LA RÉPARTITION DE LA TÂCHE D’ENSEIGNEMENT : une responsabilité départementale et disciplinaire
L’un des articles de notre convention collective (4-1.07) prévoit qu’il est de la responsabilité collective du département de «répartir et pondérer les activités pédagogiques, incluant les charges d’enseignement, en fonction des ressources allouées [nombre d’ETC], et des activités relatives à la reconnaissance du temps de travail [i.e. 173 heures]».
Il s’agit là, bien sûr, de l’un des plus importants et des plus difficiles mandats qu’il est donné de réaliser au cours de l’année académique. En revanche, le fait d’assumer cette responsabilité constitue aussi un gage d’autonomie professionnelle puisque nous avons la possibilité de définir nos propres règles de répartition pour – espérons-le – le plus grand bien de notre vie départementale et des étudiant.e.s à qui nous enseignons.
Il faut rappeler que si cette répartition se fait selon les règles internes propres au département, elle doit d’abord et avant tout être équitable. C’est en effet la seule balise clairement identifiée dans le texte de la convention collective (8-5.03). On doit donc faire en sorte que la « lourdeur » de la tâche soit répartie équitablement, ce qui ne se résume évidemment pas à distribuer les tâches selon l’ancienneté, ni même à s’appuyer sur le seul calcul de la charge individuelle (c.i.). D'autres variables doivent également être prises en compte.
Par ailleurs, il est important de souligner que dans les départements multidisciplinaires, bien que le responsable ultime de la répartition équitable de la tâche demeure le département, les membres de chacune des disciplines doivent aussi s’assurer d’une répartition équitable de leurs cours. On pourrait résumer la situation ainsi : dans les départements multidisciplinaires, la responsabilité nommée à l’article 8-5.03 de la convention collective est en partie assumée par les disciplines. Il est donc crucial que ces disciplines se dotent de moyens permettant d’atteindre cette équité.
Avant d’énumérer quelques modèles de répartition, rappelons qu’en dernière instance, le Collège doit tout de même approuver la répartition de la tâche départementale.
Des principes de répartition de la tâche d’enseignement :
- La façon dont la tâche est répartie (le modèle et les règles de répartition) devrait idéalement se retrouver dans les règles de régie interne du département.
- Les règles de répartition peuvent varier d’un département à l’autre ; certains principes communs peuvent toutefois servir de guide.
- Idéalement, à chaque session ou à chaque année, le département devrait s’assurer de vérifier s’il est pertinent d’apporter des changements à son mode de répartition.
Des incontournables à considérer
L’obligation de donner tous les cours :
Afin que le département respecte l’obligation de donner tous les cours dont il est responsable dans une discipline donnée, le partage de l’expertise est essentiel. En ce sens, les chasses gardées sont à éviter.
Le respect des intérêts individuels des membres du département :
Le mode de répartition choisi devrait permettre à chaque membre du département de pouvoir bénéficier d’un véritable premier choix, si possible dans un horizon maximal de deux ou trois ans.
L’équité entre les charges de travail :
L’équité doit être évaluée sur l’ensemble de l’année scolaire. Ainsi, un déséquilibre de charge est possible d’une session à l’autre (dans le respect évidemment des paramètres de la convention collective) ;
Le calcul de la charge individuelle (c.i.) est certes un indicateur important à considérer, mais il n’est pas le seul.
D'autres aspects entrent également en considération, même s’ils ne sont pas toujours quantifiables :
- L’hétérogénéité des étudiant.e.s qui composent un cours ;
- La nécessité d’une mise à jour importante d’un cours ;
- La différence entre des cours de début (étudiant.e.s de 1ère session) ou de fin de DEC ;
- L’élaboration d’un nouveau cours ;
- Le nombre de préparations différentes ;
- Les changements de pratiques pédagogiques à effectuer ;
- Le perfectionnement nécessaire ;
- La nécessité de participer à des comités en lien avec le cours donné ;
- Le nombre total d’étudiant.e.s confié.e.s à un.e enseignant.e ;
- Etc.
Quelques idées de modèles de répartition de la tâche
- La liste des priorités d’attribution des cours est établie initialement. Après chaque session, tous les membres du département augmentent d’un rang dans la priorité, sauf le premier, qui passe au dernier rang. On peut aussi appliquer une telle liste dans des sous-groupes de cours de la discipline.
- Le département détermine, pour chaque cours, un niveau de difficulté ou de lourdeur. Une fois la répartition réalisée, les niveaux sont additionnés. La personne qui possède le plus haut niveau choisit au premier rang la session suivante, et celle qui a le plus faible niveau choisit au dernier rang.
- Le département accorde une priorité sur un cours pour une durée de deux ou trois sessions (ou deux ou trois ans, si le cours est offert une session sur deux). Au terme de ce délai, le cours est remis dans la banque de cours offerts. Dans ce cas, on peut spécifier que la professeure ou le professeur qui vient de libérer le cours n’a aucune priorité sur celui-ci dans la répartition en cours.
- Le département tient compte des cinq dernières sessions. Il additionne le nombre de préparations différentes attribuées par chacun de ses membres. L’ordre de priorité va de la personne qui a effectué le plus grand nombre de préparations différentes à celle qui en a fait le moins.
