Rappel : tournée pommes-café, prise 2!
Le Syndicat a effectué sa traditionnelle tournée des départements. Comme il était impossible de tous et toutes vous croiser alors que des obligations nombreuses vous retiennent loin de vos bureaux, nous vous avons laissé un petit mot vous invitant à passer au local syndical (C-170.18) aujourd’hui ou demain, les 19 et 20 septembre, afin de vous procurer une collation (café, jus, pomme, biscuit). Des membres du bureau s’y trouveront entre 9 h et 15 h et seront heureux de votre visite!
Au plaisir de vous voir!
Commande de chandails Profs en négo
Le chandail Profs en négo : date limite pour les commandes le 21 septembre!
Le lundi 12 septembre, vous avez reçu de la part de votre syndicat un courriel afin de procéder à l’achat des chandails aux couleurs de la nouvelle négo. Le temps passe vite, et si nous désirons recevoir à temps pour janvier nos chandails fabriqués au Québec, c’est maintenant que nous devons passer notre commande.
Vous avez jusqu’au 21 septembre (ce mercredi) pour nous faire parvenir votre commande en remplissant le questionnaire que vous trouverez dans le courriel. Comme le syndicat supporte la moitié des coûts, les chandails affichant le slogan « Profs en négo » sont offerts à 10 $ chacun.
Des chandails CSQ à écouler…
Par ailleurs, il nous reste une certaine quantité de chandails de la dernière négo, aux couleurs de la CSQ. Si vous désirez vous procurer gratuitement l’un de ces chandails, n’hésitez pas à passer au bureau du syndicat entre 9 h et 15 h aujourd’hui ou demain (les 19 et 20 septembre). Plusieurs tailles sont disponibles. Nous en apporterons également des exemplaires à l’AG du 28 septembre.
23 septembre, jour de manifestation pour le climat!
Le vendredi 23 septembre, le Cégep de Sainte-Foy a décrété une levée de cours afin de permettre à toute sa communauté de participer à la marche pour la justice climatique et sociale. En inscrivant cette date au calendrier scolaire, le Cégep reconnaît l’importance des enjeux climatiques et environnementaux pour sa communauté et permet à ceux et celles qui le souhaitent d’exercer leur engagement citoyen.
Votre syndicat vous rappelle que si vous désirez manifester votre appui au mouvement pour la justice climatique le 23 septembre, le meilleur moyen est de participer à la marche qui, à Québec, aura lieu à 13 h, au Parc des Braves (750, ch. Sainte-Foy).
Vous trouverez ici les détails de la manifestation : Marche pour le climat.
Au plaisir de marcher avec vous!
Rappel : signature de la carte de membre électronique
En février dernier, nous vous annoncions que la CSQ a entrepris un grand virage numérique. Le SPPCSF a alors effectué un processus de signature de cartes électroniques auprès de ses membres. Vous avez été nombreuses et nombreux à signer cette carte pour laquelle vous avez ensuite reçu un courriel de la CSQ. Merci!
Les membres du SPPCSF qui n’ont toujours pas procédé à la signature de leur carte électronique recevront dans les prochains jours un courriel en provenance de l’adresse n80.ste.foy@lacsq.org (par l’application GUM de la CSQ) leur demandant de signer leur carte électronique. La procédure est assez simple et rapide. ATTENTION! Le courriel de la CSQ atterrira fort probablement dans la boîte de courriels « Autres ». Nous vous demandons de signer la carte afin de terminer cette mise à jour.
Nous vous rappelons qu’à l’avenir, la Centrale ne fonctionnera qu’en mode électronique, si bien que tous les échanges entre la CSQ et le Tribunal administratif du travail (TAT) se feront uniquement par la voie électronique : requêtes, cartes d’adhésion des membres, cartes de démission d’une organisation rivale ainsi que toute autre documentation à l’appui. Voilà qui explique notre présente demande.
