Le Syndicat des professeures et professeurs du cégep de Sainte-Foy, de 1982 à aujourd’hui (3e partie)
Les ravages de la Crise économique de 1982 sur les enseignantes et enseignants
En 1982, la Crise économique force le Gouvernement du Québec à limiter ses dépenses. Par décrets gouvernementaux, les enseignants perdent 20 % de leur salaire et une année d’ancienneté, provoquant de ce fait l’ire des professeures et professeurs, qui déclenchent une grève. Malgré cela, ces travailleurs ne récupèreront jamais les conditions de travail perdues. Le Syndicat cherche à s’adapter aux nouvelles modifications de ses rapports avec l’État, mais il n’en demeure pas moins que les enseignants sont amers, ce qui, d’après Berthold et Ouellet, « contribue à alimenter et à diffuser une image interne voulant que le Syndicat ne possède plus les moyens techniques et psychologiques nécessaires aux revendications qu’il émet et défend » (p.84).
La Réforme
Le début des années 1990 est marqué par la « Réforme », soit la réforme commandée entre 1991 et 1993 par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Science. Cette réforme exige des enseignantes et enseignants son lot d’adaptation. Certains enseignants, dont ceux de littérature, dénoncent notamment l’approche par compétences qui, dit-on, limite l’autonomie professionnelle et s’harmonise difficilement avec certaines matières[1]. Malgré cela, Berthold et Ouellet décrivent le climat des relations de travail au cégep de Sainte-Foy comme relativement calme, quoique des conflits subsistent, concernant généralement la participation aux décisions.
En conclusion
Ouf ! Trente années bien tassées ! Force est de constater que, 50 ans après la fondation du cégep de Sainte-Foy, votre syndicat a toujours sa raison d’être. Et il ne fait pas de doute que les enjeux d’autonomie professionnelle, de conditions de travail, de relations avec notre employeur, de valorisation du français (notamment !) sont des sujets qui risquent de nous tenir occupés pour encore plusieurs années à venir…
[1] La littérature, par exemple, demande un cheminement personnel, selon celles et ceux qui l’enseignent.