- Certains départements vont même jusqu’à procéder par tirage au sort dans le cas où plusieurs enseignant.e.s tiendraient mordicus à un cours la même session.
- Les règles de certains départements peuvent permettre à tous les membres du département d’obtenir, pour la moitié de leur tâche, les cours souhaités (premiers choix), l’autre moitié devant témoigner d’un compromis.
Comme on le constate, il existe de multiples façons de s’assurer de l’équité de la tâche. Il revient donc aux membres du département de choisir les mécanismes qui conviennent le mieux à leur propre situation.
Compte rendu de l’AG syndicale du 17 avril 2019
Projet de répartition de tâche 2019-2020
Lors de l’assemblée générale du SPPCSF de mercredi dernier, les membres du Bureau syndical ont informé l’assemblée de l’évolution des travaux qui sont en train de se faire autour du projet de répartition de la tâche enseignante de l’année scolaire 2019-2020. Comme nous l’avons mentionné dans notre Hebdo syndical de la semaine dernière, le scénario prévu pour l’année à venir n’est guère plus rassurant que celui qui avait été esquissé l’an dernier, à pareille date. Toutefois, nous essayons cette fois de travailler un peu plus en amont avec les différents départements ainsi qu’avec la direction pour tenter d’en arriver à une entente qui sera juste et équitable pour l’ensemble de nos professeur.e.s.
Dans les quelques jours qui ont précédé le congé de Pâques, les membres du Bureau syndical ont pu recevoir différentes demandes des départements en ce qui concerne le projet de tâche. Ce fut un travail très prenant, mais le taux de participation a été des plus encourageants. En effet, nous avons pu prendre note des principales demandes en provenance des différents départements, qui furent ensuite acheminées à la direction le jeudi 18 avril en fin d’après-midi. La direction est censée faire part de son analyse des demandes transmises lors d’une RCS (Rencontre Collège/Syndicat) prévue au retour du congé de Pâques (mardi 23 avril). Les coordinations de départements seront tenues informées des résultats de cette rencontre, et nous vous en reparlerons dans nos prochains Hebdos.
Négo
Plusieurs de nos membres ont participé à la première phase de consultation pour le renouvellement de notre convention collective. La deuxième phase de consultation de nos membres aura lieu du 14 mai au 13 septembre 2019. Nous vous demandons de surveiller les documents et communiqués qui vous seront acheminés à ce sujet.
Toujours dans le dossier négo, les représentants de la FEC ont échangé cet hiver avec les représentants de la FNEEQ pour discuter d’une possible alliance lors de la négo. Pour le moment, les discussions sont interrompues. La FEC reverra en mai, avec ses différents syndicats, de quelle façon le dialogue pourra être réinstallé avec la FNEEQ.
Sondage sur la note émise par le Collège au sujet de notre disponibilité lors de la semaine 000 à la rentrée d’hiver
Les résultats du sondage sont plutôt mitigés, mais une majorité de professeur.e.s disent souhaiter que le Syndicat poursuive les discussions avec la direction en vue d’obtenir une entente signée par les parties. Ce travail fera donc partie du plan d’action du Bureau syndical l’an prochain.
Balises Fonds de Perfectionnement
L’AG a mandaté le Bureau syndical de renégocier l’entente de création du Fonds, qui date de 1992, afin de trouver une façon de maximiser les intérêts générés par le Fonds et ainsi protéger le plus possible le capital initial. La proposition a été acceptée à l’unanimité.
Plaidoyer pour la liberté d’enseignement
Amélie-Elsa Ferland-Raymond a d’abord présenté un bref historique des travaux qui ont été réalisés dans le dossier de la liberté d’enseignement. Elle nous a ensuite présenté le Plaidoyer pour la liberté d’enseignement qui a été rédigé au cours de la dernière année sous la supervision du Bureau syndical.
Il est important de souligner la générosité de différents membres du SPPCSF qui ont participé, de près ou de loin, à la rédaction de notre document. Les membres du Bureau syndical vous sont reconnaissants pour le temps et les efforts fournis lors de la rédaction de ce plaidoyer, qui se voulait dès le départ un travail de nature collective.
Une proposition a été faite à l’assemblée : adopter le Plaidoyer, et qu’il soit ensuite diffusé auprès de nos membres ainsi que de l’ensemble de notre communauté collégiale, et ce, pour fins de discussions concernant la liberté d’enseignement et les moyens concrets pour la favoriser.
Une seule modification du texte du plaidoyer a fait l’objet d’un amendement, qui fut accepté à la majorité. La proposition a été acceptée à l’unanimité.
La version finale du document sera disponible dès que la révision linguistique et que le travail de graphisme seront complétés.
Demandes de congés : modèles de lettres à rédiger
La date limite pour les demandes de congés est le 15 mai 2019. La FEC a produit des modèles de lettres qui pourront aider les personnes qui veulent faire une demande de congé pour l'an prochain.
Voici le lien vers les modèles de lettres pour les congés qui ne sont pas parentaux :
https://drive.google.com/open?id=1TUfyWuO5c8wD3u3cuOmASkazrAxDtKCb
N’hésitez pas à nous contacter si vous avez des questions sur les congés.
Le membres du Bureau syndical