Si vous avez des questions à ce sujet, n’hésitez pas à communiquer avec nous à l’adresse suivante : sprofesseurs@csfoy.ca
Revue de presse
La FNEEQ se positionne en faveur de l’extension de la Loi 101 au réseau collégial, rapporte Jessica Potsou dans Le Journal de Québec.
Dans La Presse, alors que l’arbitrage de l’affaire Lieutenant-Duval est en cours, Maxime Pedneaud-Jobin revient sur le dérapage qui a eu lieu dans ce dossier. Le journaliste recommande la lecture du livre Libertés malmenées pour mieux comprendre ce qui menace la liberté académique.
Le devoir de loyauté contraint des professeur·e·s au silence. Dans leur article à La Presse, Jean Bernatchez et Suzanne G. Chartrand dénoncent ce « courant jurisprudentiel délétère [qui] permet aux CSS de sanctionner, au nom d’un manquement à une très large conception de l’obligation de loyauté », les lanceurs d’alerte et les professeur·e·s critiquant leur institution.
C’était écrit dans le ciel, dirons-nous : la SQDC est trop près du cégep de Sainte-Foy et doit déménager. La nouvelle succursale sera située au centre commercial Plaza Laval, écrit Raphaël Beaumont-Drouin à Radio-Canada.
La campagne de recrutement de personnel enseignant avait suscité 6 000 candidatures au printemps, s’était réjoui le ministre Roberge. De ce nombre, 600 embauches ont eu lieu et près de la moitié des candidatures, jusqu’à présent, ont été écartées. Par ailleurs, de nombreux candidats sont découragés par les conditions de travail. À lire sous la plume de Marie-Eve Morasse, deux articles dans La Presse : « Les aspirants profs ne passent pas le test » et « Le nombre d'enseignants embauchés a augmenté ».
La violence à Montréal s’approche des écoles, alors qu’un jeune homme a été agressé par trois personnes dans les locaux du cégep de Maisonneuve. À lire dans La Presse. Des coups de feu ont par ailleurs été tirés dans une cour d’école (hors des heures de fréquentation scolaire), indique Vincent Larin, toujours dans La Presse.
RUBRIQUE ÉDITORIALE
La dégradation de la profession enseignante
Petite sociologie de « l’effet wow »
La profession enseignante est mise à mal. Depuis des années, force est de constater qu’on vit de nombreux malaises, tant de dérives et de naufrages en ce monde fou qu’est l’éducation. Précarité, insécurité, manque de reconnaissance, manque de ressources pour les élèves en difficulté, écoles vétustes en grand manque d’amour, déficience généralisée des systèmes de ventilation (qui parfois oblige l’arrêt et le report des cours), classes surpeuplées, manque de matériel, violence tant physique, psychologique qu’organisationnelle, pénurie de personnel, épuisement professionnel, démissions, défections, désenchantement, désillusion, sentiment d’aliénation, nouveau régime néolibéral et capitaliste de la connaissance, etc.
L’éducation n’est pas une marchandise
Des causes sociales sont au cœur de ces nombreux problèmes qui frappent de plein fouet le monde de l’éducation. Depuis plus de trente ans, suivant les logiques néolibérales, les systèmes éducatifs sont de plus en plus considérés et perçus, et cela va en s’accélérant, comme une « simple » marchandise, un bien privé, un produit à vendre, un marché. Avec l’instauration de la gestion axée sur les résultats (GAR), tout doit être quantifiable, mesurable, comparable. Reposant sur le principe d’accountability, cette gestion prétend rendre plus autonome, plus flexible, plus « ouverte au marché ». Or, elle emprisonne plutôt les institutions d’enseignement dans une vision fort réductrice axée sur un management relevant d’indicateurs de reddition de compte et d’efficacité de services (résultats scolaires et taux de diplomation). Dans cette logique, toute la communauté, ou « équipe-école », doit ainsi sans cesse se mobiliser autour du rendement, de la performance et de la compétition à tout prix, et ce, pour faire mousser un marketing de « ces marchés cognitifs », pour la satisfaction de la clientèle. C’est le règne des « effets wow », autant de clinquant, de brillant, de paillettes et d’indécence dans un monde en plein retranchement, détresse et épuisement.
