Direction, vision et mobilisation

Le 31 octobre dernier a eu lieu le dépôt symbolique du cahier de demandes sectorielles à la direction. Force est d’admettre que l’action de mobilisation (les affiches « Je dépose pour… » placardées dans le corridor de la direction) a créé des tensions qui se sont répercutées sur le climat de la rencontre.

Comme syndicat, nous souhaitons à la fois établir une communication fructueuse avec la direction et mettre en place des actions de visibilité dans le cadre des négociations de notre convention collective. L’importance que nous accordons à la défense de nos conditions de travail ne nous permet pas de sacrifier les actions de mobilisation qui, pour avoir un certain effet, doivent être visibles, donc être un peu dérangeantes. Il est nécessaire, pour nous, de distinguer les actions liées aux négociations (qui visent, au-delà de la direction, la partie patronale) et les dossiers locaux qui engagent directement la direction du cégep de Sainte-Foy et pour lesquels nous espérons la plus grande collégialité.

Même si nous souhaitons que nos actions de mobilisation ne heurtent pas la direction, avec qui nous désirons entretenir une collaboration non seulement fructueuse, mais cordiale, nous continuerons, par les moyens qui sont à notre portée, d’attirer l’attention sur les préoccupations qui sont les nôtres en lien avec nos conditions de travail, afin que les très nombreuses difficultés auxquelles nous faisons face soient reconnues.

Une deuxième rencontre a eu lieu avec nos interlocutrices pour compléter les discussions laissées en suspens le 31 octobre. Lors de cette deuxième rencontre, la direction générale a terminé de nous exposer sa vision et en a clarifié plusieurs aspects. Cette vision place l’étudiant au centre des décisions à prendre et implique des transformations à venir afin de s’adapter aux réalités du marché du travail et des besoins des étudiant·e·s. Différents ministères mettent de la pression sur les collèges, pression à laquelle nos directions disent s’opposer lorsqu’il le faut en les ramenant au fonctionnement « sur le terrain ». De notre côté, nous avons déposé le cahier de demandes sectorielles et présenté les priorités syndicales pour l’année 2022-2023.

Bref, nous pensons que notre militantisme est nécessaire et qu’au final, tous gagneront à ce que la profession enseignante soit reconnue à sa juste valeur. C’est en plaçant également le corps enseignant au cœur des décisions à prendre et en lui permettant d’exercer son métier dans les conditions les plus favorables possibles que l’étudiant pourra, véritablement, bénéficier de l’attention et du soutien qui sont nécessaires à sa réussite.