Le réseau collégial défraie encore la manchette
Depuis l’annonce officielle de la consultation de la ministre David concernant l’enseignement supérieur, il a beaucoup été question des cégeps dans l’actualité. Nous relevons, ici, trois textes que nous jugeons pertinents.
Lettre de la ministre David
Hélène David, ministre de l’Enseignement supérieur, définit dans ce texte le cadre dans lequel elle effectuera ses consultations. Elle y explique, notamment, la vision derrière l’éventuelle création d’un Conseil des collèges et les modifications au Règlement sur le régime d’études collégiales. Soulignons que certains d’entre vous verront peut-être d’un bon œil l’importance que semble avoir la formation générale aux yeux de la ministre, dans ce que ce texte laisse sous-entendre.
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Réponse de l’IRIS à la création d’un Conseil des collèges
Eric Martin, chercheur à l’IRIS, a répondu de façon très critique aux intentions et aux messages de la ministre David. Dans le texte Pour en finir avec les mantras de l’« économie du savoir », il dénonce entre autres la doctrine de l’innovation et de la modernisation à tout prix, ainsi que la pression incitant à sans cesse « repenser » un réseau d’enseignement ayant déjà fait ses preuves. Il déconstruit ainsi l’argumentaire néolibéral qui emprunte souvent au champ lexical du même thème : gouvernance, offre et demande, technologie, monitoring, assurance qualité, etc.
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La logique marchande en éducation
Samuel Élie Lesage a écrit Minuit moins une pour l’éducation supérieure, texte publié sur la page du journal multiplateforme Ricochet. L’auteur y critique l’idéologie sous-jacente à la consultation de la ministre David et au rapport Demers, à savoir que le meilleur gage de la qualité de l’éducation serait son adéquation avec le marché du travail. Nous assisterions donc à une marchandisation des savoirs et à la mise au pas de tout un système d’éducation dont la vocation serait d’assurer l’employabilité, au détriment d’un savoir individuel et collectif qui permettait davantage la réflexion ontologique.