Réseau d’action sociopolitique de la CSQ (1er et 2 décembre 2022)

Les 1er et 2 décembre avait lieu le Réseau d’action sociopolitique de la CSQ, sous le thème Relance postCOVID et les services publics. Germain Rochette y a représenté le SPPCSF. Nous le remercions chaleureusement pour son engagement ! Voici la synthèse des échanges qui se sont tenus le deuxième jour de la rencontre.

La privatisation et la sous-traitance dans les services publics

Véronique Brouillette et Isabelle-Line Hurtubise, conseillères à la CSQ, ont tracé le portrait des effets négatifs de la privatisation et de la sous-traitance dans les services publics.

Effets sur la société :

La privatisation crée un désengagement de l’État, ce qui réduit le financement pour les organisations. Elle accentue ainsi les inégalités et concourt au développement d’un système à plusieurs vitesses (privatisation des services publics). On observe ainsi une augmentation des coûts (le recours aux agences en santé et services sociaux en étant un exemple probant).

Effets sur la population :

La privatisation crée une détérioration de la qualité des services offerts. Le personnel n’y est pas aussi stable que dans le réseau et les services sont donnés à la pièce par le recours aux agences en santé et services sociaux, ce qui entraîne une méconnaissance des réalités spécifiques à chaque organisation et une augmentation des délais dans la prestation des services. Il en résulte une perte d’expertise et une capacité d’action amoindrie.

Effets sur les travailleuses et travailleurs :

On observe une plus forte précarité (due au transfert vers le secteur privé) et une accentuation de la pénurie de personnel, ce qui provoque une pression accrue (surcharge, attribution de tâches moins valorisantes) sur les travailleuses et travailleurs des réseaux. Ceux-ci ressentent alors un sentiment d’injustice et perçoivent le secteur privé comme plus efficace que le secteur public.

Effets sur le syndicat :

Le personnel qui n’a pas accès à la syndicalisation est plus nombreux, ce qui crée une perte de cotisations alors que celles-ci sont nécessaires au soutien des activités syndicales. Il en résulte une fragilisation des unités de négociation.

Consultation du comité de travail sur l’utilisation des instances virtuelles et hybrides à la CSQ

Le comité a consulté l’assemblée au sujet d’une modification du mode de fonctionnement en vue d’une implantation pour le congrès de 2024. Les membres ont été interrogés sur les impacts possibles du recours au mode hybride ou virtuel pour la tenue des instances.

Si l’on considère l’ensemble des prises de parole des membres du réseau, il s’avère que le choix du maintien des rencontres en présentiel est largement souhaité. Cependant, bien que certains soient irrités ou inquiets des impacts d’un passage en mode virtuel, de nombreux membres se montrent ouverts au développement d’un mode hybride. Ce mode est perçu comme une expertise nécessaire à développer en prévention pour être en mesure de faire face à toutes les situations (les pandémies étant un phénomène réel), mais il répond également au désir d’être plus écologiques et il favorise l’inclusion des membres ayant des limitations (contextuelles ou financières).