Mot de la rentrée
Je ne sais pas pour vous, mais ma session commence comme la précédente s’est terminée, dans une espèce de tourbillon qui m’oblige constamment à m’adapter et à sortir de ma zone de confort. Bien que le temps commence à faire son œuvre, les contrecoups de la pandémie sont toujours là, et se manifestent par des situations exceptionnelles qui nous demandent du temps et de l’énergie. Soyons franches et francs, c’est le cas pour la communauté étudiante, mais aussi pour le corps professoral et nos directions. L’automne nous a appris à la dure que la vie collégiale n’est pas revenue à la normale, et que le rythme post-pandémie n’est sain pour personne. Il ne faut donc pas se bercer d’illusions, ce serait peu réaliste de penser que l’hiver sera miraculeusement une promenade dans le parc. Il faudra prendre les journées une à une, faire ce que l’on peut avec les moyens que l’on a (et se mobiliser pour montrer que ces moyens doivent être bonifiés 😉), et travailler notre lâcher-prise.
Ce n’est jamais facile… travailler son lâcher-prise. Avec les nombreuses absences à la direction qui entraînent un véritable jeu de chaise musicale, nous ne pouvons qu’espérer que nos instances soient maintenues (gestions de l’enseignement, comités de prévention des litiges et des griefs, etc.), afin que nous puissions atteindre les différents objectifs que nous nous étions fixés en début d’année. Pour le moment, on nous a assuré que ce sera le cas quand la réorganisation des tâches et des mandats sera complétée. Espérons que toutes les chaises présentement vacantes seront alors occupées…
Malgré cette incertitude, soyez assuré·e·s que le bureau syndical fera tout ce qui est en son pouvoir pour faire avancer les dossiers qui étaient prioritaires pour les professeures et professeurs.
La disponibilité est un de ceux-là. Les discussions sur le sujet ont débuté à l’automne. Nous avons même déposé un document de travail à la direction avant les fêtes. Nous en reparlerons et vous consulterons lors de l’AG du 25 janvier.
La liberté académique est un autre de ces grands chantiers. Le comité est bien en place et il peut compter sur les résultats de la grande consultation tenue à l’automne auprès des employées et employés pour commencer à plancher sur l’énoncé de principes qu’il a le mandat de produire avant la fin de l’année. Une consultation des étudiantes et étudiants aura aussi lieu dans les prochaines semaines.
Peut-être un peu moins glamour mais quand même primordial pour nous, il était question à l’automne de revoir le cadre de référence du comité de programme pour l’ajuster à la convention collective 2020-2023. Il faudra voir jusqu’où pourront aller les pourparlers, considérant que nos interlocutrices et interlocuteurs siègent par intérim.
La réforme du processus de révision de notes était un dossier que nous avions convenu avec la direction de traiter à l’hiver, étant donné le programme chargé de l’automne. Bien que le syndicat ait en poche une consultation solide de ses membres et qu’il soit aligné avec l’association étudiante, il y a malheureusement fort à parier que ce dossier dégringole quelque peu dans la liste des priorités.
Concernant la RAC, nous vous informions à la fin de l’automne que les griefs déposés nous avaient mené·e·s à une séance d’arbitrage le 16 décembre, qui a finalement été transformée en séance de conciliation en vue d’en venir potentiellement à une entente hors cour. Si nous ne vous avons pas donné de nouvelles à ce sujet, c’est que cette entente a bel et bien été signée… la semaine passée. Vous passerez nous voir au bureau syndical si vous êtes curieux et curieuses de connaître les dessous du processus, mais ce qui compte, c’est le résultat. L’entente prévoit que les tâches de RAC qui étaient comprises dans l’accréditation syndicale des professeur·e·s (l’évaluation des compétences et l’évaluation de la formation manquante) sont de retour dans notre accréditation, et qu’à ces tâches vont désormais s’ajouter les entrevues de validation. Nous aurions aimé (c’est un faible mot) que les tâches de préparation et de prestation de formation manquante fassent partie de la séquence, mais force est d’admettre que les entrevues de validation représentent un gain significatif qui touche un nombre important de personnes. Nous pouvons donc dire que la RAC (la plupart des tâches à tout le moins) est de retour dans notre accréditation et que le syndicat sera le représentant de ces personnes. Ce n’est qu’un début puisque le gros du travail reste à faire, c’est-à-dire tenter d’en arriver à une entente sur les conditions de travail à la RAC afin de les baliser et de les rehausser. Encore là, considérant que notre interlocutrice dans le dossier nous quitte pour un mandat sur le comité de négociation patronale, nous craignons que le dossier ne s’étire une fois de plus.
