Résumé de l’AG
Le 29 novembre dernier a eu lieu une assemblée générale du SPPCSF. Voici en quelques lignes les principaux éléments abordés.
Virage technologique au SPPCSF
L’AG s’est tenue en mode hybride, grâce à une caméra grand-angle. Bien que le bureau syndical ne peut garantir l’absence de problèmes techniques, l’équipe espère ainsi faciliter la participation de ses membres aux AG et est satisfaite du résultat.
Par ailleurs, une application permettant de prendre les présences des membres grâce à un code QR a été testée avec succès lors de l’AG. Cette application sera déployée lors de la prochaine séquence de grève afin de réduire le temps d’inscription des membres. Vous aurez plus d’informations lors d’une prochaine communication.
Grève, négociations et mobilisation
Voir l’article dans le présent Hebdo.
Calendrier scolaire
Le bureau syndical a donné un avis défavorable au calendrier scolaire tel que modifié (qui inclut une journée d’examens communs le samedi 23 décembre), notamment en raison de nos revendications syndicales (sur la disponibilité et l’élargissement du cadre horaire réclamé par la partie patronale). Ce calendrier risque fort d’être revu, puisque s’amorcera le 8 décembre la troisième séquence de grève du Front commun. Nous sommes en discussion pour établir un calendrier informel tenant compte de la prochaine séquence de grève.
Nous vous rappelons que la reprise des cours n’est pas obligatoire et que vous pouvez exercer votre autonomie professionnelle afin de juger au mieux de l’atteinte des compétences par vos classes dans le contexte actuel. Les professeurs n’ont pas l’obligation d’utiliser la semaine d’examens communs.
Nous sommes au courant de la difficulté que pose le déroulement des examens des élèves inscrit.es aux services adaptés et sommes en communication avec la direction à ce sujet.
Dossiers locaux
Le grand chantier des cours complémentaires avance bien. Les détails seront communiqués lors de la réunion des coordos du jeudi 7 décembre.
Le dossier de la disponibilité des profs est présentement sur la glace, afin de prendre un peu de recul. Tel que formulé, le texte sur la disponibilité laissait encore trop de place à interprétation. En gestion de l’enseignement, le syndicat et la direction s’entendent sur une compréhension commune. Le libellé sera donc encore une fois revu pour atteindre nos objectifs.
Le dossier de la révision de note est presque réglé et passera à une commission des études à l’hiver.
Un chantier est entrepris pour effectuer une révision en profondeur des services adaptés. Les professeur.es seront consultés.es.
Les coordonnateurs et coordonnatrices seront consulté.es en réunion sur le chantier des horaires. On en est pour le moment à la planification du processus.
Prévisions budgétaires
Les prévisions budgétaires du SPPCSF pour l’année 2023-2024 ont été adoptées à l’unanimité.
Activité de mobilisation
Les profs ont rédigé des souhaits de Noël liés à leur profession afin d’élaborer un calendrier de l’avent. Chaque vœu a été déposé dans une boîte numérotée suspendue à un sapin. Ce dernier est d’ailleurs décoré par les colorés ornements de Noël fabriqués par les enfants lors de la dernière grève. Le sapin a été remis à notre directrice des études.
On souhaite que chaque vœu se réalise.
Dernières nouvelles des négociations
Négociations sectorielles
Les négociations ne stagnent pas, mais le rythme demeure lent et, pour l’instant, nous ne sommes pas près d’un règlement. Nos demandes sont complexes, car elles touchent à la lourdeur de la tâche.
Le gouvernement continue de demander de la flexibilité aux syndicats. Au niveau collégial, cette « flexibilité » se traduit par l’enseignement à distance (asynchrone), l’élargissement du cadre horaire et la réduction de l’accès aux congés. Le gouvernement insiste sur le fait de réduire ainsi la pénurie de main-d’œuvre, mais en rendant nos conditions de travail moins attractives encore, nous pensons plutôt que le gouvernement aggravera la désertion du personnel s’il conserve cette posture. Nous savons par ailleurs que cette demande, au collégial, ne vise pas à combler une pénurie de main-d’œuvre, mais plutôt une pénurie de locaux.
Les cours du soir sont déjà permis par notre convention collective, ce que nous répète la partie patronale. Les cours de fin de semaine cibleraient en particulier le programme de soins infirmiers en raison d’une concurrence des milieux de stage à Montréal.
En ce qui a trait à l’enseignement à distance, une proposition patronale a été soumise. Celle-ci n’inclut ni balises, ni consultation des départements, ni délai de consultation, ni suivi de l’implantation des projets de FAD, ni reconnaissance de la charge de travail. La partie patronale affirme que cette proposition pourrait être bonifiée.
Rien n’est proposé pour alléger la tâche. La partie patronale juge désuet le calcul de la CI, mais n’a aucun mandat pour le bonifier. Elle exige que la partie syndicale priorise ses demandes.
Enfin, la partie patronale conserve sa demande en ce qui concerne l’obligation de la mise à jour annuelle des compétences.
