Dernières nouvelles des négociations

Négociations sectorielles

Les négociations ne stagnent pas, mais le rythme demeure lent et, pour l’instant, nous ne sommes pas près d’un règlement. Nos demandes sont complexes, car elles touchent à la lourdeur de la tâche.

Le gouvernement continue de demander de la flexibilité aux syndicats. Au niveau collégial, cette « flexibilité » se traduit par l’enseignement à distance (asynchrone), l’élargissement du cadre horaire et la réduction de l’accès aux congés. Le gouvernement insiste sur le fait de réduire ainsi la pénurie de main-d’œuvre, mais en rendant nos conditions de travail moins attractives encore, nous pensons plutôt que le gouvernement aggravera la désertion du personnel s’il conserve cette posture. Nous savons par ailleurs que cette demande, au collégial, ne vise pas à combler une pénurie de main-d’œuvre, mais plutôt une pénurie de locaux.

Les cours du soir sont déjà permis par notre convention collective, ce que nous répète la partie patronale. Les cours de fin de semaine cibleraient en particulier le programme de soins infirmiers en raison d’une concurrence des milieux de stage à Montréal.

En ce qui a trait à l’enseignement à distance, une proposition patronale a été soumise. Celle-ci n’inclut ni balises, ni consultation des départements, ni délai de consultation, ni suivi de l’implantation des projets de FAD, ni reconnaissance de la charge de travail. La partie patronale affirme que cette proposition pourrait être bonifiée.

Rien n’est proposé pour alléger la tâche. La partie patronale juge désuet le calcul de la CI, mais n’a aucun mandat pour le bonifier. Elle exige que la partie syndicale priorise ses demandes.

Enfin, la partie patronale conserve sa demande en ce qui concerne l’obligation de la mise à jour annuelle des compétences.

Négociations intersectorielles

Depuis la demande de médiation et l’arrivée des conciliateurs, le ton de la partie patronale a changé, mais aucune avancée significative n’a été accomplie, bien que l’objectif de régler avant Noël continue d’être martelé. Au moins, la partie patronale a cessé de réclamer une contre-offre, ce que nous ne pouvions faire dans le contexte où la dernière offre patronale ne bonifiait l’augmentation salariale que de 1,3 %.

Les conciliateurs demandent aux parties de présenter des projets à titre exploratoire, ce que le comité syndical a fait sur certains sujets. On s’attend à ce que le gouvernement dépose aussi des projets. L’important, c’est que les conciliateurs vont amener la partie patronale à aller chercher des mandats pour traiter des demandes syndicales.

Malgré de timides ouvertures sur la retraite, la demande patronale reste entière sur la table. La question des salaires n’a pas encore été abordée.

Nos incontournables :

  • Un mécanisme de maintien du pouvoir d’achat (donc une offre de quelques pourcentages ne règlera rien)
  • Des améliorations à nos conditions de travail.

Les prochaines étapes de mobilisation

Une grève de 7 jours (5 jours ouvrables pour le réseau collégial) du 8 au 14 décembre aura lieu afin de maintenir la pression et d’accélérer le rythme des négociations. On veut laisser une chance aux négociations tout en obtenant de la partie patronale des mandats pour parler de nos demandes.

À noter pour ces cinq jours :

  • Le bureau syndical du SPPCSF a décidé, puisque notre affiliation à la CSQ nous permet de le faire, de diminuer à trois heures le temps de piquetage nécessaire pour obtenir une prestation de grève.
  • Nous désirons maintenir les accommodements permettant de convertir les heures de piquetage en autres tâches : gardiennage des enfants des employé.es et préparation de nourriture.
  • Nous nous engageons à réaffirmer notre solidarité avec les autres syndicats, notamment avec le personnel de soutien, qui passera de longues heures au froid (le temps de piquetage du personnel de soutien sera de 6 ou 5 heures).
  • On vous tient au courant rapidement, par courriel, de nos besoins en volontaires et du déroulement des cinq jours de grève.