Rappel : Assemblée générale le 27 septembre
Le mercredi 27 septembre 2023 à 12 h 10 au local G-261-263 aura lieu la deuxième assemblée automnale du SPPCSF.
Principaux points à l’ordre du jour :
- Notre plan de travail
- Notre plan de mobilisation
- Les élections partielles
- Au comité de la formation générale (secteurs technique et préuniversitaire)
- Au comité de perfectionnement
*Si vous adoptez cette action du plan de mobilisation, nous procéderons sur-le-champ à un vote symbolique nous accordant la même augmentation salariale que celle que se sont accordée les députés, soit 30%.
Nous vous rappelons que le vote de grève aura lieu le 4 octobre en soirée lors d’une AGX.
Vous pouvez soumettre dès maintenant votre candidature au syndicat à l’adresse sprofesseurs@csfoy.ca ou séance tenante lors de l’assemblée syndicale du 27 septembre.
Pour plus de détails sur l’AG du 27 septembre, consultez la convocation qui vous est parvenue par courriel le 20 septembre.
Rappel : mercredis Profs en négo
Tous les mercredis, faites comme votre équipe syndicale, affichez les couleurs Profs en négo!
Journée nationale du personnel de soutien scolaire
Le dernier jeudi de septembre, donc le 28, a lieu la Journée nationale du personnel de soutien scolaire.
Alors que cette année nous unissons nos voix pour réclamer des conditions de travail capables de maintenir la qualité des services publics, nous voulions souligner l’apport essentiel du personnel de soutien scolaire à notre mission commune : fournir un enseignement de qualité dans les meilleures conditions possibles.
On vous invite ce jeudi à formuler votre appréciation à l’égard d’un.e membre du personnel de soutien.
Nous sommes bien heureux de nous tenir solidaires, debout, avec eux!
Journée de la vérité et de la réconciliation
Le 30 septembre se déroule la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation. Cette journée permet de commémorer et d’honorer la mémoire des enfants qui, par milliers, ne sont jamais revenu.es des pensionnats. C’est pour eux que nous portons le chandail orange, qui représente celui qui a été retiré à la petite Phyllis Webstad lors de son entrée au pensionnat. L’enfant n’a jamais pu récupérer ce cadeau offert par sa famille.
En solidarité avec les peuples autochtones et pour souligner notre désir de réconciliation, nous vous invitons à porter la couleur orange toute la semaine du 25 septembre et particulièrement le lundi 25 septembre (lancement, au cégep de Sainte-Foy, de la semaine À la rencontre des Premiers Peuples) et le vendredi 29 septembre (veille de la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation).
Rappel : sondage sur la liberté académique
Nous vous rappelons que vous avez jusqu'au 2 octobre pour remplir le sondage qui vous est parvenu par courriel le lundi 11 septembre.
Nous comptons sur vous pour que votre participation au sondage permette une réelle représentativité.
Pour plus de détails, n’hésitez pas à contacter les membres de votre syndicat!
Lancement d’une nouvelle rubrique : Nos bons coups!
Après le lancement de la rubrique éditoriale, qui encourage la prise de parole de nos membres sur des enjeux touchant la réalité collégiale, voici celui de la rubrique Nos bons coups!
Cette rubrique se veut un moyen pour valoriser les réalisations de nos collègues. Vous avez dirigé un collectif? Vous avez publié un essai, un roman? Vous avez signé un article dans une revue scientifique? Vous préparez une exposition? Vous avez reçu une distinction? Écrivez-nous un descriptif et nous nous ferons une joie de diffuser l’information dans l’Hebdo.
Vous pouvez signaler vos propres réalisations ou celles de vos collègues. Notez que l’équipe du bureau syndical n’assure pas de veille en la matière : nous attendons vos articles!
Au plaisir de célébrer avec vous!
Revue de presse
Dans Le Devoir, Jean-David Bélec témoigne des absurdités causées par l’embauche d’enseignant.es non qualifié.es dans un texte percutant, « Faut être con pour choisir la profession d’enseignant ».
À l’émission Puisqu’il faut se lever, François Enault, premier vice-président de la CSN, fait le topo des négociations, des offres salariales, des grèves à venir. En parlant des négociations, il commente : « On tourne des feuilles de papier… c’est épouvantable!»
« La possibilité d’une grève générale illimitée dans le secteur public semble se concrétiser », écrit Vincent Larin dans La Presse.
Au cégep de Shawinigan, « les membres du Syndicat des enseignantes et enseignants du Cégep de Shawinigan ont voté à 95 % en faveur d’un mandat de grève ».