Voilà donc un aperçu de ce qui se trame présentement du côté de vos fiers représentants syndicaux. Il nous faudra être réalistes et nous relever les manches, ce que nous ferons avec plaisir et rigueur, en gardant toujours en tête la raison pour laquelle on le fait : vous !
Évidemment, nous ne pourrions passer sous le silence les négociations nationales qui se concrétisent avec les premières séances de négociations dans les prochaines semaines, tant au sectoriel qu’à l’intersectoriel. Nous avons reçu, en décembre, un cahier de demandes patronales qui ne répondait pas vraiment à celui que nous avions déposé en octobre, mais qui constituera tout de même une base pour entamer les discussions. Ce ne sera pas facile pour notre comité de négociation qui devra faire face à des patrons qui voient à la rareté de main-d’œuvre des solutions comme l’enseignement à distance et la réduction de l’accès à certains congés, notamment. Nous ferons le tour complet des dépôts patronaux (sectoriel et intersectoriel) lors de l’AG virtuelle du 25 janvier, et nous vous consulterons le 8 février sur le deuxième cahier de demandes sectorielles. Nous pensons que les dépôts patronaux seront, à eux seuls, suffisants pour mobiliser les professeures et professeurs pour cette négociation.
Bonne année 2023 !
Rappel : convocation à une assemblée générale
Mercredi 25 janvier 2023 à 12 h 10
sur Zoom (voir le lien dans le courriel du 18 janvier)
L’ordre du jour de cette assemblée vous a été communiqué dans le courriel du 18 janvier. Trois sujets principaux seront abordés :
Les grandes lignes des dépôts sectoriel et intersectoriel
Nous vous présenterons les grandes lignes des offres patronales et nous vous inviterons à vous prononcer sur celles-ci.
Il semble que, pour le gouvernement, la formation à distance et la reconnaissance des acquis (RAC) apparaissent comme une solution au problème de la hausse des effectifs étudiants et de leurs besoins de plus en plus diversifiés. Pour résoudre les problèmes de main-d’œuvre, le CPNC propose la requalification des MED, la réduction de la prise de congés, le développement des compétences des professeur·e·s et une gestion plus serrée des invalidités. Vous trouverez le détail des offres sectorielles dans le courriel qui vous a été transmis le 22 décembre.
Le plan de mobilisation
Nous vous présenterons les grandes actions prévues pour la session d’hiver. Vos suggestions et commentaires sont les bienvenus!
La disponibilité
Nous souhaitons également faire le point avec vous sur les échanges que nous poursuivons avec la Direction au sujet de la disponibilité.
À mercredi!
Portes ouvertes : affichons nos couleurs !
L’activité Portes ouvertes aura lieu le lundi 30 janvier, de 18 h 30 à 20 h 30. Il s’agit bien sûr, pour nous, de faire connaître la qualité des programmes et de l’enseignement offerts au cégep de Sainte-Foy. Nous avons une communauté engagée et passionnée, et nous sommes fières et fiers de la faire découvrir et d’ainsi recruter les étudiant·e·s qui, demain, par leur présence, donneront tout son sens à notre mission éducative.
Mais parce que nous croyons fermement à cette mission, parce que nous souhaitons avoir les moyens d’encadrer davantage nos étudiant·e·s dans leurs apprentissages, parce que nous avons besoin de temps pour construire ces apprentissages avec eux alors que les offres patronales ne disent pas un mot sur la lourdeur de la tâche qui est la nôtre, nous vous invitons à afficher les couleurs de la négociation en cours.
Nous vous invitons donc à porter un macaron (ou l’auto-collant) Profs en négo lors de cet événement. Si vous n'avez pas déjà votre macaron ou si vous avez des questions, contactez Christine Lévesque (clevesque@csfoy.ca) ou passez au syndicat. Par ce geste significatif, nous voulons souligner l’importance des négociations en cours pour les professeur·e·s.
