Quelques informations et suivis en vrac...
Comme nous ne nous croisons pas tous les jours et que les assemblées générales sont bien occupées par les sujets entourant la négociation, nous vous soumettons quelques informations en suivi de plusieurs réflexions ou actions menées par votre bureau syndical.
Lors de la dernière assemblée générale, nous nous sommes prononcé·e·s sur le projet de deuxième version du cahier de demandes syndicales en vue des négociations nationales. C’est lors de la réunion de l’alliance entre la FEC et la FNEEQ (l’ASPPC) prévue les 23 et 24 février que nous voterons les amendements amenés par les différents syndicats et que nous adopterons la version finale de ce cahier qui guidera les discussions à la table sectorielle. Nous vous ferons parvenir ledit cahier dès qu’il sera disponible.
Nous avions soumis à l’AG de décembre un projet d’entente locale sur la notion de disponibilité. Les discussions se poursuivent avec la direction à ce sujet lors des Gestions de l’enseignement. Bien qu’une entente signée ne semble pas une avenue envisageable pour la direction, il y a pour le moment une certaine ouverture à tenter de s’entendre sur une conception commune qui éliminerait les zones d’ombre pour les professeur·e·s.
Le groupe de travail sur la liberté académique entame cet hiver la rédaction de son énoncé de principes. Lors de la réunion des coordonnateurs/trices du 2 mars, le groupe de travail soumettra à la consultation les grands piliers qui se retrouveront dans l’énoncé de principes (et non un libellé complet de l’énoncé). Étant donné que ces travaux sont revendiqués depuis de nombreuses années par le syndicat des professeur·e·s et que c’est un sujet qui tient à cœur au corps professoral, nous avons convenu de soumettre ces piliers aux membres lors de l’assemblée générale du 8 mars, à 12 h.
Dans le cadre des changements apportés à la définition des comités de programme dans la convention collective 2020-2023, le cégep a entrepris à l’automne dernier de réviser le cadre de référence du comité de programme qui commençait à dater. Le bureau syndical s’est prononcé une première fois sur une version préliminaire du nouveau document, mais il pourra le faire à nouveau lorsque la deuxième version sera disponible. Pour nous aider à construire ce deuxième avis, le bureau syndical invitera prochainement toutes les coordinations à un CID (coordination interdépartementale) le 9 mars, de 9 h à 11 h.
Dans le dossier de la RAC (reconnaissance des acquis et des compétences), nous nous sommes entendus hors cour avec la direction au début du mois de janvier. Cette entente règle le dossier de l’accréditation qui était en suspens depuis le mois de septembre, moment où la direction avait cessé de prélever les cotisations syndicales des personnes qui faisaient des tâches de RAC. Nous sommes maintenant revenus à la situation antérieure en incluant dans notre accréditation les tâches d’évaluation des compétences et d’évaluation de la formation manquante. À ces tâches s’ajoutent désormais les entrevues de validation qui étaient par le passé considérées hors convention. C’est donc une bonne nouvelle, puisque cette entente certifie que le syndicat est le représentant officiel des personnes qui effectuent ces tâches. L’objectif n’est toutefois pas complètement atteint, c’est-à-dire que nous souhaitons arriver à signer une entente locale qui baliserait les pratiques et les conditions de travail de ces personnes. Nous ne ménagerons pas nos efforts pour faire avancer ce dossier, d’autant plus que dans le contexte de rareté de main-d’œuvre, la partie patronale mise sur la RAC comme une façon rapide et peu coûteuse de faire diplômer des gens.
Nous avons souvent soulevé le fait que les « convocations » sont stressantes pour les professeur·e·s, même lorsque la direction qui convoque précise qu’il n’y a pas d’inquiétude à avoir. Nous avions déjà proposé de distinguer la « convocation » (de nature plus officielle) et les rencontres que l’on pourrait qualifier « de routine » lorsqu’une plainte étudiante est déposée et que le directeur adjoint ou la directrice adjointe (DA) doit vérifier les faits. Dans le premier cas (et surtout si la convocation provient des ressources humaines), il est fortement suggéré qu’un membre de l’exécutif syndical vous accompagne parce que des mesures disciplinaires pourraient être dans la mire de la direction. Si votre DA veut uniquement vous rencontrer, bien que l’on puisse toujours vous accompagner, il est possible qu’effectivement, il n’y ait pas à s’inquiéter. Bien que la direction n’ait pas accepté officiellement d’adhérer officiellement à notre proposition de renommer ces rencontres de routine « rencontres de validation » ou « rencontres de vérification des faits », plusieurs directions adjointes ont adapté leurs communications dans le but de réduire l’effet stressant pour les professeur·e·s, par exemple, en évitant le mot « convocation ». Nous jugions pertinent de véhiculer cette information.
