PROJET TSONONTWAN 2015 : UNE AUTRE EXPÉRIENCE DE RAPPROCHEMENT INTERCULTUREL RÉUSSIE
C’est dans une perspective de rapprochement interculturel que nous avons réalisé une activité de rencontre entre étudiants québécois, inscrits dans le programme de Sciences humaines du cégep de Sainte-Foy (anthropologie), des étudiants de Techniques de travail social et des immigrants provenant de différents horizons, inscrits au programme de francisation du même cégep, sur un site amérindien, Tsonontwan, à Stoneham-Tewkesbury, pour un 48 heures en plein air culturel, les 3, 4 et 5 avril 2015.
Ce site ethnotouristique huron (http://www.amerindien-autochtone.com/) est doté d’une infrastructure (maison-longue, tentes de prospecteurs (4), Teepees (3)) pouvant accueillir plus de 50 personnes. Situé dans la vallée de la Jacques-Cartier, il offre toutes les facilités pour le camping d’hiver, les randonnées en raquettes, le traîneau à chiens et bien plus.
Nous étions 50 à partager un moment privilégié d’échange entre personnes provenant d’une multitude d’horizons. Pour les Québécois de racines profondes, la rencontre de l’Autre est toujours source de questionnements et de réflexions. Cela est vrai avec les immigrants récents et cela est aussi vrai avec les Premières nations. Toutefois, que ces mêmes Québécois rencontrent des immigrants CHEZ des Amérindiens, cela est plutôt inusité. Voilà l’originalité de cette activité.
Nous avons échangé, mangé, glissé, « raquetté », marché, chanté, fait du traîneau à chiens, conté, dormi, et contemplé. Le ciel étoilé nous a rapprochés, et ce, grâce à une marche aux flambeaux mémorable et au retour, le feu nous a réchauffés. L’expérience fut, encore une fois, concluante et ne demande qu’à être répétée. D’ailleurs, l’évaluation qui fut faite tant auprès de nos étudiants que des immigrants est dithyrambique à cet égard.
Est-il besoin de rappeler que l’intégration des immigrants et le rapprochement avec les autochtones passent par ce genre de rencontres, à la fois simple à organiser (le site est très fonctionnel, tout près de Québec) et génial à vivre (un environnement qui ébahit!)? La rencontre de l’Autre est complexe et nous nous devons de nous rapprocher. À cet effet, je me permets de citer St-Exupéry : “Mais si tu m’apprivoises, nous aurons besoin l’un de l’autre. Tu seras pour moi unique au monde. Je serai pour toi unique au monde.”
Le tout a été rendu possible grâce au soutien indéfectible entre autres[1] de notre syndicat, qui depuis plusieurs années défraie les coûts pour les accompagnateurs. C’est ainsi qu’au fil des hivers, des professeurs d’anthropologie (Claudia Lessard, Jean-Étienne Poirier), de sociologie (Charles Beaudoin-Jobin, Karine Moisan, sans oublier notre retraité Alain Labelle), d’histoire (Louise Roy, Patrice Hamelin), de sciences des religions (Mélissa Dubé), de Techniques de travail social (Johanne Boudreault, Marie-Anne Turcotte) et plusieurs professeurs de Francisation qui ont pu bénéficier du Fonds de solidarité interne. Un gros merci!
[1] Un gros merci aussi, bien sûr, à Édith Coulombe du Socio-culturel, à l’Association des parents du Cégep de Sainte-Foy, à l’Association étudiante du Cégep ainsi qu’à la Direction de la formation continue.
Sylvain Marcotte
Professeur d’anthropologie