Report de l’assemblée générale du 2 mars
Nous l’expérimentons tou·te·s : la session d’hiver 2022 demande à notre communauté des efforts considérables. La lourdeur de la tâche enseignante s’est encore accentuée, notamment en raison de la gestion des absences liées à la situation pandémique.
Afin de permettre à notre communauté de se recentrer sur les tâches essentielles, c’est-à-dire sur l’enseignement et l’encadrement des étudiant·e·s, nous vous proposons de remettre au 23 mars l’assemblée générale initialement prévue le 2 mars. Cette assemblée devait porter, entre autres, sur un avis de motion modifiant nos Statuts et règlements en ce qui concerne la présentation des états financiers du SPPCSF.
Nous espérons que tenir l’assemblée au retour de la relâche offrira à notre communauté la possibilité de ralentir un peu le rythme et de prendre soin de ses membres.
Malgré le report de cette assemblée, n’hésitez pas à nous joindre pour partager avec nous vos préoccupations : servir nos membres demeure pour nous notre priorité, en tout temps.
L’équipe du SPPCSF
Télétravail et impôt 2021
Les professeur·e·s qui ont été en télétravail en raison de la COVID-19 pendant plus de 50 % du temps sur une période de quatre semaines sans interruption auront droit à la déduction des dépenses de travail à domicile pour les employé·e·s. Encore cette année, deux méthodes de calcul s’offrent à vous :
Méthode simplifiée
La mesure permet d’obtenir une déduction de 2 $ pour chaque journée de travail à la maison tant au niveau provincial que fédéral. Vous n’avez pas à fournir un formulaire de l’employeur ni à conserver de factures aux fins de vérification.
Les professeur·e·s à temps plein au secteur régulier travaillent annuellement 210 jours, soit 22 semaines à l’hiver et 20 semaines à l’automne. De ces journées de travail doivent être retirés les congés de maladie (s’il y a lieu). Les cours d’été, les stages et toutes les autres prestations de travail doivent également être tenus en compte. Un professeur du secteur régulier ayant entièrement enseigné à distance à l’hiver pourra donc déclarer 110 jours de travail à la maison pour la session d’hiver 2021. Il devra ensuite calculer le nombre de jours passés en télétravail à l’automne (s’il y a lieu) pendant les 20 semaines de la session.
Méthode détaillée
Cette mesure permet de déduire en partie vos factures de loyer, d’électricité, d’internet, de fournitures de bureau et de petits frais d’entretien résidentiels. Ces déductions doivent être déterminées en fonction du pourcentage d’utilisation pour le travail par rapport à l’ensemble du domicile. Dans ce cas, vous devrez garder vos factures, car si éventuellement le gouvernement vous les demande, vous devrez les fournir. Attention, pour pouvoir réclamer ces déductions, vous devez obtenir deux formulaires remplis et signés par l’employeur : le formulaire TP64.3 au provincial et le formulaire T2200 au fédéral. Les employeurs ont jusqu’au 28 février 2022 pour les remettre aux employés.
Vous pouvez comparer les deux méthodes à l’aide d’un calculateur au provincial et au fédéral. Pour de plus amples informations, consultez le site du Gouvernement du Canada et celui de Revenu Québec.
Ce que retient l’Histoire et ses traits qu’on dessine
Étant entourée de sociologues et d’historien·ne·s, je me demande souvent comment ce qu’on vit aujourd’hui sera retenu demain. Quand, dans encore plusieurs décennies, les documentaires raconteront la vie des Québécoises et Québécois de 2022, à quoi s’attarderont-ils?
Bien sûr, il y a fort à penser qu’il n’y aura jamais de documentaire produit sur « l’état des troupes au Cégep de Sainte-Foy en 2022 ». Pourtant, il y aurait des choses à dire. Mais qu’affirmera-t-on, sinon qu’il paraît ardu de brosser un portrait simple de l’état psychologique et physique du prof moyen? Si la joie d’enseigner en présence est bel et bien présente, elle apparaît mitigée par d’autres émotions qui nous habitent.
