Retard injustifié dans le versement de la contribution de l’employeur au régime d’assurance 

Le 1er avril devait marquer le début de la contribution patronale à nos assurances collectives. Cette contribution s’élève annuellement à 150 $ pour un régime individuel et à 300 $ pour un régime familial (environ). Le montant est faible, mais il a une portée symbolique importante : il s’agit d’un premier gain en cette matière depuis longtemps. 

Cette contribution (qui se serait chiffrée à 12 $ pour plusieurs d’entre nous) n’a toutefois pas été versée lors de notre dernière paie. Il en va de même pour les ressources issues de la négociation nationale : la répartition de la tâche a lieu sans elles, la signature de la convention se faisant attendre, une attente d’autant plus désolante que les sommes sont consenties et qu’elles doivent servir à alléger la tâche enseignante : c’est ce pour quoi nous nous sommes battu.es.  

La partie patronale fait toutefois traîner la situation en longueur, situation qui semble d’autant plus absurde et injuste que les autres corps d’emploi, eux, ont déjà obtenu certaines ressources et leur hausse de la contribution de l’employeur à leur régime d’assurance.  

Pourquoi la signature la convention doit-elle suivre le même chemin tortueux, épuisant, désengageant que celui des négociations? Quelles économies de bouts de chandelles la partie patronale cherche-t-elle à faire en retardant ces versements, et à quel prix? Comment une « saine gestion » peut-elle se faire au prix du bien-être des professeur.es?  

On nous demande du dévouement, du bénévolat. On nous demande d’adhérer au projet éducatif et à la vision de notre établissement. On nous demande de la passion, un engagement indéfectible pour la réussite, des actions pédagogiques à impact élevé. Mais quand vient le temps de nous octroyer ce à quoi nous avons droit, là, il n’y a pas d’urgence.  

On oublie que l’éducation se fonde sur un lien humain, et que l’épuisement, la démotivation, la frustration ne sont pas sans conséquences sur les humains que nous sommes. Retrouver la fierté d’appartenir à une institution d’enseignement, cela passe nécessairement par une pleine reconnaissance financière de notre travail ainsi que par une amélioration des conditions dans lesquelles il s’effectue.   

La CSQ produit présentement un avis juridique en raison de l’absence de contribution de l’employeur à nos assurances collectives lors de la dernière paie. Il est possible que la situation donne lieu à des griefs.  

Nous vous tiendrons informé.es de la suite.