Réseau d’action sociopolitique de la CSQ (1er et 2 décembre 2022)
Les 1er et 2 décembre avait lieu le Réseau d’action sociopolitique de la CSQ, sous le thème Relance postCOVID et les services publics. Germain Rochette y a représenté le SPPCSF. Nous le remercions chaleureusement pour son engagement ! Voici la synthèse des échanges qui se sont tenus le deuxième jour de la rencontre.
La privatisation et la sous-traitance dans les services publics
Véronique Brouillette et Isabelle-Line Hurtubise, conseillères à la CSQ, ont tracé le portrait des effets négatifs de la privatisation et de la sous-traitance dans les services publics.
Effets sur la société :
La privatisation crée un désengagement de l’État, ce qui réduit le financement pour les organisations. Elle accentue ainsi les inégalités et concourt au développement d’un système à plusieurs vitesses (privatisation des services publics). On observe ainsi une augmentation des coûts (le recours aux agences en santé et services sociaux en étant un exemple probant).
Effets sur la population :
La privatisation crée une détérioration de la qualité des services offerts. Le personnel n’y est pas aussi stable que dans le réseau et les services sont donnés à la pièce par le recours aux agences en santé et services sociaux, ce qui entraîne une méconnaissance des réalités spécifiques à chaque organisation et une augmentation des délais dans la prestation des services. Il en résulte une perte d’expertise et une capacité d’action amoindrie.
Effets sur les travailleuses et travailleurs :
On observe une plus forte précarité (due au transfert vers le secteur privé) et une accentuation de la pénurie de personnel, ce qui provoque une pression accrue (surcharge, attribution de tâches moins valorisantes) sur les travailleuses et travailleurs des réseaux. Ceux-ci ressentent alors un sentiment d’injustice et perçoivent le secteur privé comme plus efficace que le secteur public.
Effets sur le syndicat :
Le personnel qui n’a pas accès à la syndicalisation est plus nombreux, ce qui crée une perte de cotisations alors que celles-ci sont nécessaires au soutien des activités syndicales. Il en résulte une fragilisation des unités de négociation.
Consultation du comité de travail sur l’utilisation des instances virtuelles et hybrides à la CSQ
Le comité a consulté l’assemblée au sujet d’une modification du mode de fonctionnement en vue d’une implantation pour le congrès de 2024. Les membres ont été interrogés sur les impacts possibles du recours au mode hybride ou virtuel pour la tenue des instances.
Si l’on considère l’ensemble des prises de parole des membres du réseau, il s’avère que le choix du maintien des rencontres en présentiel est largement souhaité. Cependant, bien que certains soient irrités ou inquiets des impacts d’un passage en mode virtuel, de nombreux membres se montrent ouverts au développement d’un mode hybride. Ce mode est perçu comme une expertise nécessaire à développer en prévention pour être en mesure de faire face à toutes les situations (les pandémies étant un phénomène réel), mais il répond également au désir d’être plus écologiques et il favorise l’inclusion des membres ayant des limitations (contextuelles ou financières).
Revue de presse
Alors qu’entre nos murs nous nous interrogeons, comme partout ailleurs dans le monde, sur les impacts de l’arrivée de ChatGPT-3, Jules Bonnard publie dans La Presse un résumé des effets négatifs comme des effets positifs de cette innovation. Dans Le Devoir, une chronique d’Alain McKenna nous invite à réfléchir à ce que sera l’arrivée prochaine… de ChatGPT-4.
Plusieurs outils sont en développement afin de détecter le pourcentage de probabilité qu’un texte ait été produit par une IA. Notamment, un outil montréalais est développé par l’entreprise Draft & Goal, rapporte Stéphane Dupuis à Radio-Canada et Karim Benessaieh dans La Presse. Il est offert en anglais pour le moment, mais une version française devrait être mise en ligne très bientôt.
L’OIIQ répondra dans une semaine aux recommandations qui lui ont été faites à la suite du faible taux de réussite de l’examen de l’automne, peut-on lire à Radio-Canada.
Dans La Presse, Henri Ouellette-Vézina revient sur les propos de la ministre Pascale Déry, qui réclame que les exigences Équité, Diversité et Inclusion n’empiètent sur le principe de la compétence égale.