Œuvrer uni.es à notre but commun 

Vous l’avez entendu dire à plus d’une occasion : la grève que nous vivons au cours des présentes négociations est historique. Peu de fois dans l’histoire du Québec avons-nous vu 420 000 travailleuses et travailleurs s’unir en Front commun pour parler d’une seule voix à un gouvernement. Cette solidarité est d’autant plus nécessaire que l’injustice salariale est criante et les besoins, importants.  

Rarement les bureaux syndicaux ont autant travaillé de concert. Entre fédérations, entre cégeps au sein de l’alliance mais aussi, au local, entre les employé.es de soutien, les profs, les professionnel.les, les éducateur.trices spécialisé.es… Les différents bureaux syndicaux ont appris à reconnaître leurs forces et à prendre appui sur celles des autres. Ensemble, vos représentant.es mettent en commun leur plume, leur énergie, leurs capacités logistiques, si bien que nous avons développé un réel plaisir à œuvrer uni.es à notre but commun.  

Cette solidarité, cette ouverture, nous devons aussi la faire vivre chez nos membres. Pas seulement entre nos collègues du même corps d’emploi, dans les cercles relativement fermés que constituent la communauté des profs ou celle des employé.es de soutien, mais véritablement sein de la grande collectivité que représentent les employé.es du cégep de Sainte-Foy.  

Pour favoriser cette rencontre, les bureaux syndicaux du cégep de Sainte-Foy ont décidé de structurer autrement les prochaines manifestations, en regroupant les mêmes services (prise des présences, nourriture, divertissement) au même endroit. Finis les chapiteaux séparés par corps d’emploi, donc. Nous vous demanderons vraisemblablement de participer à des activités qui encourageront une plus grande mixité. Même en s’unissant, nos réalités spécifiques ne seront pas effacées : nous porterons ensemble la voix de chacun, nous assurant que tous demeurent visibles. C’est de la polyphonie, voix distinctes résonnant ensemble, que résultent les plus belles harmonies.  

Même dans les unions les plus solidaires, des tensions peuvent surgir. Nous désignerons des personnes responsables au sein des bureaux syndicaux pour recueillir vos critiques, vos demandes ou vos malaises, par exemple, en raison d’un commentaire malvenu. Nous espérons ainsi éviter tout commentaire désobligeant ou empreint de préjugé, certains ayant été émis (en très petit nombre, il est vrai) lors de la dernière manifestation. 

Ces trois journées de grève sont une occasion de resserrer nos liens, de créer une plus grande solidarité afin que, plus que jamais, nous parlions d’une seule voix.