Négociations intersectorielles
Depuis la demande de médiation et l’arrivée des conciliateurs, le ton de la partie patronale a changé, mais aucune avancée significative n’a été accomplie, bien que l’objectif de régler avant Noël continue d’être martelé. Au moins, la partie patronale a cessé de réclamer une contre-offre, ce que nous ne pouvions faire dans le contexte où la dernière offre patronale ne bonifiait l’augmentation salariale que de 1,3 %.
Les conciliateurs demandent aux parties de présenter des projets à titre exploratoire, ce que le comité syndical a fait sur certains sujets. On s’attend à ce que le gouvernement dépose aussi des projets. L’important, c’est que les conciliateurs vont amener la partie patronale à aller chercher des mandats pour traiter des demandes syndicales.
Malgré de timides ouvertures sur la retraite, la demande patronale reste entière sur la table. La question des salaires n’a pas encore été abordée.
Nos incontournables :
- Un mécanisme de maintien du pouvoir d’achat (donc une offre de quelques pourcentages ne règlera rien)
- Des améliorations à nos conditions de travail.
Les prochaines étapes de mobilisation
Une grève de 7 jours (5 jours ouvrables pour le réseau collégial) du 8 au 14 décembre aura lieu afin de maintenir la pression et d’accélérer le rythme des négociations. On veut laisser une chance aux négociations tout en obtenant de la partie patronale des mandats pour parler de nos demandes.
À noter pour ces cinq jours :
- Le bureau syndical du SPPCSF a décidé, puisque notre affiliation à la CSQ nous permet de le faire, de diminuer à trois heures le temps de piquetage nécessaire pour obtenir une prestation de grève.
- Nous désirons maintenir les accommodements permettant de convertir les heures de piquetage en autres tâches : gardiennage des enfants des employé.es et préparation de nourriture.
- Nous nous engageons à réaffirmer notre solidarité avec les autres syndicats, notamment avec le personnel de soutien, qui passera de longues heures au froid (le temps de piquetage du personnel de soutien sera de 6 ou 5 heures).
- On vous tient au courant rapidement, par courriel, de nos besoins en volontaires et du déroulement des cinq jours de grève.
Distribution de rubans blancs
Dans le cadre des Journées d’action contre la violence faite aux femmes et, plus particulièrement, afin d’honorer la mémoire des femmes décédées le 6 décembre 1989 à l’École polytechnique de Montréal, le SPPCSF invite toute la communauté collégiale à porter le ruban blanc.
On espère pour chaque femme et pour tout être humain une société plus juste, sans discrimination, sans haine ni violence.
À la douce mémoire de :
- Geneviève Bergeron
- Hélène Colgan
- Nathalie Croteau
- Barbara Daigneault
- Anne-Marie Edward
- Maud Haviernick
- Barbara Klucznik-Widajewicz
- Maryse Laganière
- Maryse Leclair
- Anne-Marie Lemay
- Sonia Pelletier
- Michèle Richard
- Annie St-Arneault
- Annie Turcotte
Revue de presse
Les salaires du secteur public sont en retard de 17% par rapport à ceux des autres employé.es au Québec. Le retard se chiffre à 7 % si l’on inclut tous les avantages sociaux. L’État n’est plus un employeur de choix. On peut lire le résumé du rapport de l’ISQ dans Le Devoir.
Dans Le Devoir est parue la très belle lettre d’Anick Beaulieu, professeure de philosophie, à son étudiante, à l’aube d’une troisième séquence de grève du Front commun.
Mais où se cache la ministre de l’Enseignement supérieur? La question est posée par Alain Delon dans Le Devoir.
On le sait, les grèves ont un impact sur le calendrier scolaire collégial, nous en sommes trop bien conscient.es. Anne-Marie-Provost résume les enjeux dans Le Devoir.
Un employé de soutien scolaire sur huit a eu recours aux banques alimentaires dans la dernière année. Caroline Touzin, dans La Presse, rapporte le témoignage crève-cœur de trois employées. Vivement une rétribution équitable dans la fonction publique.
Honteusement, le premier ministre a recours à la culpabilisation pour faire évoluer les négociations. À lire notamment dans La Presse et à Radio-Canada.
À lire dans La Presse, la réponse cinglante de Patrick Lagacé au chantage émotif du PM mais, surtout, sa mise en lumière des iniquités salariales dans les emplois majoritairement occupés par des femmes.
La FAE a déposé une contre-offre à la partie patronale, lit-on à TVA Nouvelles.
Sur la question des affectations des enseignants du réseau scolaire, les offres gouvernementales risquent d’accroître la précarité du personnel enseignant souffrant le plus de la précarité, rapporte Radio-Canada.
Le ministre Drainville s’est porté au secours de Sonia Lebel après la sortie de la députée de l’opposition Marwah Rizqy. À lire à Radio-Canada.
Vous pouvez consulter le bulletin des actualités de la CSQ en cliquant ici : Ma CSQ cette semaine.