En plus des formations obligatoires pour les nouveaux professeur·e·s qui représentent plus d’une dizaine d’heures de formation, le collège semble de plus en plus enclin à forcer la formation de ses employé·e·s sur différents sujets. C’était le cas cet automne avec la formation Phare qui portait sur le harcèlement psychologique et ce sera vraisemblablement le cas pour la formation en mars sur les tireurs actifs. Bien que les thèmes de ces formations soient intéressants et importants, c’est la tendance à rendre ces formations obligatoires que nous mettons en doute. La direction défend son droit d’imposer ces formations parce qu’il s’agit d’une priorité institutionnelle, qu’elle souhaite favoriser la participation ou qu’une loi l’y oblige. Certes, mais jusqu’où s’étirera l’élastique de notre temps de travail? Quoi qu’il en soit, pour chaque heure de formation imposée, c’est en vertu de notre autonomie professionnelle que nous devrons réagir à cet ajout de tâches et couper l’équivalent en tâches prévues à nos 173 heures.
D’ailleurs, nous avions soulevé la lourdeur des formations obligatoires aux nouveaux professeur·e·s, par exemple pour les personnes qui avaient déjà une solide formation en pédagogie. Notre directrice des études nous avait alors confirmé que, conformément au courriel de convocation, « les formations sont obligatoires, dans la mesure du possible », et qu’il n’y aurait pas de « chasse aux sorcières ». Nous vous en informons parce que nous savons que les personnes visées reçoivent plusieurs rappels sous forme de convocations, dans lesquels le caractère obligatoire est abondamment souligné.
Nous avons reçu plusieurs commentaires négatifs concernant le Programme d’aide aux employée·s (PAE), que ce soit concernant les services en relation d’aide ou les services juridiques. Si vous avez vécu des problèmes ou des difficultés, n’hésitez pas à nous en faire part pour que nous puissions faire suivre l’information aux bonnes instances.
Le jeudi 30 mars prochain aura lieu une importante action du Front commun au centre des congrès de Québec. Nous sommes conscient·e·s du fait que plusieurs d’entre vous seront en classe mais si, à tout hasard, vous étiez disponibles, nous serions vraiment heureux·euses de former une petite délégation de quelques professeur·e·s de Sainte-Foy en vue de cette action où sont attendues plus de 2500 personnes de la CSQ, la CSN, la FTQ et l’APTS.
Résumé du CGN 9 et 10 février
Les syndicats affiliés de la CSQ étaient réunis les 9 et 10 février derniers à Laval pour un Conseil général des négociations. Ce fut l’occasion de faire le point sur les négociations qui débutent aux 19 tables sectorielles. À l’ensemble des tables, l’heure est à la prise de contact entre les parties et à l’appropriation des demandes de part et d’autre. Certaines demandes syndicales seront coordonnées par la centrale puisqu’elles touchent l’ensemble des fédérations ou plusieurs de celles-ci. Ce sera le cas, par exemple, des demandes concernant la violence conjugale, les libérations syndicales, le remboursement des cotisations à un ordre professionnel, les congés, les invalidités, etc.
À la table centrale, le comité de négociation de la CSQ (et des autres centrales syndicales qui forment le front commun) a commencé les rencontres de négociation. Même si le gouvernement dit souhaiter une négociation rapide, cela n’augure rien de bon puisqu’il semble déjà difficile de fixer des dates et des ordres du jour. La partie patronale privilégie pour l’instant le fait de s’entendre sur les processus décisionnels alors que la priorité, selon la partie syndicale, est de s’entendre sur un calendrier de rencontres (puisque trois organisations doivent se coordonner).
