Rétro et REER 

Nous le savons tous : nous recevrons, à la signature de la convention collective, une rétroaction salariale. Certains employeurs offrent la possibilité de déposer les sommes de cette rétroaction directement dans un REER. Ce n’est pas le cas au cégep de Sainte-Foy. 

Le SPPCSF s’est entretenu avec la direction sur la possibilité de procéder d’une telle manière. Nous avons d’ailleurs réclamé que le Collège propose cette mesure à ses employé.es. La direction a cependant refusé. Si cette mesure s’inscrit dans de bonnes pratiques institutionnelles, elle ne constitue pas une obligation de l’employeur. Il semble par ailleurs que les risques d’erreurs associés à ces versements seraient élevés dans notre institution en raison de notre système technologique qui, dans sa configuration actuelle, ne permet pas d’effectuer facilement ce transfert.  

Nous avons manifesté notre mécontentement à la direction. Nous vous demandons toutefois de ne pas faire pression individuellement sur les employé.es de la paie, la décision de verser ou non votre rétroaction dans un REER n’étant pas de leur ressort.  

Solidairement vôtre, 

Le SPPCSF 

 

Les grands départs 

Les membres du bureau syndical ainsi que leurs proches collaborateurs et collaboratrices tiennent à souligner le départ de personnes qui ont consacré de leur temps à servir au SPPCSF la communauté professorale du cégep de Sainte-Foy.

PAUL-ÉMILE HOULE

Qui aurait cru qu’un mathématicien pouvait à ce point aimer les mots et rechigner à la perspective de créer des tableaux de données? Certainement pas moi, quand j’ai su que nous allions à nouveau former la paire, mais cette fois-ci, dans le contexte d’une négociation nationale. Qu’à cela ne tienne, je me suis rapidement rappelé que l’homme appréciait par-dessus tout la logique, le rationnel, le respect des protocoles et règles établies, mais plus que tout : des textes de convention collective bien écrits ! Et c’est ce que mon collègue Paul-Émile, mon complice retrouvé, s’est employé à faire au cours des dernières semaines où, en lieu et place d’une retraite bien méritée, je l’ai supplié de rester encore un peu à nos côtés, histoire de nous aider à pondre de beaux textes de convention. Des textes les plus clairs possibles, comme il les aime. Pour aider les futur.es représentantes et représentants syndicaux dans leur travail, oui, mais pour éviter aussi les litiges utiles entre les parties locales qui grugent temps, énergie et ressources. Paul-Émile voulait nous léguer, à nous ses collègues du réseau collégial, quelque chose de mieux ficelé avant de nous quitter pour prendre soin de ses deux grands enfants et de sa santé qu’une négociation éreintante aura abimée au passage… Je l’ai donc retenu un peu plus longtemps parmi nous en sachant que le souci du travail bien fait (et une certaine dose d’orgueil, avouons-le) finirait par le mettre de mon bord. J’avais bien vu. 

Maintenant, si je suis parfaitement honnête, il y a d’autres raisons pour lesquelles j’ai voulu garder Paul-Émile le plus longtemps possible à nos côtés. L’une d’entre elles, c’est que sa minutie — que dis-je, son obsession du détail — allait terriblement me manquer. J’avais besoin de son œil sur tout. Chaque membre de notre comité de négo avait ses forces sur lesquelles nous nous appuyions tous, bien sûr, mais savoir que l’œil de Paul-Émile était sur tout m’offrait une sécurité d’esprit dont je n’étais pas prête, jusqu’à tout récemment, à me départir. 

Aussi, j’ai voulu qu’il participe à la rédaction de la nouvelle convention collective pour qu’il éprouve le léger plaisir, la petite satisfaction d’y inscrire les nouvelles ressources obtenues pour les profs de cégep. C’est, bien sûr, tellement loin de ce que nous souhaitions, de ce qu’il espérait lui-même, mais il faut savoir qu’on doit beaucoup à sa pugnacité, à son obstination en cette matière. Merci, mon cher allié, d’avoir si bien tenu le fort de ce pour quoi nous étions mandatés. Merci de nous l’avoir sans cesse répété, même quand ça écorchait quelques oreilles. On ne mène pas une négociation nationale pour se faire des copains et prendre du bon temps. Tu en auras fait, par moments, la douloureuse expérience. J’espère toutefois que tu en retiendras surtout qu’on ne se trompe jamais en demeurant droit, sincère et fidèle à ses principes démocratiques. 

Enfin, s’il s’exprimait lui-même ici, il aurait sans doute dit que je l’ai retenu pour qu’il continue à me prodiguer des avis et conseils que je m’entêtais à ne pas suivre. Remarquez qu’il n’aurait pas eu tout à fait tort. Je lui aurais alors parlé du roseau et de l’olivier… et on aurait fini par se comprendre, à demi-mots, en allant manger au St-Hubert du Madrid 2.0 tout en refaisant la négo à coups de « si ». 

