L’état (mental) des troupes
À la mi-octobre 2021, dans quel état psychologique se trouvent les Québécoises et Québécois après 19 mois de pandémie? Et, plus précisément, dans quel état psychologique se trouvent les profs, au retour de leur semaine de lecture?
Alors que les congés d’invalidité pour surmenage se multiplient autour de nous (et que même Carey Price fait appel au Programme d’aide aux joueurs de la LNH pour soigner sa santé mentale!), la condition psychologique du corps professoral apparaît comme une préoccupation qui ne peut être occultée.
Certes, les contraintes liées à la situation sanitaire sont moins grandes que celles que nous subissions il y a un an de cela. Mais devons-nous pour autant cesser de nous inquiéter? Après tout, bon nombre d’entre nous ont déjà vécu l’expérience de tomber malade à la fin de la session d’automne, au tout début des vacances, alors que notre système tenait jusque-là par le stress et les exigences professionnelles. Une fois ces contraintes disparues avec l’arrivée du congé, notre corps flanchait. Or, pouvons-nous penser qu’une situation semblable risque de se reproduire alors que la vie revient tranquillement à la « normale », mais que nous sommes toujours épuisé·e·s par les efforts considérables fournis pendant presque deux ans?
Au SPPCSF, notre préoccupation pour la santé mentale de nos collègues est constante. Nous cherchons quotidiennement à améliorer vos conditions de travail et à faire reconnaître la charge substantielle qui vous incombe. À ce propos, nous saluons la décision de la Direction de rémunérer les enseignant·e·s lors de la journée portes ouvertes, une tâche qui s’ajoute à cette charge déjà lourde.
Nous vous rappelons que vous avez droit à des congés maladie si vous vous sentez basculer. Qu’un programme d’aide aux employé·e·s est à votre disposition (https://www.travailsantevie.com). Et que nous sommes là pour vous écouter si vous en ressentez le besoin.
Surtout, n’hésitez pas à prendre soin de vous.