Pourquoi le SPPCSF soutient-il l’association étudiante dans sa demande de levée de cours ?
En tant qu’organisation syndicale, nous défendons le droit de faire la grève. Les piliers de la démocratie que sont le droit d’association et de faire la grève doivent être défendus, que nous soyons d’accord ou non avec les causes mises de l’avant lors de ces journées de grève (pour la gratuité scolaire et contre l’inaction climatique). À partir du moment où les étudiant·e·s votent pour deux journées de grève conformément à leurs statuts (consultation par référendum, respect du quorum, etc.), nous jugeons que cette décision devrait avoir l’effet désiré par le groupe qui l’a votée. Puisqu’il s’agit bien de cela : l’effet d’une grève.
Quand la grève est entérinée par une assemblée générale, c’est parce que les autres moyens de pression n’ont pas suffi à faire changer les choses. C’est un moyen utilisé en dernier recours, parce que c’est un moyen qui dérange. Et c’est ça le but d’une grève, déranger.
C’est pour cette raison, pour le maintien d’une saine démocratie, que nous dénonçons toute action qui viserait à contourner ou affaiblir l’effet d’une grève. Dans notre société, le droit de grève est essentiel, il est même garanti et protégé par la Charte canadienne des droits et libertés. Et le droit de faire la grève, c’est le droit de déranger pour se faire entendre. Dans une société démocratique où une grève est exercée, nous nous retrouvons parfois dans le camp des dérangeants, parfois dans celui des dérangés. Dans tous les cas, il faut être solidaires.
Notre contrat de travail et les lois en vigueur font en sorte que nous ne pouvons refuser d’entrer au travail les 22 et 25 mars prochains. Par contre, il nous est possible de choisir de déplacer nos évaluations et de minimiser les impacts de la tenue des cours pour les personnes qui choisiront d’aller manifester. Quoi qu’il en soit, nous sommes légitimé·e·s de nous demander quels seront les impacts des choix institutionnels sur nos propres grèves dans le futur.
Solidairement,
L’équipe du bureau syndical