Mot de la présidente

Ah, les vacances! Nous étions plusieurs à les attendre avec impatience, celles-là! Avec l’année que nous venions de vivre, elles étaient plus que méritées et il était tout à fait légitime d’avoir envie de décrocher du boulot! Pour ma part, j’ai sillonné les routes du Québec et de l’Ontario, en famille, pour ramener un maximum de beaux souvenirs et refaire le plein d’énergie. Une énergie qui me sera fort utile pour faire face au nouveau défi qui m’attend, celui de vous représenter en tant que présidente du SPPCSF. Un défi, je vous rassure, dans lequel je plonge avec fébrilité, mais sans appréhension. Je sais dans quoi je m’embarque.

J’imagine que chaque personne qui accède à la présidence d’une organisation comme la nôtre se dit que les souliers seront imposants à chausser. Le printemps dernier, le syndicat a dû laisser aller deux solides piliers, soit Amélie-Elsa et Jonathan. Mes années passées à leur côté, à être leur « bras droit », me permettent cependant d’entamer mon nouveau mandat avec confiance. Je souhaite poursuivre dans une certaine continuité, mais ce sera inévitablement un peu différent. Chaque personne qui assume la présidence au syndicat y laisse son empreinte, un peu de sa personnalité. Je prends donc le relais avec la même énergie et le même sens du devoir que mes prédécesseur·e·s. Je tenterai de représenter l’ensemble du corps professoral de mon mieux, à ma façon. Le syndicat continuera de remplir avec vigueur son rôle de chien de garde de nos droits, de nos conditions de travail et de notre autonomie professionnelle, soyez-en assuré·e·s.

Le bureau syndical vit un grand renouveau cette année. En plus du changement à la présidence, notre trésorière Mireille Drouin devient applicatrice de la convention. Geneviève Boudreau continue de s’occuper des communications et du secrétariat et nous accueillons aussi deux nouveaux membres : Christine Lévesque et Danny Lassiseraye. Je tiens à les remercier de plonger avec nous dans l’aventure syndicale, alors que les prochaines négociations nationales sont déjà à nos portes.

Votre équipe syndicale aura du pain sur la planche cette année. Une nouvelle négociation s’amorce déjà, alors que la dernière, qui s’est déroulée en pleine pandémie, nous semble encore si proche. Cette ronde de négo sera par contre fort différente de la précédente, puisqu’elle se vivra en alliance avec la FNEEQ au niveau sectoriel, et en front commun au niveau intersectoriel. Eh oui, c’est le retour de l’ASPPC (Alliance des syndicats des professeures et professeurs de cégep)! Nous aurons bien sûr l’occasion de vous en reparler dans les prochaines semaines.

Nous serons aussi sollicité·e·s par le comité sur la liberté académique. Après des années de revendications de la part du syndicat, les travaux débutent enfin. Et bien que nous ayons dû défendre notre place et notre légitimité afin de participer à ce comité, nous entamons les travaux avec beaucoup d’intérêt et de vigilance. Plusieurs autres dossiers nous occuperont également, comme la signature de nos ententes locales (qui était à portée de mains au printemps et que nous reprendrons dans les prochains jours), les discussions avec la direction sur la disponibilité, la poursuite des travaux pour l’amélioration du processus de révision de notes, etc. Notre travail sera de tenir le fort et de faire avancer tous ces dossiers, ainsi que ceux qui s’ajouteront en cours de route. Mais nous ne sommes pas seul·e·s, puisque le syndicat est la somme de tous les membres qui le composent. Sachez, chers collègues, que vous avez toutes et tous un rôle à jouer dans notre démocratie syndicale, et que votre apport est plus important que vous ne le croyez. Il est de notre responsabilité collective de nous mobiliser pour l’amélioration de nos conditions de travail, parce que personne ne le fera à notre place.

La pandémie a révélé le caractère essentiel de l’enseignement collégial, mais aussi les conditions de travail exigeantes qui rendent la profession trop peu valorisante. Même entre nos murs, nous ne sommes pas épargné·e·s par la pénurie de personnel. Si, en tant que syndicat, nous souhaitons faire entendre haut et fort vos revendications, c’est pour redonner à notre profession tout l’éclat qu’elle mérite.