Pour certain·e·s, l’anxiété liée à la COVID est à son paroxysme, alors qu’on craint pour sa santé en venant travailler et que c’est armé de son attirail antivirus (distanciation, masque spécial, lunettes, visière…) qu’on doit rencontrer les étudiant·e·s. À l’inverse, d’autres membres du corps professoral n’en peuvent plus ce qu’elles et ils jugent comme une paranoïa exacerbée, qui nuit à l’enseignement et à la santé mentale de tous et toutes.
Quant à la surcharge entraînée par les avis d’isolement des élèves, si l’on s’accorde sur le fait qu’on s’en serait bien passé, la situation ne crée pas les mêmes complications partout. Par ailleurs, alors que les élaborations et actualisations sont nombreuses dans le Collège, plusieurs professeur·e·s souhaiteraient terminer les travaux le plus rapidement possible alors que d’autres sont épuisé·e·s de la cadence et de la somme de travail à faire (les professeur·e·s des disciplines contributives et de la formation générale, par exemple, se voient obligé·e·s d’être impliqué·e·s dans plusieurs processus à la fois).
Nous ne pouvons que constater la polarisation de nos membres sur ces enjeux centraux dans notre travail. Voilà qui n’a rien de réjouissant. Quelles décisions prendre dans ce contexte, alors qu’il sera vraisemblablement impossible de satisfaire tout le monde?
Face à ce constat, nous invitons nos membres à se protéger individuellement mais également collectivement, alors que nous vivons ensemble (et non plus chacun chez soi) les impacts de la pandémie. Nous en appelons ainsi à votre solidarité envers les plus fragiles d’entre nous. La situation – historique – que nous vivons actuellement est hors du commun. Après tout, il s’agit de la première fois où nous expérimentons la gestion d’une vraie vague de cas de COVID dans le cadre d’un enseignement en présence! Une situation complètement nouvelle, malgré presque deux ans de pandémie. Dans ce contexte, il apparaît impossible que toutes nos tâches habituelles soient réalisées comme si la vie suivait son cours normal.
Il n’y a pas un·e étudiant·e qui gagne à avoir un·e enseignant·e épuisé·e. Il n’y a pas un·e collègue qui gagne à avoir un pair démotivé. La machine, c’est nous. Nous faisons le choix de la nourrir, ou non. Et la performance qu’on croit être attendue de nous est, bien souvent, définie par nos propres attentes avant tout.
La Direction des études nous offre des banques d’heures, prenons-les. On nous propose de nous recentrer sur l’enseignement, c’est justement notre mission.
Les temps sont durs car, en plus de la fatigue, nous semblons avoir plus que jamais de la difficulté à nous entendre.
En attendant de nous sortir de tout ça, espérons que nous continuerons notre chemin avec empathie et écoute à l’égard de ceux et celles qui souffrent. N’oublions pas que la situation est exceptionnelle et qu’il nous faut composer avec elle. Et nous verrons bien ce qu’en retiendra l’Histoire.
Une semaine de relâche en même temps que celle des enfants en 2023 ?
Conformément à notre convention collective, le Collège se trouve dans l’obligation de consulter le SPPCSF lorsqu’il élabore le calendrier scolaire pour l’année à venir, ce qui se produit généralement en janvier.
Cette année, le Syndicat des professeures et professeurs a formulé trois recommandations concernant le calendrier, dont une témoignant du souhait que la semaine de relâche de cours soit synchronisée avec celle du réseau scolaire et de l’Université Laval. Une façon de faire expérimentée, avec succès, en 2021.
Mais voilà que cette recommandation (comme les deux autres, par ailleurs[1]) n’a pas été retenue, sans que nous sachions pourquoi puisque nous n’avons pas eu – à ce jour – de retour de la Direction relativement à notre avis officiel.