Quelques problèmes du clientélisme
Suivant ces logiques marchandes, les élèves et les parents sont considérés comme des clients– et par extension les professeures, tels des fournisseurs de service qui doivent être dans les courroies de transmission, pour ne pas dire des pantins de la surenchère du marché scolaire et de ces multiples « effets wow! ». Car c’est bien de cela qu’il s’agit. Dans ce marché, par cette compétition entre les institutions scolaires devenues des entreprises, par le biais de multiples programmes plus sélectifs et élitistes les uns que les autres, on en vient à produire un marketing de masse. De cette lourde tendance, les mots de l’excellence – dans un florilège de phrases de la novlangue – aspirent tout dans leur faisceau de contraintes marchandes. La réussite se fait au prix d’une pure gestion technique, technologique, numérique et instrumentale qui transforme l’institution scolaire en véritable système de production, « conduisant à ordonner de plus en plus directement l’éducation et la formation aux besoins de l’économie de la connaissance »[1].
En mettant au centre de ce système « la réussite des élèves » – au slogan « l’étudiant est au cœur de notre mission », évidemment on ne peut s’opposer à la vertu – on en vient pourtant, par un glissement de sens, à pervertir la mission même de l’éducation. En misant toujours plus sur une surenchère et une compétition entre institutions par autant d’effets de mise en marché, on creuse toujours plus le chacun-pour-soi, l’individualisme, la surenchère du marché scolaire et les inégalités. Dans cette voie, la profession enseignante est soumise sans cesse à une pression de production, de compétition, « d’effet wow », et de distinction. Qu’importe les conséquences tant individuelles, collectives que sociales. En termes de surenchère à l’excellence, l’absurde n’a pas de limite. « L’excellence est un de ces termes à la plasticité opportune dont raffolent les administrateurs. Ainsi, l’Université Cornell n’était pas peu fière lorsqu’elle a remporté un “prix d’excellence en stationnement”[2] ».
Individualisation, et « l’immense vide interne »
Par toutes ces dérives, une conséquence majeure de ce chacun-pour-soi, de cette surenchère, de ces logiques de compétition est celle de l’individualisation de notre profession. Chaque jour, le métier d’enseignant nous rappelle ce que nous avons traversé dans les dernières années, stress, angoisses, perte de repères, isolement, solitude, épuisement, autant de signaux d’alarme, de clignotements, d’une profession sur fond de carrés noirs et d’un monde en déroute. Ces transformations de l’école en marché imposent ainsi de nouvelles formes organisationnelles en accélération qui somment jusqu’à l’épuisement l’individu à se mobiliser subjectivement, à se comparer, à s’actualiser, à être un rouage performant et sans limite « des effets wow », un capital humain du travail sans fin. Quelles sont les conséquences? Les horizons se réduisent bien souvent à soi. Quitter la profession? Prendre congé? Supporter ces souffrances par quelques formes de rationalisation à bienveillance ? Réduire volontairement le temps de travail et prendre sur soi (PVRTT) en espérant y gagner au change sans se consumer, et bruler la chandelle par les deux bouts ? Résister et être convoqué pour insubordination? C’est ce que voit la sociologue Laurie Kerouac en termes d’anomie : « ce sont les ressources internes de l’individu qui se consument de l’intérieur, comme si rien ne restait de l’édifice, laissant l’individu avec un immense vide interne[3] ».
