Le Syndicat des professeurs rencontre la CÉEC
Les 30 septembre, 1er et 2 octobre derniers, la Commission d’évaluation de l’enseignement collégial (CÉEC) était en nos murs pour réaliser l’audit à la suite de l’évaluation faite par le Collège de son « système d’assurance qualité ».
Rappelons que, désormais, ce n’est plus la CÉEC qui a pour mandat de réaliser l’évaluation des collèges, cette responsabilité ayant été – à la demande des directions de collège – dévolue aux collèges eux-mêmes. L’autoévaluation de nos mécanismes internes d’assurance qualité porte sur les quatre (4) composantes suivantes : la qualité des programmes, de l’évaluation des apprentissages, de la planification stratégique et de la réussite étudiante.
Le 1er octobre en après-midi, dans le cadre des « rencontres particulières » offertes par la CÉEC aux membres de notre communauté, deux représentantes du bureau syndical rencontraient les membres de la Commission pour leur soumettre quelques interrogations, réflexions et inquiétudes formulées par certains d’entre vous.
D’emblée, nous avons souligné que nous n’avions pas, à l’instar des syndicats associés à la FNEEQ-CSN, le mandat d’exiger l’abolition de la CÉEC, mais que nous n’en étions pas moins critiques pour autant à l’égard d’un processus de reddition de compte qui apparaît à plusieurs d’entre nous très éloigné d’un véritable souci pour la qualité de la formation des étudiantes et étudiants. À plusieurs reprises dans cet entretien d’une heure, nous avons insisté sur la lourdeur et les coûts (ressources, temps) associés au processus d’assurance qualité. Nous avons aussi illustré certaines craintes maintes fois exprimées, d’une part, au regard de notre autonomie professionnelle (individuelle et départementale) et, d’autre part, sur les dérives potentielles associées à une mauvaise compréhension des notions d’équité et de justice mises de l’avant par la Commission. Finalement, nous nous sommes montrées perplexes quant aux capacités réelles de la CÉEC d’assurer le maintien de standards nationaux en matière de diplomation collégiale et d’évaluer la qualité de « l’enseignement collégial » dans une perspective « réseau », alors même que les directions de collèges cherchent au même moment à s’arroger toujours plus de latitude dans la détermination de compétences et de standards locaux. À plusieurs égards, insistions-nous au final, l’exercice nous semblait pour le moins paradoxal dans le contexte actuel de quête de décentralisation du réseau et…d’austérité budgétaire.