Rappel : AG du 9 avril 

Assemblée générale 9 avril à 12 h 10, au local J-216-218 

C’est ce 9 avril que se tiennent les élections de votre bureau syndical! Sous la présidence d’élection d’Edith Pouliot, qui termine cette année son dernier mandat au sein du bureau syndical, il vous faudra élire une nouvelle personne à la présidence de l’exécutif syndical, qui accueillera au moins une nouvelle recrue dans son équipe. Plusieurs membres sollicitent également un nouveau mandat d’un an afin de poursuivre leur travail de représentant.es. Qui formera la nouvelle équipe? C’est bien évidemment à l’assemblée de le décider. C’est pourquoi nous vous attendons en grand nombre afin que la démocratie s’exerce pleinement.  

Après les élections se déroulera une assemblée générale ordinaire. Vous pourrez alimenter les réflexions du comité sur la révision des statuts en vous prononçant sur la durée voulue des mandats. Par ailleurs, le bureau syndical a rédigé une politique de conservation des documents qu’il souhaite vous soumettre.  

Vous avez reçu toutes les informations nécessaires à la tenue de la réunion par courriel le mercredi 2 avril.  

Au plaisir de vous voir bientôt!  

 

Revue de presse 

Redonner un sens aux apprentissages pour les générations étudiantes qui ont grandi devant les écrans et s’ennuient en classe, est-ce qu’on peut encore en rêver? Enseigner à une génération qui s’ennuie | Le Devoir 

L’analyse des épreuves de français par Québec dresse un portrait (pas si inédit, les profs le connaissent bien, ce portrait) des fautes communes de français chez les élèves : Un portrait inédit des fautes de français | La Presse 

L’exode des profs continue à affliger le système scolaire, et gageons qu’avec les nouvelles compressions de la CAQ, la situation est loin de se régler : Près d’un enseignant sur cinq songe à quitter son emploi | JDQ 

Même au Québec, le nombre de jeunes soutenant des propos masculinistes est en croissance. Il est important d’ouvrir la discussion maintenant pour éviter un recul de la société demain… Montée du discours masculiniste chez les ados: «C’est une préoccupation dans plusieurs écoles du Québec» | JDQ 

Cette montée du masculinisme inquiète aussi la sphère politique : Le ministre Drainville veut sanctionner les propos misogynes dans les écoles | JDQ 

L’Université Laval réagit aussi à la situation plus risquée que représentent les échanges avec Les États-Unis : L’Université Laval aussi touchée par l’incertitude causée par l’administration Trump | JDQ 

Vous pouvez consulter le bulletin des actualités de la CSQ en cliquant ici: Ma CSQ cette semaine.  

 

Rubrique éditoriale

Le ras-le-bol et l’empathie 

Deux choses sont terriblement malmenées en ce monde ces derniers mois : l’empathie et les services publics. Et ce n’est probablement pas un hasard si c’est dans les services publics que l’empathie s’exerce. Nos voisins du sud ont décrété que l’empathie était la plus grande faiblesse de l’Occident. Au plus fort, le monde! Et on s’empresse de détruire le filet social, d’expulser les immigrants, de fustiger les wokes, de couper douloureusement dans la fonction publique. Les plus gros grossiront; les plus pauvres s’appauvriront. La formule est trop bien connue.  

Chez nous, pour répondre aux bouleversements économiques, ce sont aussi les services publics qui écopent, particulièrement la santé et l’éducation, alors que les besoins vont croissant : plus de cégépiens, mais moins de ressources, plus de bénéficiaires, mais moins de services hospitaliers. À l’échelle de notre cégep, cette austérité budgétaire est bien manifeste.  

Toutes les équipes de travail sont à bout. Toutes en ont ras le bol. Les profs subissent un excédent qui se situe entre 13 et 16 ETC, en raison du plafond d’heures. Pourtant, habituellement, on atteint tout juste l’équilibre, et le nombre d’étudiant.es n’est pas à la baisse. Les concierges et manœuvres manquants ne sont pas remplacés en raison du gel d’embauche et du plafond d’heures. En fait, tous les employés qui ne sont pas directement au service à l’élève ne sont pas remplacés. Le même travail doit pourtant se faire chaque semaine. Les profs sont débordés, les cadres sont débordés, ce que souligne le rapport Vivness et que le contexte économique aggrave encore.  

On peut vivre quelques semaines, quelques mois sous la pression, mais pas des années. La décennie 2020 a mal commencé. Elle se poursuit avec autant de difficulté. Le plafond d’heures perdurera l’an prochain. Au miracle, nul n’est tenu : les équipes craquent, les cas d’incivilités se multiplient dans tous les corps d’emploi. Et le sentiment de ras-le-bol est fondé, voire normal. C’est pourquoi il faut malgré tout apprendre à se protéger, et apprendre à protéger l’empathie qu’il nous reste. 

Dans la mesure du possible, on vous demande de vous replier dès que vous sentez une situation se tendre. Évitez les confrontations, que ce soit au sujet du stationnement, d’un partage des tâches, d’un problème de matériel ou autres. Signalez les situations de tension à votre DA au lieu d’agir en risquant une escalade.  

Ce n’est pas facile de garder en tête à quel point tout un chacun est excédé par une accumulation de petites situations épineuses qui, dans un autre contexte, pourraient paraître anecdotiques. Même notre direction l’oublie, lorsqu’elle demande aux professeur.es de joindre par téléphone chaque futur.e étudiant.e du cégep afin d’entretenir le « oui », et ce, après avoir longuement parlé de la surtâche. Le tir a été rectifié depuis, mais ce que nous souhaitons illustrer par ce dernier exemple, c’est à quel point, dans le contexte que nous connaissons, toute décision a sur autrui des impacts que nous ne pouvons plus sous-estimer.  

À l’impossible, nul n’est tenu. Nous ne serons pas parfait.es; nous ne réagirons pas toujours parfaitement. Toutefois, en prenant conscience de l’étendue du ras-le-bol présent dans notre communauté, on peut espérer y répondre, majoritairement, par l’empathie (qui demeure la plus grande force de l’Occident).