Des nouvelles du Réseau des femmes de la CSQ
Le 21 janvier dernier, les représentantes des différents Comités de la condition des femmes de la CSQ se réunissaient pour participer au premier Réseau des femmes de l’année 2022. À l’horaire, des conférences et des discussions en lien avec la santé des femmes.
La chercheuse et militante Lydya Assayag a ainsi pu faire état des différentes inégalités de santé vécues par les femmes, au Québec comme ailleurs dans le monde. Elle a profité de son intervention pour critiquer l’approche biomédicale, qui traite une partie du corps et non la personne entière, et qui ignore les spécificités propres à chaque personne tout en étant extrêmement coûteuse pour l’ensemble de la société. En plus de faire fi des problèmes sociaux qui ont un impact sur la santé, le système biomédical actuel tend à alimenter la dépendance au médical et la passivité des gens face à leur propre santé.
Madame Assayag prône plutôt une approche féministe et globale de la santé, qui conçoit l’être humain comme un tout dans une vision intersectionnelle et qui prend en compte plusieurs des facteurs ayant un impact clair sur la santé comme le niveau socio-économique, l’occupation, les lieux de vie et le réseau social des patient·e·s, notamment. Elle encourage par ailleurs une autonomie des personnes et leur droit au consentement éclairé dans le domaine de la santé. Pour elle, il ne fait pas de doute que le sens critique quant aux savoirs à prétention universelle est de mise.
En après-midi, madame Isabel Côté, titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur la procréation pour autrui et les liens familiaux (Université du Québec en Outaouais), est venue présenter à l’assistance le fruit de ses recherches concernant la GPA (gestation pour autrui – auparavant le concept de « mères porteuses »), une pratique qui sera bientôt possible en vertu du Code civil du Québec. Pendant une heure, il aura été question de ses filières d’accès, de ses enjeux, de la recherche, du contexte législatif et du projet de loi 2. À la question « un encadrement féministe de la gestation pour autrui est-il possible? », madame Côté en est venue à la conclusion que c’est effectivement le cas, si les femmes porteuses sont au cœur du projet. Or, la réforme actuelle et le projet de loi 2 vont en ce sens.
Le prochain réseau des femmes de la CSQ se tiendra les 7 et 8 avril prochain.