Mot des fêtes
Les négociations et la rétroaction salariale nous semblent déjà loin derrière, mais l’automne a été une fois de plus chargé, malgré les espoirs d’une session plus « normale ». Au bureau syndical, nous le constatons par la visite de plusieurs collègues surchargés, stressés. Plusieurs équipes départementales vivent de la méfiance, des tensions, voire des conflits. Plusieurs services essentiels aux professeur.es, comme les services adaptés et la reprographie, continuent d’être sous pression et complexifient le travail des professeur.es par la bande. De plus, force est de constater que nos étudiantes et étudiants, que nous adorons et voulons voir réussir, ont des caractéristiques de plus en plus diversifiées, sont de plus en plus revendicatrices et revendicateurs et, dans quelques cas extrêmes (mais qui se multiplient malheureusement), en viennent à démobiliser certain.es professeur.es. À cela s’ajoutent les cas de plagiat qui ont littéralement explosé et qui décuplent les heures de correction (la direction le confirme, statistiques à l’appui).
Il est important de reconnaître ces difficultés vécues, de ne pas les occulter. D’ailleurs, l’analyse des résultats du sondage sur la tâche reste à faire, mais nous pouvons vous confirmer sans surprise que cette surtâche n’est pas dans votre tête. Nous sommes impatient.es de diffuser ces résultats lors de l’une des assemblées générales de l’hiver.
Mais à l’aube de la période des fêtes, nous voulions aussi vous donner une lueur d’espoir. Vous mentionner ce qui va bien, ou pas trop mal.
Vous en avez eu un aperçu en début d’année avec l’annonce de la note administrative sur le télétravail, mais on peut affirmer que les discussions avec la direction sont fluides, de plus en plus transparentes. Les luttes partagées concernant les restrictions budgétaires et le gel d’embauche, qui ont mené à la mise en place du mouvement des carrés bleus, y ont certainement contribué, mais nous pensons que cet état résulte aussi d’une plus grande ouverture à travailler en collaboration. Dans plusieurs dossiers, nous arrivons à concerter nos actions, c’est-à-dire que nous parvenons à voir comment il nous est possible d’améliorer le climat dans certaines équipes de travail, par exemple. La direction s’est également montrée ouverte au projet de recherche sur la tâche enseignante, dans le but d’identifier les éléments sur lesquels nous pourrions avoir une emprise.
D’ailleurs, lors d’une récente rencontre de la Fédération des Cégeps, notre directrice des études a pris la parole et s’est adressée directement à la présidente-directrice générale, madame Marie Montpetit, pour affirmer que ce sont les 650 profs du Cégep de Ste-Foy qui portent la mission du Cégep et qu’ils doivent le faire dans des conditions de plus en plus difficiles. Elle a demandé à ce que la Fédération n’oublie pas le rôle d’influence qu’elle peut exercer auprès des instances gouvernementales et politiques pour mettre en place des conditions favorisant un plein exercice de la profession enseignante.
Nous avons aussi appris dans les dernières semaines que la masse salariale enseignante était en surplus. Ce n’est pas en soi une bonne nouvelle parce que nous ne souhaitons pas accumuler dans un bas de laine des ressources qui pourraient nous donner de l’air, mais disons que les ressources obtenues lors de la dernière ronde de négo, et quelques estimations conservatrices du cheminement scolaire, nous demandent maintenant de réfléchir aux meilleurs moyens de décharger les équipes qui en ont le plus besoin. Attention, cela ne veut pas nécessairement dire que la taille des groupes diminuera pour tous ou que cela nous donne la possibilité de revoir le calcul de la c.i. (charge individuelle), mais peut-être trouverons-nous ici et là quelques points de c.i. à attribuer à des endroits stratégiques, et ce, dès l’hiver.
Nous gardons tout de même la tête froide et n’oublions pas les dossiers qui demeurent sur le feu. Cet hiver, nous continuerons de revendiquer la pleine reconnaissance de la liberté académique dans le Cégep et une meilleure intégration des professeur.es issu.es de la diversité. Nous travaillerons à la négociation de nos ententes locales, des conditions de travail en reconnaissance des acquis (RAC) et des professeur.es participant à des projets internationaux. Nous poursuivrons également les travaux du comité sur des statuts.
D’ici là, nous vous souhaitons de réchauffer vos cœurs auprès de ceux et celles qui vous sont chers, de profiter pleinement des sorties hivernales sous les flocons, des soupers en famille ou entre ami.es, des soirées de cinéma ou de lecture sous la couette.
Bonnes corrections! Joyeuses fêtes! Et au plaisir de vous revoir revigoré.es en janvier.