Rappel : CONVOCATION À UNE ASSEMBLÉE GÉNÉRALE

Ne l’oubliez pas : c’est ce mercredi 8 mars, Journée internationale des droits des femmes, que se tiendra la septième assemblée générale 2022-2023 du SPPCSF.

Nous vous attendons en grand nombre le mercredi  8mars à 12 h 10 au local  J-286-288.

Cette assemblée sera l’occasion d’élire une nouvelle représentante au comité de la condition des femmes. Nous désirons également discuter avec vous d’enjeux liés à la liberté académique. Le syndicat souhaite rédiger son propre avis à transmettre aux membres du groupe de travail : nous voulons donc vous entendre! Il importe que les préoccupations de nos membres soient prises en considération par le comité et par le Collège lors de la rédaction de l’énoncé de principes.

Vous trouverez l’ordre du jour de l’assemblée dans la convocation qui vous est parvenue le 1er mars.

À mercredi!

 

… je serais riche à la fin de la semaine!

Note : Le présent texte est le deuxième de deux. Le premier, Si on me donnait 1 $ toutes les fois où je m’excuse… , a été publié ici la semaine dernière.

Dans le cadre du 8 mars, le Comité de la condition des femmes du Syndicat des professeures et professeurs du Cégep de Sainte-Foy a décidé de sensibiliser les travailleuses à leur propension à s’excuser systématiquement et aux conséquences de cette habitude.

Le 8 mars sera donc la Journée « J’arrête de m’excuser ».

La semaine dernière, nous avons vu que les femmes s’excusent davantage que les hommes, limitant leur expression et réduisant la valeur de leurs interventions et actions.

Alors que le 8 mars, Journée internationale du droit des femmes, arrive à grands pas, nous vous proposons de réfléchir à toutes ces fois où les femmes ressentent le besoin de s’excuser et nous vous invitons à tenter de comprendre les causes et impacts de ces excuses sans raison valable.

Le syndrome de l’imposteur : une des causes des excuses excessives ?

Concept élaboré en 1978 par les psychologues Pauline Clance et Suzanne Imes, le syndrome de l’imposteur désigne le sentiment de ne pas avoir de compétence dans un domaine dans lequel on en a. Une situation plus souvent observée chez les femmes que chez les hommes, notamment dans le milieu de travail où les femmes ont tendance à intérioriser leurs échecs alors que les hommes les extériorisent (Young, 2011). En d’autres mots, si ça ne fonctionne pas, les unes considèrent plus souvent que c’est leur faute à elles, alors que les autres jugent davantage que des facteurs externes les ont empêchés d’atteindre leurs objectifs. Lorsqu’on s’y arrête trente secondes, on devine bien qu’il n’y a pas de raison de croire que les femmes sont effectivement plus souvent responsables de leurs déboires que les hommes.

Hélène Lee-Gosselin confirme que le syndrome de l’imposteur touche souvent les femmes dans leur milieu de travail. Résultat : on s’excuse de ne pas remettre un document parfait, on s’excuse de ne pas avoir la réponse à une question, on s’excuse de « déranger » les autres pour leur demander de l’aide, on s’excuse de ne pas maîtriser complètement un dossier, on s’excuse de jouer un rôle qu’on n’a jamais joué avant et qu’on ne connaît pas complètement. Et ce, même lorsqu’on est tout à fait compétente dans tous ces domaines.

Le syndrome de l’imposteur est accompagné d’un sentiment d’inadéquation et parfois d’une peur de l’échec, ce qui pousse les femmes à juger leur insuccès de manière sévère. Il provoque aussi parfois de la détresse et du doute de soi qui peuvent nuire à la vie quotidienne (Ziani et al., 2020). Et que dire du sentiment de culpabilité généré par ces excuses?

Les femmes seraient aussi plus nombreuses à laisser passer des opportunités professionnelles ou de nouvelles expériences sous prétexte qu’elles ne se croient pas assez compétentes. Au Québec et au Canada, les femmes sont encore minoritaires dans les postes décisionnels et largement minoritaires dans le 1 % des personnes situées dans la tranche de revenus supérieurs (Tremblay-Levasseur, 2019).

Cette attitude d’excuse risque de miner la confiance en soi des femmes. Pourtant, rien ne justifie le déséquilibre entre les sexes en ce qui concerne les sentiments de compétence, de confiance et de culpabilité. Rationnellement, nous savons que nous ne sommes ni moins bonnes, ni moins capables que les hommes. Alors, pourquoi l’induire dans notre discours et nous tirer dans le pied ?

Que risque-t-on à cesser de s’excuser ?

