussi aux profs qui donneront les cours d’été en juin.

Si c’est votre cas, n’hésitez pas à vous prévaloir de ces absences rémunérées lorsque nécessaire.

Si vous avez des questions à ce sujet, n’hésitez pas à contacter le Syndicat.

 

Résumé du plus récent Réseau des femmes de la CSQ

Les 7 et 8 avril derniers avait lieu à Trois-Rivières le Réseau de la condition des femmes de la CSQ, ayant pour thème « Les avancées en matière de droits des femmes ». Il aura notamment été question du plan de travail du Réseau pour le triennat 2021-2024, des gains pour les femmes lors des dernières négociations intersectorielles et des modifications à la Loi sur la santé et la sécurité du travail en lien avec la violence conjugale.

Plan de travail – triennat 2021-2024

En accord avec le plan de travail de la CSQ, le Réseau des femmes prévoit d'organiser son travail des 3 prochaines années en fonction de quatre axes.

Le premier identifie le droit des femmes à une réelle égalité, qu’il s’agisse de reconnaissance et de défense de la valeur du travail des femmes, du programme d’accès à l’égalité syndicale ou de l’analyse différenciée selon les sexes. Le second place les acteurs du secteur public au centre de la relance, en s’attaquant à la discrimination systémique et au mythe de l’égalité atteinte, notamment en matière d’équité salariale. Le troisième s’attache aux lois du travail et de protection sociale qui doivent suivre les nouvelles réalités du travail, qu’il s’agisse du numérique, du télétravail ou de la santé mentale. Finalement, le quatrième axe s’articule autour du militantisme dans un monde du travail transformé.

Les dernières négociations intersectorielles : des gains pour les femmes

L’économiste de la CSQ, Pierre-Antoine Harvey, est venu expliquer aux déléguées l’impact des plus récentes négociations intersectorielles pour les femmes. La Centrale a en effet procédé à une analyse des gains dans une approche ADS, c’est-à-dire une analyse différenciée selon les sexes, qui mesure les impacts des politiques et règlements sur les femmes et les hommes. De manière générale, la centrale servant majoritairement des femmes, les gains leur profitent. Ceci étant dit, la prime accordée aux ouvriers spécialisés touche 98% d'hommes.

Le conférencier a profité de sa présence pour présenter son outil d’ADS. De son point de vue, cet outil gagne à être utilisé à toutes les étapes de la réflexion et de la construction d’une politique ou lors de négociations dans une approche intersectionnelle.

Modifications à la Loi sur la santé et la sécurité au travail

Avec les récentes modifications à la Loi sur la santé et la sécurité au travail viennent de nouvelles obligations pour les employeurs en matière de violence conjugale, familiale ou à caractère sexuel.

En effet, alors que l’article 51 de cette loi prévoyait déjà que l’employeur a l’obligation de prendre les mesures nécessaires pour protéger la santé et assurer la sécurité et l’intégrité physique et psychique du travailleur, un nouveau paragraphe lui demande maintenant de :

« Prendre les mesures pour assurer la protection du travailleur[1] exposé sur les lieux de travail à une situation de violence physique ou psychologique, incluant la violence conjugale, familiale ou à caractère sexuel » (paragraphe 16).

Notons que par « lieux de travail », on réfère également aux lieux à proximité des lieux de travail, les lieux où s’exerce le télétravail ou tout autre lieu où se trouve la travailleuse ou le travailleur pour effectuer ses tâches.

Dans une situation de violence conjugale ou familiale, l’employeur est tenu de prendre les mesures lorsqu’il sait ou devrait raisonnablement savoir que la travailleuse est exposée à cette violence. Ajoutons que les femmes victimes de violence de la part de leur ex-conjoint sont aussi protégées par cette loi.

Parmi ses nouvelles obligations, l’employeur est désormais tenu de comprendre ce qu’est la violence conjugale, familiale ou à caractère sexuel, de reconnaître les signes et de les surveiller, d’assurer la protection des victimes, de permettre une organisation, des méthodes et des techniques de travail qui assurent la protection des victimes, d’identifier, de corriger et de contrôler les risques de violence en milieu de travail et de voir à leur inclusion dans le programme de prévention ou le plan d’action, et d’informer les travailleuses sur les risques liés à la violence, incluant la violence conjugale et familiale.

En terminant, il est pertinent de souligner que la CSQ a eu l’occasion de rencontrer Jean Boulay, ministre du Travail, à ce sujet. Cela aura été l’occasion de rappeler au ministre que la violence conjugale et familiale suit généralement les femmes au travail. Or, une femme qui sent une ouverture dans son milieu et qui a la conviction d’être appuyée par son employeur a plus de chances de parler de sa situation et de s’en sortir.

Comme prochaine bataille, la CSQ milite pour 10 jours de congé octroyés aux personnes en situation de violence conjugale et familiale. Une revendication par ailleurs intersyndicale.


[1] Et oui! La loi est toujours au masculin! Voilà qui est assez troublant lorsqu’on sait que la majorité des victimes de violence conjugale sont des femmes et que pratiquement 100% des homicides dans ce contexte sont, en réalité, des féminicides.

 

Revue de presse

À Radio-Canada, Émilie Dubreuil revient sur la position des vingt-quatre syndicats du réseau collégial s’étant positionnés en faveur de l’application de la loi 101 aux cégeps. Le mouvement prend de l’ampleur devant la crainte de l’anglicisation : « selon une vaste enquête menée par la CEQ en 2010, 91 % des allophones qui étudient au cégep en anglais avaient l’intention de poursuivre des études universitaires en anglais. Chez les francophones qui étudient en anglais, c’est 80 %. » C’est aussi le sujet de l’article de Jessica Potsou dans Le Journal de Québec.

Le problème d’espace dans les écoles se traduit par des solutions temporaires très onéreuses : l’ajout de roulottes aux écoles. Daphnée Dion-Viens fait le portrait de cette réalité dans Le Journal de Québec.

Dans une entrevue à Radio-Canada, la spécialiste en neurosciences Sonia Lupien déconstruit les neuromythes en éducation (notamment sur les styles d’apprentissages : visuels, auditifs, kinesthésiques).