Une situation sanitaire qui complique l’enseignement

Depuis le début de la session, vous êtes nombreux et nombreuses à communiquer avec le SPPCSF pour des questions en lien avec les mesures sanitaires appliquées dans notre milieu. Le présent texte vise à répondre à certaines de ces questions, et à vous informer des actions et pressions exercées par le SPPCSF auprès de la Direction dans le dernier mois.

Un nombre élevé d’isolements

Alors qu’on observe un nombre élevé de cas de COVID ou d’isolements obligatoires, la charge de travail des enseignant·e·s ne cesse d’augmenter. En effet, bien que le système « Octopus » permette de gérer la liste des absent·e·s de manière à réduire les fausses déclarations, il n’en demeure pas moins que les étudiant·e·s finissent forcément par se retourner vers leur professeur·e pour tenter de rattraper la matière.

Quelles sont les obligations du ou de la professeur·e si un·e élève est absent·e?

La reprise de la matière est, d’abord et avant tout, la responsabilité de l’étudiant·e. Il ou elle doit être proactif dans son rattrapage. En aucun temps, il n’est attendu de vous que vous redonniez le cours à l’étudiant·e. Vous n’avez absolument pas l’obligation de faire de l’enseignement co-modal pour accommoder les élèves isolé·e·s. Toutefois, il est possible d’en faire si c’est votre volonté. Dans certains cas, il semble que des enseignant·e·s aient choisi d’ouvrir leur TEAMS en classe (sans caméra) pour que les étudiant·e·s isolé·e·s puissent entendre le cours à la maison. Il ne s’agit pas d’enseignement co-modal à proprement parler, mais d’une façon « maison » de transmettre de la matière, jugée satisfaisante par certain·e·s professeur·e·s

Quoi faire si un·e prof est en isolement, malade ou non?

Si vous êtes la personne malade ou en isolement préventif, vous n’avez pas du tout l’obligation de donner de l’enseignement à distance (synchrone ou asynchrone). Par contre, vous pouvez le faire si c’est ce que vous souhaitez. Vous pouvez également décider d’annuler votre cours sans remplacement ou en vous faisant remplacer. Si vous êtes malade, ou que vous devez demeurer auprès de vos enfants, nous vous rappelons que vous avez droit à des congés de maladie ou pour responsabilité parentale. N’hésitez pas à les utiliser en cas de besoin.

Problématiques diverses dans le collège

Outre la question des absences qui entraînent une surcharge de travail et une complexification des tâches, plusieurs autres préoccupations occupent les semaines de vos délégué·e·s syndicaux. Ainsi, nous sommes préoccupé·e·s par les nombreux cas de professeur·e·s contaminé·e·s, notamment ceux et celles dont les bureaux sont situés dans le pavillon E. Il faut savoir que ce pavillon ne bénéficie pas d’une ventilation adéquate en hiver. Nous avons fait état de cette situation à la Direction, qui a affecté un manœuvre à temps plein pour ouvrir et fermer portes et fenêtres de ce pavillon afin de le ventiler. Dans le même espace, des professeur·e·s ont été réuni·e·s à plusieurs dans de petits locaux, à la suite d’un dégât d’eau survenu à l’automne. Nous avons demandé à la Direction de relocaliser ces enseignant·e·s afin de leur offrir un espace de travail sécuritaire. Il en va de même pour les professeur·e·s des autres pavillons qui sont parfois deux dans leur bureau, et à qui on interdit de manger dans celui-ci, tout en n’ayant que peu de places à leur offrir ailleurs.

Nous avons également été avisé·e·s que certains locaux du G ont été réquisitionnés par la Brigade sanitaire et semblent à peu près complètement inoccupés alors que plusieurs professeur·e·s dénoncent l’état des classes où elles et ils doivent enseigner dans le G. Des locaux au sous-sol, sans fenêtres, surpeuplés et aux plafonds qui se désagrègent et tombent littéralement en miettes.

Enfin, en matière de surcharge, il a été porté à notre attention que toutes les élaborations/actualisations de programmes commencent à peser lourd sur nos profs. Alors que le gouvernement semble en « rattrapage » de ce côté, il s’agit d’une charge qui s’ajoute à toute la gestion des absences/isolements qui fait exploser les heures de travail demandées au personnel enseignant. Évidemment, à l’automne dernier, tout portait à croire que la charge de travail serait assez raisonnable cet hiver pour que nous ayons le temps de traiter ces questions. Mais avec la nouvelle réalité du variant Omicron, le calendrier de ces projets ne devrait-il pas être revu?

Le variant Omicron a par ailleurs obligé les professeur·e·s à multiplier les mesures de protection en classe. Alors que dans les autres cégeps de la région, seul le masque est obligatoire, le Cégep de Sainte-Foy oblige en plus les enseignant·e·s à porter des lunettes protectrices ou une visière si elles et ils doivent s’approcher à moins de deux mètres des étudiant·e·s. Comme nous vous l’avions suggéré sur Facebook il y a presque deux semaines, il est possible de remplacer la visière par des protections latérales si vous portez des lunettes de vue. Celles-ci peuvent être commandées au magasin du collège. Par ailleurs, nous souhaitons toujours obtenir des masques KN95 plutôt que les masques actuels, ce qui nous a été refusé pour le moment pour des questions d’approvisionnement. La même réponse nous a été donnée en ce qui concerne la distribution de tests rapides. On affirme que c’est la taille de notre institution qui est problématique puisque dans les plus petits cégeps (à Rimouski, par exemple), deux tests rapides ont été remis par étudiant·e et par employé·e. Finalement, dans la mesure où la CNESST vous permet d’enlever votre masque lorsque vous enseignez, mais que le Cégep affirme que la « bonne pratique » est de le conserver, nous avons demandé à la Direction de fournir aux professeur·e·s qui le souhaiteraient un micro amplificateur qui préserve vos cordes vocales. Pour le moment, notre demande est demeurée lettre morte, à notre grand désarroi.

Le SPPCSF en action

Alors que les plaintes se multiplient, le SPPCSF est à pied d’œuvre pour tenter de réduire les irritants vécus par ses membres. Dans tous les dossiers nommés précédemment, nous sommes en communication constante avec la Direction, nous lui portons vos préoccupations sur une base quotidienne et nous proposons des solutions. N’hésitez pas à communiquer avec nous pour quoi que ce soit et suivez notre page Facebook. Nous y publions de l’information fraiche et nous répondons à vos questions.