Évidemment, dans une société où les femmes s’excusent systématiquement dans leur discours, le fait de cesser de le faire n’est pas sans conséquence. Ainsi, il semblerait, selon une étude de l’Université Stanford, que les femmes choisissant de cesser de s’excuser auraient tendance à voir moins positivement leur image sociale et observeraient une baisse de la perception de leurs propres compétences (Varin, 2017). Comment expliquer un tel état de fait? Dans le même sens, on peut s’interroger sur la façon dont, socialement, on perçoit les femmes qui ne s’excusent pas systématiquement lorsqu’elles prennent la parole. D’après le psychiatre Serge Hefez, les femmes qui ne se soumettent pas au modèle psychologique de l’excuse permanente tendent à être vues comme des femmes cassantes, désagréables. Une perception accentuée lorsque la femme occupe un poste de pouvoir et de responsabilités. Pour les mêmes comportements de la part d’un homme, la réponse sociale est beaucoup moins négative, en virulence comme en fréquence.

Dans ce contexte, parallèlement à une réflexion individuelle sur nos excuses à répétition, peut-être serait-il pertinent de se questionner sur ce débalancement entre les hommes et les femmes, dont on continue — en 2023 — d’attendre plus de « douceur », plus de compréhension et d’autosabotage dans les relations, qu’elles soient personnelles ou professionnelles.

D’ici là, nous pouvons toutes prendre conscience de ces moments où nous ne nous rendons pas justice à nous-mêmes, où nous laissons nos collègues se diminuer, où nous acceptons que nos étudiantes demandent qu’on excuse leur question. Nous avons le pouvoir de nous hisser plus haut pour que nous, nos étudiantes, nos filles et toutes les femmes qui suivront aient droit à une vraie chance d’égalité. Le pouvoir est entre nos mains et, surtout, dans nos mots.

Et vous, si on vous donnait 1 $ pour toutes les fois où vous vous êtes excusée sans raison, quel serait votre pécule à la fin de la semaine?

Amélie-Elsa Ferland-Raymond

Le 8 mars, je ne m’excuse pas :

  • De prendre la parole
  • De poser une question
  • D’émettre une opinion
  • De ne pas avoir pu faire plus
  • De jouer un rôle que je n’ai jamais joué avant
  • D’avoir de l’ambition
  • De mon apparence
  • De mes émotions
  • D’avoir un corps et de l’écouter
  • De prendre ma place
  • D’être qui je suis
  • D’exister

Et vous?

 

Journée internationale des droits des femmes — Manifestation CSQ

À l’occasion du 8 mars, Journée internationale des droits des femmes, la CSQ annonce plusieurs activités sous le thème Résistances féministes, dont une manifestation qui aura lieu à Québec, devant le Conseil du trésor, au 875, Grande Allée Est, le 8 mars, de 8 h à 9 h.

En continuité avec les luttes et les résistances des femmes du secteur public, la CSQ nous invite, d’une seule voix, à lancer un appel à l’action!

Présentez-vous nombreuses à ce rassemblement! Les alliés sont bien sûr les bienvenus.

 

30 mars : importante activité du Front commun à Québec!

Nous sollicitons votre participation à une importante activité du Front commun qui aura lieu le 30 mars à Québec afin de souligner l’échéance de nos conventions collectives. Alors que le gouvernement traîne la patte aux tables de négociation tout en accusant les syndicats sur la place publique, nous devons faire passer un message fort : nous sommes unis dans la négociation.

Des activités auront lieu tout au long de la journée, de 10 h à 17 h, au Centre des congrès de Québec. En particulier, une grande manifestation est prévue de 12 h à 14 h.

Si vous êtes disponibles pour manifester avec nous et faire entendre votre voix, si vous voulez montrer au gouvernement que notre communauté est mobilisée et solidaire, nous vous invitons à signaler à Annie, au sprofesseurs@csfoy.ca, votre participation à l’événement.

Si vous confirmez votre présence au plus tard le 8 mars à 12 h, nous pourrons vous inscrire officiellement. Vous pourrez alors obtenir un lunch. Notez qu’un cocktail est prévu à 17 h!

Merci de manifester avec nous!

 

Revue de presse

Le gouvernement continue sa campagne de relations publiques au détriment d’une négociation à la table de négociation. À lire dans La Presse, sous la plume de Lila Dussault et Tommy Chouinard. Vous pouvez écouter la réponse de nos représentants, publiée le 1er mars, sur la page FB de la FEC-CSQ.

Sonia Lebel présente « les forums » comme de véritables tables de négociation « parallèles ». Pendant ce temps, les négociations aux tables n’avancent pas… À lire dans La Presse, dans un article de Lia Lévesque.

La démission en bloc des infirmières, considérée comme un moyen de pression, a été refusée par le Tribunal administratif du travail, écrit La Presse canadienne.

Le corps professoral de l’Université Laval s’est prononcé en faveur d’une grève générale illimitée devant l’impossibilité d’obtenir des avancées significatives dans les négociations. Les membres du syndicat (SPUL) ont appuyé à 94,5 % ce moyen de pression, souligne Daphnée Dion-Viens dans Le Journal de Québec.