Paul-Émile, tu m’avais promis en début de négociation que tu ne me laisserais pas tomber. Tu as tenu ta promesse. Pour ça aussi je t’offre mes remerciements émus. Maintenant, tu y as plus que droit, à cette retraite. Je te la souhaite apaisante et sereine. 

– Nadine Bédard-St-Pierre 

AMÉLIE-ELSA FERLAND-RAYMOND 

Femme de cœur et de tête, Amélie a servi avec ardeur ses collègues au sein de l’exécutif du bureau syndical. Énergique, défendant ses convictions avec fougue, elle a toujours refusé les compromis qui lui feraient perdre de vue ses objectifs. On se souvient de conversations enflammées où les divergences des points de vue ont permis un regard acéré sur des problématiques aux multiples facettes.  

On connaît son sens de la répartie et sa verve qui lui permet de prendre aisément la plume, tantôt pour décortiquer les injustices sociales, ce à quoi sa formation de sociologue la prédispose, tantôt pour soulever les problématiques de son milieu de travail. Ses élans, poétiques ou revendicateurs, ont rempli bien des pages de l’Hebdo! 

Féministe jusqu’au bout, elle dénonce sans relâche le plafond de verre auquel se heurtent les femmes et l’intersectionnalité dont paient trop souvent les frais les personnes victimes de discrimination. Elle rêve d’une société plus égalitaire et équitable.  

Aux inquiétudes d’autrui, elle offre une écoute attentive et sincère : tout s’arrête, seule la personne devant elle devient importante. Elle représente ses collègues avec dévouement, refusant toujours de baisser les bras devant les difficultés. Son appui est indéfectible.  

Amélie, tu nous as quitté.es pour poursuivre de nouveaux défis comme coordonnatrice à l’administration à l’Université Laval. On t’y souhaite une carrière flamboyante, à ta hauteur, où tu pourras pleinement rayonner et faire usage de tes multiples talents! 

– Le BS du SPPCSF 

CHRISTINE LÉVESQUE 

Personne du bureau syndical n’arrive pleinement à croire à cette retraite ni aux projets de voyage que celle-ci suppose. Comment l’infatigable et l’intarissable Christine parviendra-t-elle à s’étendre sur un transat, immobile, au bord d’une piscine? À moins qu’elle ne profite de ce temps pour animer un groupe d’action sociopolitique, organisant des manifestations pour défendre les droits des travailleuses? C’est que tout comme Amélie, Christine est elle aussi une féministe convaincue.  

On a vu à l’œuvre son grand cœur de militante lors de la dernière grève, lors de laquelle son talent pour l’organisation a été précieux. Planificatrice hors pair doublée d’un grand sens de la persuasion, Christine veille inlassablement au grain, s’assurant d’une utilisation efficace et responsable des ressources, s’engageant elle-même à faire une myriade de petites tâches pour le bien commun. Et que dire de sa bonne humeur qui s’exprime même dans les moments de tension, alors que son rire résonne pour dédramatiser toute situation!  

Christine est une personne d’une profonde solidarité, attentive à la complexité des situations humaines et d’un immense support moral. Surtout, c’est sa générosité qui vient à l’esprit, générosité aussi remarquable que le débit de ses paroles! Elle a à cœur le bien-être de ses collègues, le témoigne concrètement et chaleureusement, ouvrant à ses collègues les portes de sa maison aussi facilement qu’elle leur tend la main.  

Chère Christine, ton rire, tes innombrables digressions, ton engagement, tes mille petites attentions vont cruellement nous manquer. Prends bien soin de toi comme tu as pris soin de nous! 

– Le BS du SPPCSF 

 

Revue de presse 

Non seulement les cégeps sont en mauvais état, mais les sommes prévues pour leur réfection sont nettement insuffisantes, note la vérificatrice générale, Guylaine Leclerc, dans son rapport :  

Même si, une fois les ententes de principe conclues, la signature ne semble qu’une formalité, c’est en fait loin d’être le cas. Si ça va plutôt bien du côté de la CSN, des modifications par le gouvernement dans le libellé des ententes font monter la tension du côté de la FTQ, qui refuse de signer sa convention si les textes demeurent tels quels : Signature des conventions du secteur public | La FTQ refuse de signer les textes tels que soumis | La Presse 

Les technologies et le télétravail ont rendu plus floues les frontières entre les différentes sphères de nos vies, ce qui accroît le risque de surmenage : https://www.lapresse.ca/ affaires/2024-05-21/vie-au-travail/comment-echapper-au-blurring.php 

Stéphane Lapointe, le président de la Fédération du personnel de l’enseignement privé, rappelle l’importance de l’utilisation responsable de l’IA et de conserver les écoles à l’abri de la marchandisation, l’éducation étant avant tout un bien commun : Utilisation de l’IA en milieu scolaire | L’école doit éviter la marchandisation | La Presse 

Vous pouvez consulter le bulletin des actualités de la CSQ en cliquant ici : Ma CSQ cette semaine.