La gestion de nos disponibilités
Dans quelle mesure le corps professoral du Cégep de Sainte-Foy profite-t-il d’une marge de manœuvre réelle en ce qui concerne la gestion de son horaire et de ses disponibilités? Voilà une question qui préoccupe les membres du SPPCSF depuis un certain temps déjà.
La semaine dernière, les enseignant·e·s recevaient un courriel concernant la levée de cours du 24 septembre et les consignes liées à leur participation à la marche, indiquant que « les membres du personnel » devaient en informer leur supérieur·e afin de prévoir un congé ou une reprise de temps dans le cas d’une participation. On ne spécifiait pas quels corps d’emplois étaient concernés. Or, dans la mesure où les enseignant·e·s constituent la majorité des « membres du personnel », il apparaît normal qu’elles et ils se soient senti·e·s interpellé·e·s.
Si la Direction a effectivement corrigé le tir dans un courriel quelques jours plus tard, soulignant que les profs n’étaient pas soumis·e·s à cette directive, ce premier message aura été suffisant pour susciter bon nombre de questions et plusieurs irritations chez les collègues.
Il n’en fallait pas plus pour remettre sur le tapis la question de la gestion de la disponibilité des enseignant·e·s. Si la convention donne une certaine liberté aux professeur·e·s à propos de leur lieu de travail (article 8-8.05) et de la gestion de leurs disponibilités (8-8.01), la crainte et le mécontentement liés au fait de devoir rendre des comptes au Collège plus que nécessaire demeurent bien présents dans les esprits.
La question se pose encore davantage dans le contexte où le personnel enseignant a plus que démontré, au cours de la dernière année et demie, qu’il était capable de gérer lui-même ses disponibilités et son lieu de travail sans que la qualité de sa prestation ne soit affectée.
Cette année, la gestion du temps de travail des profs, et son contrôle par la Direction, risque d’occuper votre syndicat. Une question importante, indéniablement rattachée à l’autonomie professionnelle des enseignant·e·s à l’enseignement supérieur.