Rappel : AG du 19 mars en soirée
Nous vous rappelons qu’une importante assemblée générale syndicale aura lieu le 19 mars en soirée, à 19 h, sur Zoom, pour voter sur la hausse du taux de cotisation.
Nous vous demandons :
- De bien vouloir mettre à jour votre compte Zoom. Des problèmes techniques survenant en raison de la qualité de votre connexion ne seront pas considérés comme un motif valable pour remettre en cause le vote ;
- De lire le document envoyé le 20 février. Celui-ci contient toutes les informations nécessaires pour vous prononcer de manière éclairée pour ou contre cette proposition;
- De bien préparer vos prises de parole. Les tours de paroles seront limités (par individu) lors de la délibérante pour éviter que l’assemblée se termine au petit matin et pour assurer une équité. Chacun pourra exprimer son point de vue, mais le nombre de fois où une même personne pourra reprendre la parole sera limité.
La convocation vous sera acheminée par courriel la semaine prochaine.
Nous vous attendons en grand nombre!
Calendrier scolaire 2025-2026 et année « de bascule »
Le calendrier scolaire 2025-2026 présente quelques particularités. La session d’automne 2025 commencera le 21 août. Cela implique que le retour au travail des profs a lieu le jeudi 14 août. Les vacances estivales, quant à elles, débuteront le 10 juin 2026.
Cette année est l’année « de bascule » où nous devons avoir une semaine sans paie. En commençant un jeudi, le calendrier scolaire 2025-2026 fera en sorte que nous aurons 3 jours sans paie au lieu de 5.
Des discussions sont en cours avec la direction pour étaler la perte de salaire différemment que par le passé.
Revue de presse
Linda McMahon serait, à la demande de Trump, sur le point de fermer le département de l’Éducation, transférant ainsi aux États l’entièreté de cette responsabilité. Ceci permettra notamment aux États conservateurs de modifier les contenus sur l’esclavage, le racisme, les droits des minorités, etc. : Le président américain Donald Trump serait sur le point d’ordonner le démantèlement du département de l’Éducation | Le Devoir
Olivier Gamelin, professeur de littérature au collégial, signe un plaidoyer vibrant sur la liberté académique en prenant appui sur un pédagogue du XIXe siècle prônant la liberté intellectuelle, Pierre-Henri Bouchy : Ingérences politiques au collégial: «C’est pour quand la récolte?» | Le Devoir
Le droit de manifester est remis en question par l’administration Trump. Les manifestants risquent l’arrestation ou le renvoi, voire l’extradition pour les personnes de nationalités étrangères : Trump menace les écoles «qui permettent des manifestations illégales» | JDQ
Le taux de décrochage scolaire a été plus élevé pendant la pandémie : La pandémie 5 ans plus tard: plus de 12 000 jeunes ont décroché pendant la crise sanitaire | JDQ
Vous pouvez consulter le bulletin des actualités de la CSQ en cliquant ici : Ma CSQ cette semaine.
Rubrique éditoriale
Le chêne, le roseau et la collégialité
On connaît tous cette fable de La Fontaine. Le chêne est un bois noble de grande valeur. Il s’élance droit vers le ciel, victorieux, affichant avec constance toujours le même profil, sans jamais changer. Il verdit avec effusion chaque printemps et domine les champs lorsqu’il a la chance de s’y épanouir seul. Nul ne peut contester sa réussite.
En revanche, le roseau, lui, est insignifiant. Il ploie sans cesse, changeant constamment de forme selon les vents. Il ne produit rien d’utile ou si peu. Et pourtant, il est essentiel aux écosystèmes et, de ses frêles tiges, on a tiré les premières flûtes. Il rend manifeste le mouvement invisible du vent. Il est toutefois humble et demeure près du sol.
On veut tous être un chêne et croire que sa noblesse est de loin préférable à la manière d’exister du roseau, pas vrai?
La fable nous apprend cependant qu’il ne faut pas confondre rigueur et rigidité. À trop vouloir imposer une seule façon de faire, le tissu social finit par fendre — comme le bois du chêne sous l’effet de la tempête.
Depuis la pandémie, les bouleversements de l’IA, les compressions budgétaires, une grève épuisante, le contexte inflationniste, les instabilités politiques croissantes au sud de la frontière, on ne peut pas dire que la décennie 2020 nous a laissé beaucoup de répit. La fatigue s’accumule, la tension monte comme la tempête, et plusieurs ont pour réflexe d’adopter la rigueur du chêne pour garantir la pérennité du peu d’ordre qu’il nous reste. Mais, je me répète, il ne faudrait pas confondre rigueur et rigidité.
Alors même que le contexte politique américain nous apprend douloureusement le visage de l’intransigeance, faisons place à plus de souplesse dans nos relations avec nos collègues. Répondons à notre anxiété par l’ouverture à l’autre. Sachons écouter les points de vue différents de nos collègues, reconnaître leur expertise et leur professionnalisme, leur désir d’atteindre, parfois par des voies qui ne sont pas les nôtres, des objectifs semblables. Acceptons que la réussite ne passe pas nécessairement par une méthode unique, ayons confiance en notre communauté, sachons répondre aux avis différents avec courtoisie et respect. Évitons les polarisations inutiles et méfions-nous des postures intransigeantes qui n’autorisent qu’une seule solution aux défis à relever.
Les vents se lèvent, le chêne craque. J’en appelle à faire de la communauté professorale du cégep de Sainte-Foy un espace de résistance solidaire où toutes les voix sont entendues et où tous les chemins différents du nôtre pour conduire à la réussite ne sont pas perçus comme une crainte, mais comme une force. J’en appelle à la liberté créative et pédagogique, à la reconnaissance de l’expertise d’autrui, à l’innovation, à l’échange, à une quête du bien commun par une multitude de voies. Formons une communauté de roseaux, où la force et la richesse sont issues de la souplesse, du nombre et de la diversité.
Quand toutes les fissures de la société qui est la nôtre deviennent manifestes, j’en appelle à ce que le cégep se réapproprie et défende à tout prix ce mot trop souvent malmené : la collégialité.
Geneviève Boudreau, membre du bureau syndical