Au cégep de Sorel-Tracy, « les membres du Syndicat des enseignants et enseignantes du Cégep de Sorel-Tracy ont voté à 96 % en faveur d’un mandat de grève ».
Les membres du Syndicat de l’enseignement de la région de Québec (SERQ), regroupant des profs de deux centres de services scolaires de Québec, ont approuvé à 96,5 % un mandat de grève générale illimitée.
L’Info-négo du Front commun est particulièrement parlante cette semaine, faisant le point sur l’opinion publique favorable aux travailleurs et travailleuses du secteur public et sur les offres gouvernementales. Noovo titre : « La majorité des Québécois ne voudrait pas avoir le gouvernement du Québec pour employeur, selon un sondage ». Dans Le Devoir, Lia Lévesque rapporte, à propos du même sondage, « que 86 % des personnes interrogées croient que les salaires du secteur public ‟devraient minimalement être indexés à la hausse du coût de la vie”».
Vous pouvez consulter le bulletin des actualités de la CSQ en cliquant ici : Ma CSQ cette semaine.
Rubrique éditoriale
L’humain avant la technologie
J’enseigne le français. Une matière qui, par les œuvres étudiées, confronte l’individu à des représentations du monde parfois aux antipodes de la sienne, et qui invite chacun à s’ouvrir à l’autre, à se questionner sur les fondements de son identité, à se remettre en question, à enrichir son imaginaire. Une matière qui repose sur la capacité de l’individu à s’approprier et à maîtriser le langage : plus son utilisation de la langue est riche et juste, plus une personne peut mettre en mots (et donc comprendre) les subtilités des réalités complexes qui composent notre société. Ce qu’on ne sait pas nommer par soi-même, en définitive, n’existe pas pour soi, nous échappe. Plus le monde est complexe, plus notre maîtrise de la langue devrait être élevée.
Cet apprentissage doit être fait individuellement. Aucune machine ne peut le faire pour soi. Sinon, c’est la machine qui nomme le monde — et l’individu ne s’en trouve que plus démuni.
C’est pourquoi, personnellement, je ne vois pas dans l’IA un outil révolutionnaire, bien qu’il soit plus puissant que tout ce à quoi nous avons eu accès jusqu’ici. Ce qui m’importe, c’est qu’avant que mes étudiants explorent les potentiels multiples de l’IA, ils puissent maîtriser le langage et, avec lui, leur rapport au monde. Avant, le langage; après, l’IA. Je n’ai pas envie d’offrir une béquille aussi puissante à des personnes dont je veux, avant tout, assurer l’indépendance.
Comme les tableaux blancs interactifs, comme les iPad, l’IA est un simple outil. La semaine passée, par sondage, on nous a invités à choisir des sujets de formation sur l’IA pour pouvoir, si nous le désirons, mieux nous en servir dans nos classes. Bien que l’intention soit louable, pour ma part, ne serait-ce qu’en raison du coût environnemental de l’IA, c’est un outil qui me semble trop cher payé. On dit que son impact environnemental est important (voir La Presse) — et notre planète brûle. Même si des solutions sont en développement et devraient s’appliquer dans un futur proche (voir cet autre article de La Presse), je n’ai pas envie d’encourager l’utilisation d’une technologie énergivore alors qu’il me suffit d’avoir un roman, un papier, un crayon et quarante têtes curieuses pour parvenir aux mêmes fins.
J’espère que la Journée de formation sur l’IA me donnera des moyens concrets d’assurer l’intégrité et l’équité de mes évaluations. Ce sera sûrement le cas. Si l’IA peut sembler enthousiasmante et stimulante à bien des égards, je ne peux toutefois me résoudre à intégrer des technologies qui, au lieu de régler le problème à la source (diminuer notre consommation d’énergie), perpétuent la consommation d’énergie… alors même que cet outil n’est pas essentiel aux compétences à développer dans mon cours. Je conçois bien que d’autres collègues, enseignant d’autres compétences, sont confrontés à un choix différent.
Je n’ai pas envie de faire preuve d’agilité et de développer de nouvelles approches pédagogiques technophiles pour devancer des demandes qui n’ont par ailleurs pas été encore formulées par mes étudiant.es, dans un contexte où notre méconnaissance des impacts réels de ces technologies nous inviterait à la prudence.
Dans mon cours où les compétences technologiques ne sont pas essentielles, je continuerai d’enseigner le bonheur de nommer le monde dans une langue exacte, maîtrisée. Il me suffira d’avoir un roman, un papier, un crayon — et quarante têtes curieuses.
Geneviève Boudreau