Lorsque le comité de négociation a soulevé le fait que les propositions patronales ne répondaient pas à l’inflation et ne proposaient rien à propos des disparités régionales et des assurances, les représentants patronaux ont répondu que leur dépôt ne se voulait pas une réponse aux dépôts syndicaux.
Les centrales et les fédérations concernées ont par ailleurs été convoquées aux forums (équipe classe, équipe santé et équipe santé mentale) que le gouvernement souhaite mettre en place en parallèle de la négociation. Bien que les représentants syndicaux désirent comprendre où le gouvernement souhaite aller avec les forums, il est clair pour tout le monde que les forums sont une façon de contourner le cadre légal de négociations. À travers les forums, le gouvernement tente de forcer des discussions sur des enjeux qu’il a choisis, en assoyant autour d’une table des représentants syndicaux des différents corps d’emploi, mais aussi des ordres professionnels, des établissements d’enseignement, des parents, etc. Selon le gouvernement, il ne s’agit pas de sous-tables de négociation, mais bien de quelque chose de plus large qui permettra de formuler des recommandations pour les tables de négociations. Aussi bien dire que, si on suit la logique gouvernementale, les négociations seront au beau fixe tant que les forums n’auront pas lieu.
La rencontre du Conseil général de négociations a aussi été l’occasion de parler du régime de retraite (RREGOP), d’entendre les résultats d’une étude menée sur l’accessibilité des services publics dans les régions du Québec, de s’approprier l’approche qui sera prônée par la CSQ en matière de communication et de mobilisation syndicale pour la ronde de négociation actuelle, et de commencer à discuter du mécanisme et des délais pour l’acquisition du droit de grève.
Appel de projets – Projets de solidarité internationale
Vous êtes professeur·e?
Vous aimeriez élaborer un projet de coopération internationale ou participer à des initiatives de cet ordre?
Vous aimeriez soutenir un projet à l’étranger, soit de manière ponctuelle, soit de plus longue durée?
Le Syndicat des professeures et professeurs du cégep de Sainte-Foy (SPPCSF) soutient la réalisation de projets de coopération internationale (maximum 1 000 $ par projet) par le biais d’un budget réservé à cette fin.
Cette année, la période d’appels de projets prendra fin le 17 mars 2023.
Pour plus d’informations, cliquez ici ou écrivez à l’adresse sprofesseurs@csfoy.ca
Renseignements personnels : privilégiez la discrétion!
Le SPPCSF souhaite rappeler à ses membres de privilégier la discrétion lorsque vient le temps de communiquer des informations sensibles au moyen des plateformes numériques.
Même si les ressources numériques mises à la disposition de notre communauté sont protégées par le cégep et même si notre employeur respecte le caractère privé de nos échanges, aucune organisation n’est entièrement à l’abri des attaques : le risque zéro n’existe pas.
Ces situations sont rares (et loin de nous l’idée de vous effrayer), mais si vous êtes touché·e·s par une situation personnelle délicate, nous vous invitons à nous écrire pour un rendez-vous sans nous livrer tous les détails de cette situation par écrit. Il s’agit d’une simple mesure de précaution.
Revue de presse
Dans Le Soleil, Carolyne Labrie souligne les résultats d’une étude du Comité interordres de la relève étudiante (CIRÉ), selon laquelle 94 % des étudiant·e·s ne souhaitent pas revenir à un enseignement à distance.
Dans La Presse, Youri Blanchet, président de la FEC-CSQ (notre fédération), revient sur les raisons qui font en sorte que les élèves prolongent la durée de leurs études collégiales et la complexité de la réalité qui se cache derrière les chiffres du taux de diplomation dans les délais prévus.
Daphnée Dion-Viens, dans Le Journal de Québec, revient sur le débrayage des professeur·e·s de l’Université Laval, du 20 février au 3 mars inclusivement. L’impasse des négociations entre la direction et le syndicat, notamment sur les thèmes du salaire, de la charge de travail et de la liberté universitaire, est en cause.
Encore une fois, Legault blâme les syndicats pour leur manque de flexibilité, cette fois au regard des conditions de travail qu’il souhaite offrir aux infirmières désireuses de réintégrer le réseau public, peut-on lire à Radio-Canada.