Personnellement, je veillerai à ce que le syndicat soit le plus accessible et le plus attrayant possible pour l’ensemble des profs. J’aimerais que ceux et celles qui ne viennent pas chercher notre aide naturellement sentent que nous sommes là pour eux et elles, que notre travail est professionnel et acharné, que notre soutien « ne leur nuira pas » et que nous sommes dignes de confiance. Je rêve d’un syndicalisme rassembleur, positif et mobilisant pour toute notre communauté de professeur·e·s. Notre porte est toujours ouverte.

Je tiens donc à vous souhaiter, estimé·e·s collègues qui gardez le fort de l’enseignement collégial, une session des plus agréables et un peu plus « normale » que les dernières 😉.

Solidairement,

Votre nouvelle présidente,
Edith Pouliot, enseignante en sociologie.

 

À mettre à votre agenda : les dates des assemblées générales!

Nous savons que vous attendez tous et toutes avec impatience les dates des assemblées syndicales pour procéder à la planification des diverses activités qui composent votre session. Sans plus tarder, c’est avec beaucoup de fébrilité que nous vous invitons à réserver les dates suivantes afin que vous puissiez participer aux assemblées où s’exercera notre démocratie syndicale!

Session d’automne :

  • 7 septembre
  • 28 septembre
  • 26 octobre
  • 23 novembre

Session d’hiver :

  • 8 février
  • 8 mars
  • 12 avril
  • 17 mai

Notez que toutes les AG ont lieu à 12 h 10 et se terminent à 13 h 45, à l’exception de celle du 17 mai, qui se déroule de 12 h à 15 h (elle inclut les élections au bureau syndical ainsi qu’aux différents comités).

Nous comptons sur votre présence!

 

L’ensemble des profs de cégep s’unissent pour la négo!

Vendredi dernier, la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) et la Fédération de l’enseignement collégial (FEC-CSQ) ont annoncé dans un communiqué la création de l’Alliance des syndicats de professeures et professeurs de cégep (ASPPC). Réuni·e·s dans le cadre de leur première instance commune, les représentantes et représentants des 61 syndicats de personnel enseignant du réseau collégial (dont le SPPCSF) ont jeté les bases de la mobilisation en vue du renouvellement de notre contrat de travail, qui arrive à échéance le 31 mars 2023.

Cette alliance nous permettra d’unir nos voix pour mieux faire entendre nos demandes au niveau sectoriel lors de la prochaine négociation. Elle s’ajoute au regroupement intersectoriel en front commun des centrales syndicales.

Dans les prochaines semaines, une tournée de consultation des assemblées générales permettra aux membres des syndicats de professeures et professeurs de cégep de s’exprimer sur leur cahier commun de demandes sectorielles en vue du dépôt à la partie patronale prévu plus tard cet automne. Chez nous, cette consultation aura lieu lors de la première assemblée syndicale, prévue le 7 septembre. Nous vous donnerons plus de détails bientôt!

Vous pouvez lire le communiqué (dont nous reprenons ici textuellement des passages) dans son entièreté en cliquant ici.

 

Revue de presse

Les médias sont nombreux à rapporter le problème de la pénurie de personnel dans les établissements d’enseignement collégial. Plusieurs cégeps sont encore à la recherche d’enseignant·e·s pour offrir des cours, mais aussi de professionnel·le·s ou d’employé·e·s de soutien… Les défis sont énormes, comme le rapporte Hugues Prévost à Radio-Canada, Anne-Sophie Jobin à TVA Nouvelles et Dominique Scali au Journal de Montréal.

Dans un article de Marie-Eve Morasse pour La Presse, Youri Blanchet, le président de la FEC-CSQ, a confié la difficulté plus grande que représente le « métier d’étudiant·e » pour les élèves ayant vécu la pandémie et l’enseignement à distance.

Youri Blanchet et Éric Cyr exposent également avec beaucoup de clarté les difficultés que pose la pénurie de main-d’œuvre ainsi que les problèmes d’attraction et de rétention du personnel en raison des conditions de travail moins intéressantes que dans le privé —à écouter sur les ondes de TVA.

L’inflation a des répercussions sur le portefeuille des cégépien·ne·s. Pascale Langlois détaille ces impacts, notamment la hausse des heures consacrées au travail, à Radio-Canada OHdio.