Dans ces circonstances, il a été décidé que la présidente du SPPCSF communiquerait par écrit avec la présidente du comité exécutif du conseil d’administration du cégep de Sainte-Foy. Rappelons que selon nos règles de fonctionnement, l’adoption du calendrier scolaire constitue une prérogative de ce comité, dont la présidente est Nathalie Larose (par ailleurs directrice générale du collège). Or, madame Larose a souligné à plus d’une reprise à quel point l’équilibre entre le travail et la vie familiale constitue pour elle une priorité. Comme il s’agit également d’une préoccupation importante de nos membres, c’est sur cette base que nous avons demandé à ce que soit reconsidérée la décision du comité exécutif.
Pour le moment, nous n’avons pas eu de réponse à notre envoi. Nous vous tiendrons au courant des développements dans l’avenir.
[1] Le SPPCSF suggérait également de devancer d’une semaine le début des cours en janvier et de nommer la journée du 30 septembre la Journée de réflexion et d’actions sur les enjeux écologiques.
Session de préparation à la retraite
L’Association des retraitées et retraités de l’éducation et des services publics du Québec (AREQ-CSQ) offre à ceux et celles qui planifient de prendre leur retraite dans les cinq prochaines années une session de préparation à la retraite pour la grande région de Québec.
- Quand : 8 avril (en soirée) et 9 avril (toute la journée)
- Lieu : Centre des Congrès de Lévis (5750, rue J.-B. Michaud, Lévis)
La session comporte une série de conférences réalisées par des personnes spécialisées dans différents domaines, comme la fiscalité et les assurances. Vous pouvez, si vous le souhaitez, consulter l’ordre du jour que vous trouverez en cliquant ici : Déroulement de la session…
Comme le nombre de places est limité, nous vous invitons à vous inscrire le plus rapidement possible avant la date limite d’inscription du 25 mars en vous adressant au Syndicat des professeur·e·s (poste 3852 ou par courriel à sprofesseurs@csfoy.ca). Notez que les frais d’inscription de 50 $ sont assumés par le syndicat.
Brochure de l’AREQ —Je prépare ma retraite…
Revue de presse
La journaliste Émilie Pelletier signe dans Le Soleil un article sur le mouvement en faveur de l’application de la loi 101 au niveau collégial. La présidente du SPPCSF, Amélie-Elsa Ferland-Raymond, y rapporte avec conviction la position des membres du Cégep de Sainte-Foy.
Sur le même sujet, dans La Presse, Hugo Pilon-Larose souligne la décision du gouvernement Legault d’imposer aux étudiant·e·s des cégeps anglophones la réussite de trois cours de français afin d’obtenir leur diplôme (au lieu d’imposer l’application de la loi 101 au niveau collégial).
À Radio-Canada, Alexandre Duval remet en question l’efficacité des bourses Perspective Québec, alors que plusieurs programmes pour lesquels ces bourses sont offertes sont contingentés.
Toujours à Radio-Canada, Sophie Langlois fait le point sur les impacts négatifs de la pandémie sur les parcours scolaires des cégépien·ne·s. Les abandons de cours ont bondi de 500%. Les jeunes arrivé·e·s du secondaire accusent des retards en français, en mathématiques et en sciences. Les impacts psychologiques sont importants, créant de l’anxiété et de la détresse.
Sur le site de la FEC, la présidente Lucie Piché revient sur les grands axes du Plan d’action sur la réussite en enseignement supérieur. Le bilan est mitigé et la présidente rappelle la nécessité d’agir en concertation et en collaboration.
Une collègue de Victoriaville, Noémie Verhoef, signe un article critiquant les palmarès des cégeps, à la source d’une compétition aux effets négatifs.
Enfin, dans Le Devoir, Marco Fortier met en lumière les enjeux liés à l’écriture inclusive dans un contexte d’enseignement supérieur, alors qu’une revue de sociologie de l’Université du Québec à Montréal fait le choix d’imposer la féminisation de ses textes.