De ces dernières années éprouvantes, qu’avons-nous tiré comme leçons, tant individuelles, collectives, qu’institutionnelles ? Pour la profession enseignante, que reste-t-il de ces liens et de ces lieux ? Pour ce monde, quelles luttes et résistances ? En cette autre campagne électorale, où tout se mousse en promesses, quel horizon autre qu’un effet wow, le capitalisme algorithmique, l’individualisation et la perte de sens ? « Où irez-vous armés de chiffres[4] ? », écrivait la poète Hélène Monette avant de mourir… Que veulent encore dire les institutions d’enseignement, non comme un simple produit de marché, mais comme espace de partage de savoirs, de connaissances, de commun, et d’humanité ? Au cœur de ces questions, une leçon fondamentale : notre besoin vital de sens, de vrai, et de solidarités.
Charles Beaudoin-Jobin
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[1] Clément, Pierre, et al. La nouvelle école capitaliste. La Découverte, 2011
[2] Mark Fortier, « On les prendra avec leur langue », Lettres québécoises, été 2022.
[3] Laurie Kirouac, L’Individu face au travail-sans-fin. Sociologie de l’épuisement professionnel, Québec, PUL, 2015, 235 p.
[4] Hélène Monette, Où irez-vous armés de chiffres? Éditions Boréal, 2014.
40 chaises en bois à donner
Le 4 mai dernier, le conteneur de déchets derrière la cafétéria était plein. Il était rempli de chaises en bois destinées au dépotoir. Nous savons déjà que le québécois moyen est un consommateur bien entraîné à acheter et à jeter. C’est notre modèle économique linéaire, la difficulté de réparer et notre manque de compréhension du système qui en sont les causes principales. Ces déchets ont un coût environnemental, carbone et économique ÉNORME, mais cela est sûrement très bénéfique pour le PIB et les entreprises qui gèrent nos dépotoirs.
Les 3 R
Après toutes ces années, les 3 R devraient être bien ancrés dans notre mémoire collective, pourtant, en pratique, ce ne semble pas être le cas. Ces 3 R doivent être appliqués dans l’ordre suivant :
- Réduire notre consommation et faire preuve de sobriété
- Réutiliser l’objet et le réparer
- Recycler les matières
Bris soudain de 40 chaises
Au collège, on nous informe que ces chaises étaient brisées et que par manque d’argent, il n’était pas possible de les réparer. On nous informe aussi qu’il existe un processus ayant pour objectif de valoriser le matériel. Si par exemple un département doit se départir d’objets, un autre pourrait les récupérer.
Nous croyons que ce processus doit poursuivre son évolution et viser le zéro déchet.
Élargir son réseau de valorisation
Il faut donc améliorer un processus vieux de plusieurs dizaines d’années qui ne tient pas compte des plus grands défis de l’histoire de l’humanité (on pense au réchauffement climatique). Voici une proposition qui devrait permettre d’améliorer notre performance :
- Mettre en place une liste de diffusion permettant aux étudiants, aux employés et même aux entreprises externes d’être informés des matières à valoriser.
Devoir de bon citoyen et éthique écologique
Tous les objets pouvant être réparés et réutilisés doivent être détournés des dépotoirs et être valorisés. En tant que maison d’enseignement, il est de notre devoir de montrer l’exemple et d’avoir un processus exemplaire. Même que notre mission nous invite à embrasser le développement durable.
Ne serait-ce que pour tenter de faire diminuer la vague d’écoanxiété qui envahit nos jeunes, agissons concrètement et rapidement!
Plus de transparence afin d’augmenter les dons à la communauté
Le Cégep est assujetti à des normes strictes en matière de revitalisation du matériel. Ce processus n’est toutefois pas connu de la communauté. Nous pensons que mieux connaître les obligations du Cégep dictées par le Ministère nous permettrait de trouver des solutions afin d’éviter le gaspillage et, surtout, de rendre disponible à notre communauté du matériel vétuste afin qu’il soit revalorisé lorsque sa condition l’autorise. Nous espérons que des discussions auront lieu en ce sens.
Guillaume Simard