Résumé du CGN 9 et 10 février
Les syndicats affiliés de la CSQ étaient réunis les 9 et 10 février derniers à Laval pour un Conseil général des négociations. Ce fut l’occasion de faire le point sur les négociations qui débutent aux 19 tables sectorielles. À l’ensemble des tables, l’heure est à la prise de contact entre les parties et à l’appropriation des demandes de part et d’autre. Certaines demandes syndicales seront coordonnées par la centrale puisqu’elles touchent l’ensemble des fédérations ou plusieurs de celles-ci. Ce sera le cas, par exemple, des demandes concernant la violence conjugale, les libérations syndicales, le remboursement des cotisations à un ordre professionnel, les congés, les invalidités, etc.
À la table centrale, le comité de négociation de la CSQ (et des autres centrales syndicales qui forment le front commun) a commencé les rencontres de négociation. Même si le gouvernement dit souhaiter une négociation rapide, cela n’augure rien de bon puisqu’il semble déjà difficile de fixer des dates et des ordres du jour. La partie patronale privilégie pour l’instant le fait de s’entendre sur les processus décisionnels alors que la priorité, selon la partie syndicale, est de s’entendre sur un calendrier de rencontres (puisque trois organisations doivent se coordonner).
Lorsque le comité de négociation a soulevé le fait que les propositions patronales ne répondaient pas à l’inflation et ne proposaient rien à propos des disparités régionales et des assurances, les représentants patronaux ont répondu que leur dépôt ne se voulait pas une réponse aux dépôts syndicaux.
Les centrales et les fédérations concernées ont par ailleurs été convoquées aux forums (équipe classe, équipe santé et équipe santé mentale) que le gouvernement souhaite mettre en place en parallèle de la négociation. Bien que les représentants syndicaux désirent comprendre où le gouvernement souhaite aller avec les forums, il est clair pour tout le monde que les forums sont une façon de contourner le cadre légal de négociations. À travers les forums, le gouvernement tente de forcer des discussions sur des enjeux qu’il a choisis, en assoyant autour d’une table des représentants syndicaux des différents corps d’emploi, mais aussi des ordres professionnels, des établissements d’enseignement, des parents, etc. Selon le gouvernement, il ne s’agit pas de sous-tables de négociation, mais bien de quelque chose de plus large qui permettra de formuler des recommandations pour les tables de négociations. Aussi bien dire que, si on suit la logique gouvernementale, les négociations seront au beau fixe tant que les forums n’auront pas lieu.
La rencontre du Conseil général de négociations a aussi été l’occasion de parler du régime de retraite (RREGOP), d’entendre les résultats d’une étude menée sur l’accessibilité des services publics dans les régions du Québec, de s’approprier l’approche qui sera prônée par la CSQ en matière de communication et de mobilisation syndicale pour la ronde de négociation actuelle, et de commencer à discuter du mécanisme et des délais pour l’acquisition du droit de grève.